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Erasmus + Partenariat Stratégiques

tags: Artéfacts Projet

Un extrait du dossier de la candidature Erasmus + Partenariat Stratégiques
Détails de la Production Intellectuelle (O1)

Partenariats pour la créativité - Education des adultes 2020

WHAT IS THE BUDGET ?
The Programme has an overall indicative financial envelope of 14.774 billion EUR under Heading 1 and of 1.680 billion EUR under Heading 4 of the EU Budget for the seven years (2014-2020). The annual budget is adopted by the Budgetary Authority. The different steps for the adoption of the EU budget can be followed at:
http://ec.europa.eu/budget/explained/management/deciding/deciding_detail/decide_detail_en.cfm
For information about the available budget by action, please consult the 2020 6 Erasmus+ Annual Work Programme
(https://ec.europa.eu/programmes/erasmus-plus/resources/documents/annual-work-programmes_en)

Titre de la production : Etude

Description de la production (notamment en termes de caractère innovant, d'impact attendu et de potentiel de transférabilité).

Le contexte :

Chacune des structures partenaires de ce projet se penche sur la problématique d'apprentissage des adultes.
Chacune fait face aux différentes situations et les aborde avec diverses méthodes. Ce qui a pour le but d'adresser chacun de ces contextes, d'identifier les points communs et les particularités, ainsi que de trouver des réponses aux questions le plus importantes. Cette étude sera la fondation pour tous les activités qui suivront.

Les objectifs :

  • Créer une base de données de référence pour tous les acteurs du secteur culturel
  • Identifier les besoins en formation des (potentiels et des) entrepreneurs culturels
  • Bâtir un terrain d'entente sur la problématique de bien être en travail
  • Poser des fondements pour l'élaboration de O2 et O3

Le public :

Le public, la source d'information pour cette étude, viendra d'écosystèmes locaux de
chaque partenaire. Nous allons travailler auprès de tous ceux, qui interagissent
habituellement avec nos structures. Nous planifions de chercher également au delà de notre public proche et aller vers ceux qui, sans cette opportunité, ne seraient pas venus chez nous. Ce seront, notamment :

  • des artistes, des créateurs, des artisans qui sont susceptibles de choisir le modèle d'entrepreneuriat pour réaliser ses projets - par exemple : des étudiants d'écoles d'art, des artistes indépendants, des demandeurs d'emploi, des artistes amateurs, des salariés contractuels
  • des entrepreneurs culturels mettant en oeuvre ses projets dans le cadre du secteur public, du secteur privé, de l'économie sociale et solidaire et au niveau des échanges informels
  • acteurs culturels par exemple : des institutions publics, des associations, des entreprises privés

Le contenu :

  • des profils sociologiques des artistes et créateurs - futurs et potentiels entrepreneurs culturels
  • des profils sociologiques des entrepreneurs culturels déjà actifs
  • une première esquisse de liste de compétences des entrepreneurs culturels
  • une vue d'ensemble de conditions politiques et économiques créés dans chaque pays partenaire (et en Europe) pour le développement de l'entrepreneuriat dans la culture
  • une vue d'ensemble sur d'autres types de modèles économiques (ou moyens de financement) des projets artistiques et culturels
  • une (des) définition.s de risques psychosociaux de métiers de la culture (axée sur des entrepreneurs)
  • l'identification de différents aspects de la problématique dans des contextes nationaux des pays partenaires, ainsi que pour l'Europe

L'impact attendu :

Avec ce travail, nous voulons atteindre le plus large public possible. Néanmoins, notre priorité est le type de public à attendre, c'est-à-dire, l'ambition de notre projet est de faire progresser l'état de recherche autours de la formation et de l'accompagnement à l'entrepreneuriat culturel. Nous souhaitons de contribuer à l'amélioration des conditions d'exercice de ce métier. Pour cela, il est important d'arriver à toucher tous les acteurs culturels qui ont l'impact sur la vie professionnelle de nos public e.g. des potentiels employeurs, des institutions d'éducation et de formation, et d'autres parties prenantes. L'e travaux au long du projet, ainsi que les événements de dissémination nous serviront à communiquer nos résultats et les exposer à la plus grande débat. Nous comptons que ce travail attirera l'attention sur des aspects de la problématique jusqu'ici inaperçus ou négligés
et par conséquent, provoquera une réflexion approfondie et une action adéquate. Nous
attendons, que cette étude contribuera à :

