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- Présent.e.s :
- [x] Sébastien Rey
- [x] Konrad Hinsen
- [x] Raphaëlle Krummeich
- [x] Sacha Hodencq
- [x] Nicolas Sauret
- [x] Hugues Pecout
- Excusé.e.s : Pierre Poulain, Laurent Mouchard
- Issue & ODJ : https://gitlab.huma-num.fr/gt-notebook/webinaires/-/issues/1
- Lien visio Zoom : https://cnrs.zoom.us/j/96283580372?pwd=cUQ1aTRMeFlqR3hhZHI4V1Z1Uy92QT09
- Backup si pb visio (plantage zoom, etc.): https://webconf.univ-rouen.fr/greenlight/rey-px2-ewg-7av
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## Ailleurs - la maison du nombre

## Qui est sur Mastodon ?
- [Pierre Poulain](https://mamot.fr/@pierrepo)
- [Konrad Hinsen](https://scholar.social/@khinsen)
- [Sébastien Rey](https://scholar.social/@SReyCoyrehourcq@sciences.re)
- [Raphaëlle Krummeich](https://mamot.fr/@RaphaelleK)
- [Nicolas Rougier](https://toot.aquilenet.fr/@rougier)
à compléter !
## Revue de littérature
> 10 min en mode j'ai vu, j'ai fait, j'ai lu, etc.
Lien vers l'article Reset (via Pierre Poulain)
https://journals.openedition.org/reset/3914
### Version écrite de l'exposé (Sébastien RC.)
Codes. L’informatique comme elle s’écrit
Gabriel Alcaras et Antoine Larribeau
Reset 11, 2022
Gabriel Alcaras a soutenu sa thèse en Sociologie, récemment, sur le thème : "Ecriture informatique, biens industriels publics, infrastructures numériques, Git "
J'ai découvert le lien via Pierre Poulain sur twitter.
Il s'agit de l'introduction au numéro spécial de Reset sur l'informatique, vu comme un ensemble regroupant "la discipline scientifique et le génie industriel", et l'étude plus spécifique de sa ressource principale, le code et sa matérialité, cad "un texte destiné à être executé par un ordinateur" par les sciences sociales.
Dans la première partie "Programmer ou coder", l'auteur prend ces distances avec les représentations et les discours (hacker, entrepreneurs génial, etc.) autour de l'activité informatique tel que percu communément. Non pas que ces représentations soient inutiles à l'analyse, mais plutôt que s'en séparer permet de questionner la différence, le delta, entre ces représentations et la pratique effective. Surtout que ces représentations et leur implications ont été largement abordés par les sciences sociales, ce qui n'est pas le cas des pratiques.
L'auteur questionne ensuite la notion d'algorithmique, qui sature aujourd'hui l'espace des débats, avec ce risque qu'en portant un trop grand nombre de questions sur ce seul item disciplinaire, on s'enferme dans une posture réductionniste et galvaudé. D'autant plus que dans le métier, cette notion d'algorithmique, qui recoupe un sens historique au delà de l'informatique, juxtapose de nombreuses réalitées, pratiques, qu'il convient de remettre à leur place dans une posture d'analyse plus globale. Sur le plan matériel, opératoire, cette notion peut aussi avoir des contours difficile à saisir, voire rester vague. Enfin, il y a cette problématique "du pouvoir" associé aux algorithmes, à l'écriture du code comme émancipation (figure du hacker), ou à l'inverse, dans une perspective de domination, de controle. Il s'agit pour l'auteur de mettre de côté "ce que peut l'informatique", pour se concentrer sur "ce que savent les informaticiens", "sur ce qui leur échappe", bref sur le "savoir-faire". L'auteur parle d'"Un déplacement du politique vers l'épistémique"
L'auteur propose ensuite son angle d'analyse original, en indiquant dans quel état de l'art et quel mouvement historique (Critical Code Studies, _Software Studies_, etc.) il s'inscrit en étudiant l'activité informatique comme un travail d'ecriture, "en étudiant l'informatique comme elle s'écrit".
