<i class="fa fa-tag"></i> Liège <i class="fa fa-clock-o"></i> 3 au 7 juin 2024

###### Tags: `Liège Université` `Recherche-Création` `Colloque` `Matérialité` `Heuristique` `Écologie` `Maud Hagelstein` `Aline Wiame` `UT2J` `ENSP`

## À propos du doc

Ce document contributif permet l'archive et le partage du colloque « Matérialités, heuristique et écologie de la recherche-création » proposé par le département philosophie de l'[Université de Liège](https://www.philo.uliege.be/cms/c_11848716/fr/materialites-heuristique-et-ecologie-de-la-recherche-creation).

# Colloque : « Matérialités, heuristique et écologie de la recherche-création »


:::info
Ce [colloque](https://www.facphl.uliege.be/cms/c_11848716/en/materialites-heuristique-et-ecologie-de-la-recherche-creation) a été organisé par **Maud Hagelstein**, Docteure en philosophie, chercheuse en philosophie pour le Fonds de la Recherche Scientifique (FNRS) et enseignante à l'Université de Liège et **Aline Wiame**, docteure en philosophie de l'Université Libre de Bruxelles et maître de conférences en arts et philosophie à l'université Toulouse Jean Jaurès.
Il fait suite aux journées d'études "[Dans l’entre-deux de la recherche-création : processus, dispositifs, formes, captures](https://hackmd.io/@yannickvernet/BkVvoK2HC)" qui se sont déroulées à l'université de Toulouse Jean Jaurès les 7 et 8 avril 2022.
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# Enjeux du colloque
Ce colloque entend examiner – d’un point de vue esthétique – les liens serrés entre recherche et création, en s’attachant aux modalités concrètes de la construction de savoirs, c’est-à-dire en mettant au jour les poétiques singulières grâce auxquelles les chercheurs produisent de la connaissance. Qu’elle émane prioritairement du champ artistique ou du domaine scientifique, qu’elle soit appuyée sur des moyens artistiques ou qu’elle soit menée dans le cadre universitaire, la recherche suppose des choix formels et matériels qu’on ne prend pas toujours le temps d’examiner.

On s’intéressera ici de manière rigoureuse à ce qui, trop souvent, reste négligé par les enquêtes sur les savoirs : les manières, les styles et les dispositifs matériels de travail, les préférences (et les maniaqueries) dans le choix des matériaux, le rapport des chercheurs au bricolage, aux brouillons, aux carnets de notes, aux images, le recours aux dispositifs de pensée non-linéaires (montages, atlas, séries), les rythmes et les habitudes qui définissent la temporalité de la recherche, l’incidence des conditions techniques/technologiques sur nos pratiques, les liens (parfois affectifs) que les chercheurs nouent à leurs outils, etc.

Par-là, on voudrait marquer notre intérêt pour les matérialités de la recherche, pour les questions heuristiques, pour les dispositifs sensibles accompagnant le développement des sciences, intérêt appuyé notamment sur les avancées récentes du pragmatisme contemporain et des épistémologies dites « situées ». Loin d’être voyeuristes ou impudiques, ces descriptions matérielles – qui nous feront « entrer dans la cuisine » de la recherche universitaire et/ou artistique – pourront, espérons-nous, être plus largement inspirantes, donner de l’assurance et de l’énergie à celles et ceux qui prennent le risque de s’engager dans des voies alternatives.

Le défi des projets dits de « recherche-création » tient la plupart du temps à l’équilibre difficile à installer entre recherche fondamentale et appliquée, difficulté liée à des cloisonnements parfois excessifs entre des méthodes pensées dans un strict rapport d’hétérogénéité. On essaiera plutôt ici de continuer à se situer « dans l’entre-deux de la recherche-création », selon l’expression retenue pour le premier colloque organisé à Toulouse en avril 2022.
De nombreux champs de la recherche en sciences humaines ont intégré ces dernières années des formes d’investigation et de réflexion mixtes, inventant non seulement de nouvelles manières – sensibles – de produire des savoirs, mais transformant surtout par là une normativité académique sinon trop uniforme (le champ écologique, en particulier, semblait appeler la mise en circulation de nouveaux moyens de faire de la recherche).