  • une augmentation de la conscience sur la complexité de la réalité d'entrepreneur culturel
  • une montée en compétences de nos structures en tant que formateurs, accompagnateurs et facilitateurs
  • une prise d'information et une décision d'action de la part de nos structures (ajustement, amélioration, mise en oeuvre) et de nos écosystèmes locaux (coopération accrue, échange des pratiques, réflexion commune, mutualisation d'expériences, création d'environnement solidaire)

Le potentiel de transférabilité :

Les résultats de l'Étude seront directement utilisés pour la constitution de deux autres productions intellectuels (O2 et O3). Les informations recueillis auprès de tous les partenaires sont indispensables pour la qualité des actions qui suivront. Les conclusions et les préconisations résultant de ces recherches, seront directement opérationnels et prêts à être utilisés pour l'élaboration du module. Cependant, ce travail de recherche est un valeur en soi qui nous permettra d'établir un état de l'art par rapport au sujet et aux contextes données. Les professionnels impliqués dans nos structures auront tout de suite la possibilité de puiser dans ces ressources et les mettre en pratique. À travers des médias qu'on utilisera pour présenter et communiquer l'Étude au plus grand public, nous souhaitons de donner un accès libre aux connaissances pour tout ceux qui seront intéressées.

Veuillez décrire la répartition du travail, des tâches nécessaires pour la réalisation de la production intellectuelle et la méthodologie appliquée.

Les acteurs impliqués :

l'équipe principale :

  • sociologues
  • experts en formation et accompagnement (des ingénieurs et des concepteurs de formation, des animateurs, des formateurs et des évaluateurs)

des contributeurs et d'autres sources d'information :

  • partenaires locaux (mentionnés ci-dessus)
  • universitaires

le public ciblé

  • des artistes, des créateurs, des artisans qui sont susceptibles de devenir des entrepreneurs culturels
  • des entrepreneurs culturels exerçants ses activités dans diverses configurations des modèles économiques

des techniciens :

  • traducteurs
  • informaticiens

La construction :

L'Étude consistera de trois parties complémentaires, qui contribuent à un ensemble nous permettant, par la suite, d'approcher la problématique sur tous les niveaux.

Ces parties principales sont :

  • Une étude sociologique ayant pour le but d'identifier et de tracer les profils des entrepreneurs culturels et des potentiels entrepreneurs culturels. Les recherches seront axés sur les besoins en formation et en accompagnement.
  • Une étude comparative sur le contexte de l'entrepreneuriat culturel dans les pays de partenaires et en Europe.

Les facteurs prises en compte se référeront :

  • aux conditions politiques et socio-économiques,
  • aux cadres juridiques (s'il y en a) créés pour accueillir différentes statuts occupées par des artistes et des créateurs
  • aux systèmes d'encouragement et de l'aide adressés aux entrepreneurs culturels
  • aux acteurs actifs dans ce secteur, à leur rôle et à la place dans le développement de l'entrepreneuriat dans l'art et dans la culture
  • Une étude engageant le sujet de risques psychosociaux dans les métiers de culture. Les recherches aborderont cette problématique sous un angle de santé au travail. Quand le dit travail est déployé dans la forme de l'entrepreneuriat de soi et se transforme en autoexploitation de son potentiel et de ses talents.Tous les informations recueillis seront analysés et aboutiront sur une diagnostique et des préconisations.

Le répartition du travail :

Artefacts coordonne l'ensemble du processus, en s'assurant que les délais sont respectés et en réagissant en conséquence des besoins des partenaires. Chacune de trois parties de l'étude sera supervisée par un binôme de partenaires. En amont, les partenaires décideront sur un format pour tous de mise en forme des résultats finaux.
Artefacts coopérera avec Buinho pour superviser et pour donner le rythme aux travaux sur les profils des entrepreneurs. Workshops of Culture and Bennohaus seront responsables pour le monitoring des recherches autours du sujet des contextes politiques et socio-économiques. Cynefin, avec un soutien d'Artefacts superviseront le recueil d'information sur des RPS. Le binômes seront responsables pour la consolidations des travaux, la rédaction des conclusions et la mise en forme permettant de publier tous les contribution dans la manière cohérente et accessible.
Artefacts veillera sur la transmission des résultats de l'Étude sur la page wiki du projet et sur son actualisation.