Cela nécessite de sortir des poncif et de penser l'écriture dans sa pratique ordinaire, dans "le faire" quotidien et routinier, pour étudier par exemple :
- l'importance du "care des choses" : infrastructure, codes
- gérer l'immensité du code existant, sa compréhension,
- l'automatisation de taches manuelles perçu comme ingrates,
- la matérialité et son impact : condition de travail, environnement immédiat, contexte, échelles, espaces (= géographie)
Sans oublier la dimension réflexive de cette activité par :
- le rapport réfléxif des codeureuses à leur métier
- la construction de l'identité au sens professionel
- la construction d'un ethos professionel
Il définit ainsi sa problématique : "L’analyse de la matérialité de l’écriture logicielle se poursuit dans le rapport à la
matière du code. Alors que l’algorithme permet de penser en termes de dispositif, le code incite à se pencher sur l’acte concret d’écriture des programmes, c’est-à-dire la production d’un texte qui sera interprété ou compilé par les machines, inséré dans des infrastructures matérielles et logicielles, lu et amendé par des collègues, copié-collé par des amateur·ices ou hobbyistes et ainsi de suite."
Et pour lui, cette entrée n'est pas réductionniste et permet au contraire de rendre compte de l'ensemble de la diversité d'objets, de concepts, de tensions, de conflictualités qui gravitent dans cette activité.
En se focalisant sur l'acte d'écriture du code, celui-ci met l'accent "sur l'ensemble des conditions matérielles, techniques et sociales qui permettent au code de prendre effet " ce qui permet "d'interroger la construction technique et sociale d'un pouvoir scriptural" et les effets qui en résultent.
Ce faisant, il souligne :
- la dualité entre le code et son exécution, chose qui ne va pas de soit
- le fait qu'il y a "le faire" et puis sa justification "a posteriori" qui doivent être reconnu comme tel
- le fait que cet acte d'écriture, une fois finalisé représente une forme d'autorité
- le fait que coder c'est aussi utiliser des outils, des techniques qui vont au delà du seul acte de création
- l'existence de codifications qui peuvent être informelles (copier/coller) ou formelles (normalisation w3C)
- et des postures à ces codifications (posture)
Il souligne la difficulté et l'ampleur de la tâche, avec qui plus est assez peu de travaux existants sur le sujet.
C'est justement l'objet de ce numéro spécial que de donner à voir différentes enquêtes sur l'écriture informatique.
### Discussions / prises de notes
- Travaux de thèse de Gabriel Alcaras (ethnographique) sur l'écriture informatique - Critical studies (étude de l'informatique comme elle s'écrit, pratique ordinaire)
- discipline scientifique & génie industriel
- L'auteur prend ses distances avec les représentations classiques des "hackers, des grands génies de l'informatique, ..." pour se concentrer sur les pratiques informatiques, la matérialité de l'écriture code (?)
- Questionne l'algorithmique. Propose de remettre à se place la notion d'algorithme dans une posture plus globale, dans les pratiques l'algorithme est difficile à saisir, autant le prendre avec des pincetttes.
- Ecriture du code comme émancipation (hacker) VS rapports de domination (position de contrôle)
- Déplacement du politique vers l'epistemique
- Ce que peut le développeur VS ce qu'il fait.
- l'informatique comme un travail d'écriture
- CARE: infrastructure, code,
- Gérer l'immensité du code, sa compréhension, ...
- espaces & échelles du travail d'écriture
- ethos professionnel
- analyse de la matérialité de l'écriture logicielle
- le code impose de se pencher sur l'acte concret de l'écriture des programmes
- conditions matérielles techniques & sociales de la mise en oeuvre de l'écriture du code
- Dualité entre le code et son exécution.
- faire et justification à posteriori
- autorité [laquelle ?] de l'écriture (la "Loi")