On s’intéressera donc au potentiel épistémique et heuristique de la recherche-création sur le plan plus général des pratiques de savoir, en cherchant à faire apparaître les bougés de la normativité qu’ils ont permis (assumer les modalités idiosyncrasiques de l’écriture, produire des contre-récits, enquêter sur des problèmes écologiques avec des moyens artistiques, prendre appui sur les contingences matérielles, soigner la forme des documents et des images, ne pas négliger les ressources affectives, etc.).

# Conception et coordination

* **Maud Hagelstein** (Enseignante-chercheuse, [Site web](https://orbi.uliege.be/profile?uid=u196661)
* **Aline Wiame** (Enseignante-chercheuse, [Site web](https://philosophie.univ-tlse2.fr/accueil-philosophie/departement/aline-wiame)

# Participant.e.s

* **Charlyne Audin** :
Maître-assistante en langue et littérature française à la HECh. Présidente du Comptoir des petits éditeurs et des métiers du livre (asbl). Administratrice de l'ABPF. Modératrice littéraire.
* **Livio Belloï** :
Chercheur qualifié du Fonds National de la Recherche Scientifique et professeur associé à l'Université de Liège. Ses recherches portent actuellement sur l'expérimentation en cinéma, en littérature et en bande dessinée.
* **Marie Bonnarme** :
Doctorante boursière en Art et sciences de l'art (ULiège, ESACT). Marie Bonnarme est bénéficiaire d’une bourse de la WBE et doctorante en Art et sciences de l’art en co-tutelle avec l’Université de Liège et l’ESACT (École supérieure d’acteurs et d’actrices). Elle poursuit une thèse sur la création à deux entre artistes dits valides et artistes porteur.euses d’un handicap.
* **Maria Boto** :
Enseignante-chercheuse au KASK/School of Arts à l'University College à Ghent.
* **Loïc Chavrier** :
Comédien et membres-fondateur du collectif arts-sciences Rivage. Il met en place et anime, depuis 2021, des bourgeonnements de l’expérimentation Où atterrir ? conçu par le philosophe Bruno Latour et son consortium à La Mégisserie de Saint-Junien en Haute-Vienne.
* **Geneviève De Bueger** :
Autrice. Son travail d’écriture mêle l’empathie imaginative à des lieux, tisse son expérience intime à celle de ses habitants non humains et humains. Depuis 2021, elle performe in situ ses récits en prose poétique pour stimuler la participation affective du public et un autre rapport au lieu en pleine extinction et urgence climatique.
* **Vinciance Despret** :
Psychologue et philosophe des sciences, professeure à l'université de Liège et à l’université libre de Bruxelles.
* **Ariane D'Hoop** :
Chargée de recherche F.R.S.-FNRS au CESIR, le centre de recherche et d'interventions sociologiques de l’Université catholique de Louvain, Saint-Louis et Bruxelles.
* **Noémie Drouguet** :
Docteure en muséologie, maître de conférences à l'Université de Liège et professeur à l’École supérieure des Arts Saint-Luc à Liège.
* **Aurélien Gamboni** :
Artiste basé à Genève, il développe une pratique artistique d'investigation.
* **Flore Garcin-Marrou** :
Maître de conférences en études théâtrales à l’Université Toulouse Jean Jaurès, auteure d’une thèse intitulée « Gilles Deleuze, Félix Guattari : entre théâtre et philosophie. Pour un théâtre de l’à venir » sous la direction de Denis Guénoun (Université Paris-Sorbonne, 2011).
* **Kélina Gotman** :
Professeure de Performance et d'Humanités au King's College à Londres.
* **Noé Gross** :
Diplômé de l'Université Libre de Bruxelles et de l'ENSAV La Cambre, agrégé en philosophie, Noé Gross poursuit ses recherches à l'ULB.
* **Tanguy Habrand** :
Licencié en Langues et Littératures romanes, et titulaire d’un DEA interdisciplinaire en sciences du livre. Il est assistant et maître de conférences au sein du Département des Arts et Sciences de la Communication, et secrétaire du CELIC (Centre d’Étude du Livre Contemporain).
* **Maud Hagelstein** :