Le déroulement :

  1. chaque partenaire s'engage dans des recherches de son côté, tout en se concentrant sur son contexte national et des particularités régionaux
  2. les informations recueillis seront mises en forme ( la traduction inclus) pour faciliter la présentation sur le wiki - (les partenaires)
  3. les informations recueillis seront ensuite sujettées à l'analyse et à la diagnostique - (les partenaires)
  4. les préconisations pour des actions de l'avenir seront rédigés - (les partenaires)
  5. les résultats finaux (dans des formats requis) seront recueillis, consolidés et publiés sur le wiki du projet - ( les binômes)
  6. les résultats finaux ( dans des formes adaptés à la présentation publique) seront divulgués auprès de nos réseaux locaux pendant des évènements de dissémination - ( les partenaires); cela sera un moment d'un retour d'information de la part de nos partenaires locaux et du public présent pendant les évènements multiplicateurs
  7. traduction de résultats de l'Étude
  8. les résultats finaux avec les préconisations seront prises en compte dans des actions qui les suivront

La méthodes de recherche utilisées :

  • recueil d'information
  • enquête sociologique
  • recherche des resources statistiques
  • recherche des documents officiels, des actes juridiques et des textes de lois
  • partage de bonnes pratiques et d'expériences au sein de chaque réseau local
  • étude comparative axé sur des contextes de pays partenaires
  • analyse et diagnostique
  • analyse d'information et de documents recueillis
  • analyse de besoins en formation et en accompagnement des entrepreneurs culturels et des potentiels entrepreneurs
  • diagnostique et préconisations

Pour un petit rappel, ce projet veut aborder les sujets suivants :

le profil des entrepreneurs culturels ( et d’autres “travailleurs culturels” - cultural workers compris comme des artistes, artisans, animateurs de la culture), leur situation générale, leur situation actuellement (changements par rapport au crise mondial), les RPS dans le milieu des ICC ( et très particulièrement pour les entrepreneurs culturels d’Artefacts)

Très concrètement, le projet prévoit

un travail au niveau local - groupes de réflexion, recherches, ateliers, production écrite, organisation d’un événement à Orléans pour accueillir des partenaires,

un travail au niveau international - echanges, partage de bonnes pratiques, deplacements pour des ateliers et des visites d'étude

Quelles sont les activités et l'expérience d’Artefacts dans les domaines pertinents pour cette idée de projet?

  • un groupe de travail autour des questions de RPS qui a évolué en groupe de travail dédiée aux risques organisationnels au sein d’Artefacts
  • CSE qui a commencé d’exister il y a peu de temps et actuellement est en train de définir son fonctionnement
  • Une participation active à l'AGORA, plateforme d'échanges de pratiques et de savoirs entre CAE au niveau national, avec une entrée spécifique sur les CSE en CAE.
  • Un coeur de métiers au niveau de la structure autour des enjeux de l'accompagnement à l'entreprenariat culturel en milieu coopératif (et donc déjà plusieurs outils existants pour monter des profils, connaissances de leur situation en générale, celle plus spécifique liée à la crise sanitaire)
  • Un laboratoire de la coopération en cours d'élaboration afin tend à monter ce qu'apporte la coopération aux entrepreneur.e.s culturel.le.s, en quoi c'est une réponse justement à des facteurs de "risques" (plus grande précarité financière en micro-entreprise, isolement,etcQui sont peuvent être sources de risques psychosociaux).
  • des réflexions sur l'entreprenariat (lors de Zones libres)
  • une intervention sur les RPS (j'ai oublié son nom) lors d'une AG
  • En tant qu'entrepreneur salarié associé je contribue à plusieurs projets qui mobilise des coopérations entre Artiste et technicien à la fois dans la coop et à l’extérieur.

Quelles sont les compétences et / ou l'expertise des personnes clés qui seront impliquées dans ce projet ?

Entrez vos noms, vos profils professionnels ( 4-5 phrases) pour que je puisse décrire un équipe qui éventuellement travaillera sur le projet.

