50 nuances de voies cyclables françaises, du cauchemar au RĂV, suivez-moi !
Se retrouver, on sait plus trop pourquoi, Ă se faire souffler sur la bande d'arrĂȘt d'urgence d'une nationale.
La mĂȘme, mais sur la dĂ©partementale toute droite dâun territoire qui a refusĂ© les 80 km/h. Donc 90 km/h.
Enfin⊠95 km/h maintenant, grà ce à @GDarmanin.
Rentrer de nuit sur une route de campagne, se demander si c'est vraiment la biche qui est en danger.
Longer le plus beau musée du monde sur les quais de la Seine haut avec un vélib bloqué vitesse 1.
"C'Ă©tait pour tourner Ă gauche en fait đ„ș"
Aborder l'un des 2000 virages d'une route de Corse Ă 8% et se demander si la voiture en face n'a pas confondu sa droite et sa gauche.
Profiter de la sécurisation des véloroutes françaises, comme ici la Vélomaritime à Plestin dans les CÎtes-D'Armor, longeant l'une des plus grandes plage Bretonne.
Profiter tout autant de la sortie du barrage marémoteur, toujours sur la Vélomaritime entre Saint-Malo et Dinard, mais sa section la plus rance.
Partager la route dans la bonne ambiance sur un contre-sens cyclable
Faire son trajet du quotidien et sentir l'emportiérage arriver. Mais qui aurait pu prévoir que ces bandes cyclables étaient une idée de merde ?
Rouler sur l'un des dizaines de milliers de candidat Ă la portion cyclable la plus merdique, dont voici un florilĂšge qui aurait pu nous prendre tout ce classement, heureusement @carfreefrance l'a fait pour nous.
http://carfree.fr/index.php/2020/06/24/guide-des-amenagements-cyclables-merdiques/
Se rendre au travail sur les boulevards Ă onze voies voiture (oui) et zĂ©ro voies vĂ©lo dans le quartier français des MinistĂšres, dont le MinistĂšre de la santĂ©, celui de lâenvironnement, et accessoirement l'UNESCO.
Ătre Marseillais
Comprendre pourquoi les bandes cyclables ne seront jamais respectées en France
Rouler tranquillement le matin et se prendre une amende pour port d'écouteurs, ne pas entendre ce que disent les flics à cause des subwoofers 1000W de la Peugeot 205 diesel tunée qui attend le feu vert stationnée sur le sas vélo.
Observer son vélo sous un douzaine de valises, écouter le contrÎleur : "effectivement la prochaine fois je vous conseille d'arriver bien avant tout le monde". La prochaine fois, arriver avant tout le monde, se faire refuser l'annonce en avance de la voie, rebelote.
Profiter de la sensation de sĂ©curitĂ© sans faille d'une chaucidou đ„°
Trouver le prochain petit panneau vert de la VĂ©lomaritime, aprĂšs avoir regardĂ© 29 fois son smartphone car cette portion de vĂ©loroute ressemblait quand mĂȘme beaucoup Ă une route quoi.
Apprendre le vélo sur la seule voie cyclable entiÚrement séparée des bagnoles de Paris, le vélodrome de Vincennes, entre deux pelotons roulant à 45 km/h dans la section montante.
S'enjouer de sa balade sur la fameuse piste Magenta, assurément l'une des légendes de l'urbanisme cyclable français.
Puis découvrir le savoir faire Lorientais.
Ă 1000 km de lĂ , reconnaitre que Nice fait peut-ĂȘtre pire.
Se rendre compte que Strasbourg, 1Úre métropole cyclable de France, s'est bien trop reposée sur ses lauriers.
Se réveiller un matin et découvrir qu'on a une piste cyclable en bas de chez soi.
Zigzaguer entre les échecs des urbanistes qui n'ont pas lu le moindre guide qui leur aurait appris que le stabilisé pour les vélos, c'est ni pratique ni écolo.