Maud Hagelstein est Maitre de recherches au F.R.S.-FNRS et enseigne la philosophie de l’art à l’Université de Liège. Spécialiste de théorie de l’image, elle a publié un ouvrage monographique sur l’iconologie (Origine et survivances des symboles, Olms, 2016), dirigé plusieurs ouvrages collectifs, et coédité avec Céline Letawe une anthologie de textes de la théorie de l’image allemande (Bildwissenschaft. Débats contemporains sur l’image, Mimesis, 2022). Elle est aussi membre du comité scientifique du Musée Trinkhall, pour lequel elle a écrit: Faire avec. Palabres au Trinkhall, Les éditions du Trinkhall, 2020.
* **Carl Havelange** :
Professeur de Philosophie à l’Université de Liège. Il est aussi professeur en Théories et pratiques de la médiation entre arts et sciences de l’art.
* **Justine Huppe** :
Chargée de recherches FNRS en Sociologie de la littérature française à l'Université de Liège, Justine Huppe est Docteur en langues, lettres et traductologie, et auteure d'une thèse défendue en 2019 sur La littérature embarquée. Réfexivité et nouvelles confgurations critiques dans le moment des années 2000, sous la direction de Jean-Pierre Bertrand et Frédéric Claisse. Justine Huppe mène aujourd'hui ses travaux au sein de l’Unité de recherche Traverses. Ses recherches de prédilection explorent la littérature française contemporaine sous le prisme des enjeux du récit et de la fiction à l'ère néolibérale.
* **Ann Véronica Janssens** :
Artiste plasticienne belge, née à Folkestone au Royaume-Uni. En 1999, elle représente la Belgique à la Biennale de Venise et participe à de nombreuses autres biennales d'art contemporain à travers le monde.
Son travail se compose de sculptures, installations, vidéos et, parfois photos. Ses installations jouent avec les reflets, la luminosité, les transparences, utilisent des éléments immatériels comme la lumière, le brouillard artificiel, le son et des matières simples : verres, miroirs, métaux, huile de paraffine, etc. Depuis de nombreuses années, elle travaille et explore le verre, dans des tailles et couleurs diverses, qui lui permet de chercher les limites de la perception, de rendre visible l'invisible.
* **Maëliss Le Bricon** :
Comédienne et membres-fondatrice du collectif arts-sciences Rivage. Elle met en place et anime, depuis 2021, des bourgeonnements de l’expérimentation Où atterrir ? conçu par le philosophe Bruno Latour et son consortium à La Mégisserie de Saint-Junien en Haute-Vienne.
* **Eric Le Coguiec** :
Architecte, docteur en architecture. Il a enseigné l'architecture et les arts visuels dans différentes universités au Canada (Carleton University, Université du Québec à Montréal, Université de Sherbrooke) avant de rejoindre l'université de Liège en 2017.
* **Sophie Lécole Solnychkine** :
Sophie Lécole Solnychkine est Professeur des universités en Esthétique à l’Université Toulouse – Jean Jaurès. Spécialiste du paysage, elle développe une approche inscrite dans le cadre d’une épistémologie de l’esthétique, au croisement de l’histoire des formes et de l’histoire des idées, s’exerçant face aux sites théoriques que constituent les images cinématographiques et picturales.
Depuis 2010, elle enseigne la philosophie de l’art et l’esthétique à l’Université Toulouse – Jean Jaurès, à des étudiants en arts plastiques, en design, et en cinéma.
* **Géraldine Le Roux** :
Maître de conférences en anthropologie à l'Université de Bretagne Occidentale. Co-direction du département d'ethnologie · Membre du conseil de laboratoire du Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC). Senior Adjunct Research Fellow à l'Université James Cook (Australie) et commissaire d'exposition.
* **Juliana Marin Taborda** :
Doctorante en philosophie à l'Université Toulouse - Jean Jaurès.
* **Elsa Maury** :