Audrey Berouard, BTS Comptabilité et Gestion des Organisations. Cogérante d'Artefacts, fonction employeur.e comme les 3 autres cogérant.e.s. Expertise juridique dans le domaine spécifique des CAE, notamment aux niveaux des ressources humaines. Impliquée dans le partage de connaissance à ce sujet auprès de la Confédération Générale des Coopérative au niveau nationale.
Estelle Durand Girardin, Sociologue du travail et des organisations, consultante (chargée d'étude, accompagnement et formation). PArticipe au groupe de travail sur les risques organisationnels.
Erwan Bozec, BTS Mécanique Automatisme Industriel, Artiste & Médiateur Numérique (maker & multimédia) Trésorier du CSE de la Coopérative Artéfacts, membre du Conseil de Surveillance, J'ai une très forte appétence pour les outils d'organisations institutionnels qui savent tenir compte du libre devenir de l'être de chacun. Je fais également partie de l'association Coopérer pour l'autre lycée.
Olivier Gourbesville, consultant, psychosociologue, diplômé de l’ESSEC et titulaire d’un DEA/Master en psychosociologie des organisations, membre du CIRFIP, Centre International de Formation, d'Intervention et de Recherche en psychosociologie, entrepreneur-salarié d’Artefacts depuis 2018, impliqué dans le groupe de travail d’ARTEFACTS sur les RPS (risques psychosociaux).

Sachez que le fait de donner vos noms à cet étape de travail ne vous oblige pas à s'engager par la suite.

Pourquoi le projet est-il nécessaire dans votre pays? Veuillez décrire les besoins et les problèmes que le projet peut adresser/ résoudre dans votre pays/ région. Donnez des exemples de la politique nationale / régionale déclarée, rapports, stratégies, statistiques etc. pouvant expliquer les raisons pour lesquels Artefacts veut s’engager dans ce type de coopération.

Audrey

  • Il nous parait nécessaire de démontrer comment un milieu coopératif peut être une réponse complète aux travailleurs et travailleuses culturelles, en tant qu'organisation spécifique du travail, qui ne peut se trouver dans les statuts MDA ou micro-entreprise, et dans une moindre mesure (comparaison moins directe) au salariat classique.

Estelle

  • Cela semblerait intéressant de partir sur "ce qui peut générer des risques psycho-sociaux sous d'autres statuts" puis de voir comment la coopérative y répond et comment elle même prend en charge ses propres risques organisationnelles inhérente à la triple casquette "entreprenariat-salariat-sociétariat" + à son modèle lui même (coopérative = souvent de fortes implications et donc potentiellement des risques de sur-investissement). C'est-à-dire aussi comme s'articule l'individuel et le collectif.
  • Nous savons déjà que le collectif VS la micro-entreprise permet, selon une étude mener par la CAE Coopaname (750 entrepreneur.e.s Salarié.e.s Culturels) qu'économiquement, les personnes générent 50% de C.A en plus que si ils/elles avaient été en micro-entreprise, parce que le collectif agit comme un levier (on répond ensemble à des AO plus conséquent, on mutualise des client.e.s,etcMême si bien souvent, ça reste des économies "précaires". Reste à démontrer que ce cadre de travail peut aussi permettre d'être bien "dans son activité". Par ailleurs, la situation économique liée à la crise sanitaire va conduire à des licenciements massifs, de nombreuses personnes vont potentiellement se tourner vers l'entreprenariat, à nous de montrer que l'entrepreunariat collectif est meilleure que l'individuel et de travailler à peaufine notre outil de travail qu'est la coopérative afin d'offrir des conditions optimales de travail.

Pix&Wave
il se trouve que l'exercice qui consiste à répondre à des appels à projet crée une énorme bureaucratie qui pose problème à ceux qui doivent réaliser les appels à projets et également à ceux qui doivent y répondre. Se procéder qui est censé créer de la transparence démocratique, produit une difficulté majeure pour les acteurs locaux qui peinent à se rencontrer afin de dialoguer ensemble et créer des objets artistiques et culturels adaptés au contexte. C'est une source de stress énorme et on est souvent sollicité pour organiser une réponse avec peu d'espoir de retour financier malgré un gros travail fournit. La coopération normalement permet d'être une force pour mieux faire face à cette exercice qui reste un objetif encore difficile à atteinde pour beaucoup d'entre nous. Travailler mieux pour vivre mieux : réflexions pour d’autres perspectives d’organisation du travail la derniere partie de l'emision (à 48') explique les mécanismes d'un certain management délétère pour la coopération.