Se faufiler sur un chemin semi-piéton, semi-chien, semi-cycliste
Rouler Ă 5 km/h sur l'Ăźle de Noirmoutier et se demander pourquoi c'est l'un des seuls endroits de France oĂč l'on peut accrocher son vĂ©lo avec un antivol en mousse.
S'émerveiller de la beauté de la campagne française sur les voies secondaires d'un réseau routier si immense, mais qui n'aurait dit-on pas la place pour les vélos.
Profiter d'une "voie verte" mais lĂącher une larme de colĂšre pour cette politique consistant Ă tuer les petites lignes de train, le meilleur ami des cyclistes et le pire ennemi de la bagnole.
Se permettre de rĂȘver un peu sur la Corniche de Marseille : mĂȘme les plus mauvais peuvent s'y mettre et quand c'est fait, on ne revient plus en arriĂšre.
CrĂ©er un rapport de force vĂ©lo dans une ville oĂč ce dernier n'existe presque pas. Montrer que sur un vĂ©lo, on peut mĂȘme mettre un DJ.
Longer une départementale sur une portion de Réseau Express Vélo fraichement construite.
Longer une départementale sur une portion de Réseau Express Vélo fraßchement construite, mais avec une glissiÚre en rondins de bois.
Se faufiler parmi les voitures bloquées par les cochons au sommet de la montée terrible montée en Corse.
Lacher les mains dans le tunnel des tuileries, ce magnifique trophée récupéré aux bagnoles moins connu que Rivoli.
Longer le tram. Souvent, un tram = une voie cyclable sécurisée créée à l'occasion.
(Sauf Ă Angers, la ville du Ministre de l'Environnement)
Faire plusieurs tours d'un rond-point Ă la hollandaise tout neuf.
Longer une départementale sur une portion de Réseau Express Vélo fraßchement construite, mais bordée d'arbustes en fleur.
Ou entre deux champs, et loin de la départementale et son bruit assourdissant.
Vélotafer sur la voie cyclable la plus UNESCO du monde (juste éviter d'y faire le vélo-balai des verres brisés le vendredi matin de la semaine de la démission de Darmanin).
Longer la mer Ă Saint-Malo sur cette bidirectionnelle au soleil couchant (Ă Ă©viter en cas de grosse mer).
Pareil, mais édition montagne à Annecy, et pouvoir continuer dans la vallée sur des dizaines de km séparés des bagnoles.
Profiter de la fermeture aux voitures du Col de la Loze l'été. Repartir dans l'autre sens au bout de 600 m à 9%.
Sillonner la forĂȘt de Rambouillet sur sa fĂ©erique voie cyclable forestiĂšre bitumĂ©e.
Se retrouver dans l'un des rares endroits de France oĂč le combo canal pĂ©niche, chemin de halage large et de qualitĂ©, et TER de rejoignent.
Humer le calme et la serĂ©nitĂ© dâun centre-ville fraĂźchement converti en Zone Ă Trafic MotorisĂ© LimitĂ©, oĂč la notion mĂȘme de voie cyclable nâa plus de sens.
Rouler Ă 10 km/h sur BrĂ©hat, une Ăźle sans voitures, oĂč mĂȘme la voiture Google n'est pas passĂ©e, j'ai galĂ©rĂ© Ă trouver la photo mais c'est trĂšs bien comme ça.
Tester ce pont vélo au nord de Gand, qui permet de traverser une autoroute
(oui jâai trichĂ© câest pas (encore) en France, mais đ les amĂ©nagements ambitieux de l'Ille-et-Vilaine).
Sentir l'air frais sur le viaduc de Millau aprÚs le pic pétrolier décisif de 2025,
un jour sans vent par contre.
Se cryogéniser puis se réveiller dans un Marseille dont l'urbanisme aurait été mis dans les mains de Fabien Bagnon et Bruno Bernard.
Vivre une journée dans la simulation politique "Ville loi 2024"
https://kont.me/ville-loi-2024
Demander Ă une IA de nous rĂȘver notre ville en paradis du vĂ©lo, frustrĂ©s par l'impuissance, euh pardon, le manque de vision et de courage de la plupart de nos Ă©lus.