Plasticienne et chercheuse en arts plastiques. Diplômée du master d'expérimentation en arts et politique de Sciences Po Paris.
* **Clarisse Michaux** :
Doctorante boursière Fresh-FNRS (ULiège). Clarisse Michaux est boursière Fresh-FNRS et doctorante en philosophie de l’art et esthétique à l’Université de Liège. Elle réalise une thèse sur L’auteur·e et son intentionnalité en contexte d’arts aux frontières de l’art sous la direction conjointe de la Pr. Maud Hagelstein et du Pr. Carl Havelange.
* **Alice Mortiaux** :
Narratrice, artiste plasticienne et chercheuse, Alice Mortiaux termine actuellement une thèse en Arts et sciences de l'art entre l'Université Libre de Bruxelles.
* **Charly Perrier** :
Doctorant ULiège, aspirant FNRS.
* **Muriel Pic** :
Docteure de l’EHESS, elle est principalement écrivain, mais aussi collagiste et réalisatrice. Elle enseigne la littérature française et comparée, ainsi que la recherche par la création. Son écriture et ses productions plastiques sont orientées vers le poème documentaire. Elle a été membre de la commission poésie du CNL. [Site web](https://murielpic.com/)
* **Marie Pierrard** :
Fondatrice et enseignante à la Petite école à Bruxelles.
* **Noélie Plé** :
Doctorante en philosophie, attachée au Phi à l'Université libre de Bruxelles ainsi qu'au laboratoire ALLPH@ de l'Université Toulouse Jean-Jaurès.
* **Jimmy Poulot-Cazajous** :
Doctorant en Théorie et pratique de la création littéraire, sous la direction d’Isabelle Serça à l’Université de Toulouse Jean-Jaurès.
* **Camille Prunet** :
Maîtresse de conférences en Théorie de l'art à l'Université Toulouse - Jean Jaurès.
* **Martin Rueff** :
Professeur de littérature française du xviiie siècle et d’histoire des idées à l’université de Genève. Poète, critique, philosophe et traducteur, il a notamment publié : Foudroyante pitié. Aristote avec Rousseau, Céline avec Bassani et Ungaretti (Mimésis, 2018) ; À coups redoublés. Anthropologie des passions et doctrine de l’expression chez Jean-Jacques Rousseau (Mimésis, 2018) ; Au bout de la langue (Nous, 2024). Derniers livres de poésie : La Jonction (Nous, 2019) ; Verticale Ponte (Modo Infoshop, 2021).
* **Géraldine Sauvage** :
Doctorante en philosophie à l’Université de Liège.
* **Sophie Sénécaut** :
Formée au conservatoire de Roubaix, à l'université de Lille 3, et à l'INSAS (Institut national supérieur des arts de la scène) à Bruxelles.
* **Amandine Servais** :
Titulaire d’une bourse de doctorat « FRESH » allouée par le FNRS, Amandine Servais rédige actuellement une thèse en histoire culturelle.
* **Lucie Szechter** :
Diplômée en Cinéma à l'Université de Montréal (Canada). Réalisatrice, artiste et Docteure en Arts et sciences de l'art (réalisation et analyse de films).
[Site web](https://cargocollective.com/lucieszechter)
* **Sandrine Teixido** :
Anthropologue, autrice et artiste. Elle a obtenu son doctorat en ethnologie et anthropologie sociale à l'EHESS/PSL.
* **Yannick Vernet** :
Responsable du laboratoire La Cellule à l'École nationale supérieure de la photographie à Arles.
* **Athanasia Vidali** :
Plasticienne et doctorante à l’Université de Liège au sein du Département des Arts et Sciences de l’Art. doctorante. Ses recherches portent sur la recherche en art, le geste créatif, le hors du langage. Sa thèse de doctorat porte sur la recherche de ce qui anime la création artistique et sur ce que révèle la tentative d'étudier les savoirs issus des processus matériels.
* **Aline Wiame** :
Docteure en philosophie de l'Université Libre de Bruxelles et maître de conférences en arts et philosophie à l'université Toulouse Jean Jaurès.
* **Benedikte Zitouni** :
Professeure de sociologie à l'Université Saint-Louis – Bruxelles et directrice du centre de recherche et d'interventions sociologiques de l’Université catholique de Louvain depuis 2018.
[Site du C.E.S.I.R ](https://cesir.usaintlouis.be/zitouni-benedikte)