Olivier Gourbesville
Question : faut-il parler, même brièvement, de l’ensemble de la démarche sur les RPS en France ?
Si oui, voici quelques repères :

  • Encadrement législatif et réglementaire sur la prévention des risques professionnels (code du travail)
  • Prise en compte des RPS dans l’analyse des risques professionnels (DUERP).
  • INRS (documentation, guides,…) et ANACT (études, conseils, interventions, formation,…)
  • Nombreuses études et recherches effectuées depuis une vingtaine d’années : DARES, CNAM (psycho du travail au Yves Clot, Christophe Dejours, Dominique Lhuillier,…), Cabinets privés (Technologia, etc…), sociologues (Danièle Lenhardt, Vincent de Gauléjac,…),…
  • A noter que cette démarche française a été mise en oeuvre dans la suite (la déclinaison ?) de la démarche menée au niveau européen.

Quel est le statut des entrepreneurs culturels / travailleurs culturels / éducateurs culturels dans votre pays ? Quels problèmes rencontrent-ils ?

Audrey
Plusieurs status possibles :

  • l'intermittence pour les personnes du spectacle vivant,
  • la Maison des Artistes pour les "arts plastiques",
  • ou encore la micro-entreprise.
    Les deux grandes difficultés rencontrées sur les 2 derniers statuts : pas de protection sociale ou très faible par rapport au régime général des salariés (pas de chômage, peu de retraite, pas d'accès à l'assurance maladie,etc) + isolement (créer seul.e dans son atelier, ne pas facilement pouvoir mutualiser des lieux, du matériel si on n'est pas dans un collectif) notament pour répondre aux AAP

Pix&Wave

  • ESA Entrepreneur Salarier Associé dans une Coopérative D'Activité et d'Emploi à gouvernance démocratique SCOP
  • Employé de Strucure Culturelle
  • Fonctionnaire
  • assimilé fonctionnaire

Olivier Gourbesville
Cette typologie est intéressante : les problématiques de RPS sont très probablement différentes selon les statuts professionnels.

Comment la situation des travailleurs culturels a-t-elle changé avec la pandémie du COVID-19 dans votre pays?

Audrey
forte influence du protocole sanitaire avec la fermeture de salles (expo, salons, =concerts, théâtre,etc) + couvre-feu, de nombreux événements culturels annulés ou si maintenus, pas assez de fréquentation pour rentabiliser le spectacle. Le confinement = isolement encore plus fort mais aussi, a pu être une source d'inspiration, l'occasion de prendre le temps de créer, réfléchir,ectEn tout cas le secteur économique de la culture a subi financièrement la crise de plein fouet.

Est-ce que les travailleurs culturels en France utilisent régulièrement des outils numériques dans leur travail/création ? Dans quelle mesure?

Audrey
En tout cas dans le cadre de la coopérative, oui puisque les outils numériques sont utilisés pour communiquer entre nous et faire collectif malgré l'éloignement géographique.De plus, dans le domaine de l'art visuel, comme le graphisme, la modélisation 3D,etcLe recours aux outils numériques est quasi systématique.
Pix&Wave
il y a aussi le domaine des makers qui est présent dans la coop

La définition / la notion des risques psychosociaux au travail concernant les travailleurs / entrepreneurs culturels est-elle populaire / connue dans votre pays?

Audrey
Elle est connue mais pas popularisé, du moins je crois. Il me semble que cela reste assez "tabou", d'autant qu'il faut tout un temps de réflexion pour comprendre que ça ne vient pas de la personne mais de l'organisation, de son environnement dans lequel elle est placée. Cela dit, vu la création de nouveaux métiers comme le "hapiness manager", la mise à disposition de "babyfoot", espace de jeux pour les employés,ectDans les grosses boites/Start Up, il y a une prise de conscience qu'un.e travailleur/travailleuse "heureuse" c'est quelqu'un.e qui produira plus et mieux. Sauf que la logique en place ici c'est seule de la rentabilité et non la levée des problèmes organisationnels sur le fond
cela dit les choses bougent un peu avec la reconnaissance du burn out comme maladie professionnelle

Pix&Wave
pas encore pour l'OMS

La définition / la notion du risque professionnel concernant les travailleurs / entrepreneurs culturels est-elle populaire dans votre pays?

Audrey
Oui la notion du risque professionnel me semble en partie bien intégré, avec des institutions dédiées à ces problématiques. Néanmoins j'ai l'impression que l'approche la plus populaire ou abordé reste le risque professionnel physique et non les RPS/Risques organisationnels

Pix&Wave "les risques organisationnels" est un point de vue a mon sens marginale car il ne permet pas de metre la responsabilité d'un dysfonctionement d'une organisation sur un individu.

