# La recherche indépendante

Le but est de se rencontrer entre chercheurs et acteurs-chercheurs en sciences humaines et sociales qui pratiquent la recherche de façon indépendante (les chercheurs académiques sont bien sûr également les bienvenus), de manière à se fédérer, échanger nos expérience, se conforter dans l'idée qu'une recherche indépendante est possible et légitime, découvrir les différentes motivations et pratiques des uns et des autres et peut-être produire à terme de la connaissance sur le sujet (article, vidéos, enquêtes...) et pourquoi pas réfléchir à un réseau ou à un statut.

## Qu'est-ce que la recherche indépendante ?

Qu'est-ce que la recherche « indépendante » ? Quel est son poids et quels sont les acteurs qui la composent ? Comment la recherche « académique », ou peut-être faudrait-il dire, « professionnelle », interagit avec elle ?

> la recherche indépendante s'opose t-elle à accadémisme ou à instiutionalisation ? Et dans ce cas quelles sont les forme normatives qui distinguent recherche indépendante de recherche institutionnelle ? Par ex : type et régularité des productions de savoirs, appartenance ou non à un champ disciplinaire, etc.

Répondre à la première question n'est pas simple, car il y a derrière la notion de recherche tout à la fois des notions épistémologiques complexes, des intérêts professionnels puissants et une représentation sociale dominante de ce qu'est la recherche et de ce qu'est un chercheur. Une recherche sur la guérison par les cristaux est-elle scientifique ? Est-elle une recherche ? Une recherche-action mobilise-t-elle des acteurs-chercheurs ou de simples exécutants pilotés par un chercheur de métier ? Un chercheur sans emploi reste-t-il un chercheur ? Un enseignant-chercheur professionnel qui ne produit plus de recherche est-il un chercheur ?

On retrouve des questions assez proches de celles qui traversent le champ médical, à une différence près, le statut de chercheur n'est pas protégé. Il est encore possible, même s'il s'agit d'une démarche périlleuse pour celui qui l'entreprend, de s'affirmer chercheur, de pratiquer l'activité de recherche, quelque soit la discipline auquel il se réfère, en dehors du cadre professionnel « officiel ». Formellement, rien ne l'empêche. En pratique, c'est une autre histoire...

### Recherche ?

Plusieurs conceptions possibles de l'activité de recherche. Délimitation, quelles activités, quelles productions inclure, sous quelles formes (nouvelles, anciennes) ? Parallèle avec la musique : la musique punk et techno, le jazz, au départ considérés comme n'étant pas de la musique.

Méthodologies différentes ? Recherche classique, recherche-action ?

Exclusion ou non du champ scientifique ? Une recherche catégorisée comme pseudo-scientifique (pourquoi pseudo-scientifique? elle est scientifique ou ne l'est pas. Alors qu'est-ce qu'une recherche en dehors d'une méthodologie rigoureuse?) est-elle une recherche ? Sinon qu'est-elle, une narration issus de récits?

Dès lors qu'on sort des circuits traditionnels, qui produit la recherche, qui la diffuse (ex : recherche conviviale au sens d'Illich), qui intégrer ? Peut-on ne pas intégrer?

### Indépendance par rapport à quoi ?

* Indépendance institutionnelle (indépendance par rapport à des institutions) ex : refus de financement par l'armée (ex : grothendieck)
* Indépendance économique : volonté de ne pas marchandiser la recherche
* Indépendance de la pensée , indépendance médiatique et exclusion des pouvoirs,écoute.

> Il semble que la recherche indépendante n’échappe pas plus aux contraintes sociales et économiques que n’importe quelles autres activités. La question n’est-elle pas alors la capacité de la recherche indépendante à provoquer ou négocier des zones d’autonomisation à travers des formes collaborative, autrement dit, d’interdépendance ? L’autonomie se caractérise entre autre par la possibilité de créer ses propres normes face à l’imposition des normes extérieures (hétéronomie) ou dit d’une autre manière à créer un imaginaire instituant.

## Pourquoi ?

### Motivations

* Pratiques : s'organiser comme on veut, liberté de choisir ses horaires, pas d'obligation de pratiquer des activités annexes.
* Economiques : Mieux payée ?
* Idéologiques : ex : rejet de "l'académie", rejet de la recherche industrielle, etc.
* Liberté de pensée, choix des thématiques.

> La recherche indépendante implique la conscience d’être dans rapport situé de la production de savoir et réciproquement, l’analyse critique des rapports sociaux invite à poser la question d’une recherche indépendante.

### Avantages et inconvénients

* Inconvénients : discriminations, pas d'accès à certains outils (accès à la publication, outils d'observation, données, aide des thésards, etc.), manque de légitimité, manque de temps, etc.
* Avantages : plus de souplesse (?), moins de bureaucratie, pas de hiérarchie, cohérence entre les idées et la pratique, bien commun, etc.

## Comment ?

### Quelle réalité de la recherche indépendante ?

Quelle est la part réelle de la production de la recherche amateure : différence dans le temps, par pays, par discipline ?

> Il s'agit de définir ici l'axiologiqe d'une recherche indépendante dans l'articulation entre éthique,méthodologie et stratégie

Quel positionnement par rapport à la recherche collaborative, citoyenne, l'open-access ?

### S'organiser entre chercheurs indépendants ?
> S'agissant d'une première rencontre, l'intérêt ne serait-il pas de poser un premir référentiel suceptible d'évoluer au fils des rencontres (donc poser une régularité, une vie en réseau) de façon que d'autres "esprit indpéendant" puisse nous rejoindre
> -> voire la possibilité un site web que pourait accueillir la plate-forme recherche-action. fr
> -> se donner des objectifs concrêts d'une réunion à l'autre

Faire reconnaître le statut ou juste se rencontrer ?

Qui inclure (problème des "pseudo-sciences")

Quelles pistes de financement ?