## Agenda (?)
La semaine prochaine, il y a un colloque à Grenoble (et en distanciel) sur les logiciels scientifiques dans le contexte de la science ouverte. Ça risque d'intéresser certains ici: https://osd-uga-2022.sciencesconf.org/
Conférences débats *NumRev* à venir (versant utilisateurice) :
[Intelligence artificielle : une invention à émotion?](https://projet.numerev.com/a-propos/agenda/109-conferences-debats-numerev-intelligence-artificielle-une-invention-a-emotion-avec-jean-claude-heudin-et-bruno-bachimont-2/2023-01-27-09-30)
[Récits numériques et réalités de l’expérience interactive](https://projet.numerev.com/a-propos/agenda/106-conferences-debats-numerev-recits-numeriques-et-realites-de-l-experience-interactive-avec-serge-bouchardon-laurent-collet-et-julien-pequignot/2023-01-27-14-00)
Réflexion pour articulier Wiki et notebooks
outil de prise de notes [Loqseq](https://logseq.com/) (avec dimension sémantique)
- https://natto.dev/
- https://infinitecanvas.tools/
- https://kinopio.club/
Quelques reflexions connexes intéressantes: [Programming Portals](https://maggieappleton.com/programming-portals) (par Maggie Appleton)
## Présentation de 15 min - Nicolas Sauret, MCF
[HNLab](https://www.huma-num.fr/hnlab/) (petite équipe au sein de Humanum, ayant pour missions 1. de produire des connaissances, plutôt épistémologique 2. co-concevoir des services numériques, à l'écoute des besoins des communautés SHS)
Projet Callisto avec Stéphane Poullyau & Datactivist
Emancipation des équipes pour la production des outils => comment l'infrastructure fait pour s'adapter et prendre en compte ces outils émergents au sein des communautées.
Projet phare HNLab en deux volets :
Premier volet :
=> mise en place plateforme jupyter hub intégré dans l'écosystème humanum.
=> Callisto proof of concept, trois personnes sur une VM Humanum
Plutot bien fonctionné, plusieurs dizaines d'utilisateurs réguliers.
On a eu l'expression d'un besoin donc.
Il manque la partie editoriale/collaborative dans les solutions existantes.
Du HN lab reste que Stephane, donc Callisto a du s'arrêter dans cette forme là.
Stéphane le remonte dans un espace plutot CNRS.
Deuxième volet : Espace collaboratif de production de Notebook générique et pédagogique en s'inspirant de Programming Historian et RZine.
Avec DataActivist, production de 5 notebook
Mise en place de 5 ateliers :
- Construction d'un panel Recherche (IR & Chercheurs) / Enseignement
- 2 sessions de brainstormings 57 besoins sont ressortis avec des choses très simples et/ou complexes
=> Comment faire un notebook générique en se positionnant sur des objectifs d'utilisations, 5 notebook identifiés :
- formation aux notebooks
- lieu d'hybridation bac à sable avec convergence de pratiques
- cycle de vie de la données
- découverte traitement de données avancées (deep learning, etc)
- boite à outils avancé, garage/atelier pour les chercheurs
Ingénieur de DActivist qui ont produit les Notebook. Indicateurs pour la construction de ce notebook générique :
- degré d'accessibilité
- degré d'explicitation des codes, des modules
- degré de reproductibilité
- compact ?
- ouverture disciplinaires
- degré de /réutilisabilité
Contrainte, environnement Calisto, donc il faut une infrastructure associée.
5 corpus différents, pipeline réutilisable : Insee (très utilisés par les chercheurs), twitter, suite grand débat (machine learning), image gallica (recectte cuisine => projet [Modoap](https://modoap.huma-num.fr/) ?)
[Exemple grand débat](https://gitlab.huma-num.fr/io/granddebat/-/blob/main/notebooks/analyse-grand-debat.ipynb)
Pause suite à la mission DataActivist.
Cote HNLab volonté de repartir de ce groupe : appel à la création de notebook avec accompagnement.
Pour le moment les Notebooks vivent hors Calisto, c'est reproductible, mais si il y a un Calisto2 (en cours de dev via Stéphane), evidemment cela reviendra dans ce giron.
Intéressé par les discussions avec RZine / Programming Historian pour la partie modalité / workflow / protocole.
Articulation Rzine / Calisto ? Tout avoir directement stocké sur la plateforme.
L'idée c'était de lancer le mouvement
Ensuite, avec les résultats de cette initiative, pas de souci pour ouverture de cet espace, réintégration à des communauté existantes.
Certains de ces éléments pourraient être discutés dans le GT Notebook, protocole/communauté essentiellement.
Norme de modélisation éprouvée : cidoc-CRM
Konrad :
Calisto, Originalité de la démarche, en terme d'intégration d'outils, de pratiques. Dans les autres disciplines c'est plutot vu comme un outil comme un autre...
Raphaelle :
Question de la gouvernance à construire, du collectif.Ou est le projet ? Comment ca se passe ?
Nicolas :
C'est là => [repo](https://gitlab.huma-num.fr/io) => déjà eu des volonté d'ajout, question du protocole,j'envisagerais plutot des notebooks qui s'incrémentent à travers des différentes propositions de chacun. Discussion importante à mener.