Olivier Gourbesville
L'approche des RPS par la dimension organisationnelle est parcellaire ; elle a été privilégiée au sein d'ARTEFACTS après la conférence d'une professionnelle, Claude Cristani, qui a mis l'accent sur cette dimension. L'analyse des phénomènes des RPS nécessite de mobiliser d'autres dimensions, telles que l'idéologie (les valeurs,) et la psychologie (investissement affectif,..), mais pas seulement! Et d'envisager ces différentes dimensions dans leurs interactions (par exemple, lien entre le dispositif organisationnel et l'investissement affectif dans les valeurs).

Quelles activités allez-vous mener afin de partager les résultats de votre projet au-delà de votre partenariat? (Activités de diffusion)

Audrey
Diffusion et collaboration avec la future fédération nationale des SCOP + rapprochement possible avec ManuCoop (Laboratoire recherche-action intéressé par ces enjeux) + lien avec la Région Centre Val de Loire, principal financeur de notre structure qui peut se saisir également de ces enjeux et qui par ailleurs, finance le laboratoire de la coopération.

Olivier Gourbesville
Idée un peu excessive, peut-être, mais bon… : transmettre les résultats de cette recherche au ministère de la culture français, à l'AFDAS,…

Collaborez-vous avec des organisations culturelles locales? Veuillez les décrire et préciser si et comment ils pourraient être impliqués en tant que partenaire associé.

Audrey
Sur ce thème, pas d'idées actuellement

Pix&Wave
Sodavi - devenir.art
Culture et Santé
les éditions D'une
Les Éditions d'une proposent des lectures qui sont autant de points de repères et de rencontres.
Les dialogues, les essais de philosophie, de psychologie, de sociologie, de psychiatrie, les textes littéraires et poétiques qui y sont publiés se situent par-delà les frontières entre disciplines "savantes", entre théorie et pratique : ce sont des outils, des archives, des documents qui sont ainsi disséminés à travers les réseaux de professionnels, de militants, d'étudiants, de chercheurs, de curieux et d'amoureux des livres.
Créées en 2014, portées par Sophie Legrain en coopération avec plusieurs collectifs et groupes de travail, ces éditions s'enrichissent chaque jour de nouvelles idées de leurs auteurs et de leurs lecteurs; une approche délibérément simple, ouverte et artisanale, mais qui prend en compte la diversité des supports éditoriaux disponibles, et toutes les exigences du métier.
Je ne sais pas encore comment les intégrer dans cette recherche.

Concrétement on ferait quoi comme actions ?

Anna Goral

  • une étude sur les RPS sous les autres statuts micro/MDA
  • une analyse de l'existant dans Artefacts (les différents risques, les causes, les effets, collectif et individuel)
  • production d'un guide
  • mise en place d'ateliers de préventions
  • création d'indicateurs spécifique à notre modèle? Déclinable dans les SCOP culturelles au delà des CAE?

Olivier Gourbesville
Présenter une cartographie des entités du monde coopératif engagées dans des démarches de prévention des RPS (?)

Une idée que nous avions eu : CF dossier FACT

La création et mise en place d’un dispositif de prévention et de traitement des risques psychosociaux au sein de la structure :

Mener une recherche-action (RA) prenant appui sur des ateliers ouverts aux membres de la structure souhaitant travailler de manière collective sur la prévention des risques psychosociaux dans le contexte spécifique des statuts d’ESA et de CAPE.

Cette RA pourrait notamment s’articuler autour des deux questionnements suivants :

  1. Un lieu d’écoute dans une CAE » en tenant compte des trois échelons (les individus, les communautés de métiers (pôles) et le collectif) est-il possible et souhaitable ?
  2. Peut-on imaginer une communauté qui recueille les alertes, les informations et propose des solutions de traitement ? Les modèles d’un comité ou d’une cellule d’écoute qui analysent des cas particuliers portés à sa connaissance et proposent des pistes de travail sont-ils envisageables dans la situation d’une CAE ?

La démarche RPS

  • Information sur les RPS auprès de l’ensemble des membres de la coopérative lors des temps collectifs de rencontres : les AG, les CA, les CO sur chaque territoire
  • Questionnaire sur les RPS

Questionnaire diffusé auprès des coopérateurs afin d’identifier les critères d’alerte pertinents.

  • Mise en place d’un atelier de RA sur la prévention des RPS
  • Mettre en place une formation socle sur les RPS
  • initier la création d’un réseau de CAE sur la prévention des RPS : repérage des acteurs et mises en réseau des acteurs.