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# Lundi 3 juin

> Durant cette première journée il a été question de : d'occupation, désoccupation, préoccupation du temps de la recherche ; d'une pensée vivante et de pratiques mortelles ; de la matérialité des instruments de recherche et de papeterie ; d'outils méthodologiques, de cadres théoriques et de fabrication située des méthodes d'enquêtes ; de démarche mélioriste et d'écriture empirique ; d'indiscernable et de double perceptif...

## Matérialité de la recherche / Propostions théoriques
### 9h00 - Accueil et introduction
**Aline Wiame** et **Maud Hagelstein**

### 9h30 - 13h00
Présidence : J. Pieron et F. Provenzano

- **Kélina Gotman**
Temporalité de la recherche universitaire.

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- **Aline Wiame**
Pour une écologie de la recherche-création.

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- **Maud Hagelstein**
Recherche et papeterie.

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Je vais retracer ici l’une ou l’autre étape d’un parcours réflexif, tâtonnant et pour le moment encore assez éclaté que je tente de faire à partir du problème de la papeterie. Pourquoi la papeterie ? Tout commence avec la découverte – dans les archives de la Petite école (un projet que j’ai dans le cœur et dont vous entendrez parler demain) – d’un mot de Barthes, tiré de "L’empire des signes", un texte de 1970 dédié à « un certain nombre de traits (mot graphique et linguistique) », prélevés « quelque part dans le monde » (là-bas), et formant (ces traits) un système, un « système symbolique inouï, dépris du nôtre », que Barthes appelle le Japon.<br>
Le Japon a mis R. Barthes en « situation d’écriture », sa langue « intraduisible » lui a offert d’avoir un œil sur « les impossibilités de la nôtre », et il propose à son lecteur de s’y plonger avec lui, « jusqu’à ce qu’en nous tout l’Occident s’ébranle et que vacillent les droits de la langue paternelle », cette langue qui nous rend « propriétaires d’une culture » que nous avons tendance à naturaliser aveuglément. Et puis Barthes a cette phrase : « C’est par la papeterie, lieu et catalogue des choses nécessaires à l’écriture, que l’on s’introduit dans l’espace des signes ; c’est dans la papeterie que la main rencontre l’instrument et la matière du trait ; c’est dans la papeterie que commence le commerce du signe, avant même qu’il soit tracé ». <br>
De là, Barthes distingue des cultures divergentes de la papeterie : aux États-Unis d’abord, où – loin d’être le support d’autant de fantasmes que chez nous – elle se doit d’être commode, ingénieuse, et de servir l’éthos plutôt décontracté mais soucieux des choses pratiques de ses usagers ; en France ensuite, où la papeterie se localise dans de nobles maisons fondées au 19e siècle, qui ne manquent pas de s’enorgueillir de « panonceaux de marbre noir incrusté de lettres d’or », alors même que cette papeterie reste au fond une papeterie « de comptables, de scribes, de commerce » ; au Japon enfin où, trait curieux, malgré l’inventivité réservée – sur le plan des formes et de la qualité – « aux deux matières primordiales de l’écriture, à savoir la surface et l’instrument traceur », la papeterie néglige tout ce qui pourrait ressembler à une gomme ou à ses substituts (pas de rayon gomme/tip-ex dans la papeterie japonaise).

### 14h00 - 17h30
Présidence : Carl Havelange

- **Éric Le Coguiec**
Sur l'usage du carnet de bord et des usages.

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- **Benedikte Zinouti** et **Ariane D'Hoop**
Enpirisme rehaussé ou le ver aux ailes d'aigle* (expérience d'ateliers d'écriture).

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- **Clarisse Michaux**
Discerner par l'indiscernable.

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# Mardi 4 juin

> Durant cette journée il a été question de : "[La petite école](https://redlabopedagogique.tumblr.com/)" ; de pensée par étoilement et de pensée par scintillement ; de transformation silencieuse ; de "regarder ailleurs, autrement, avec d'autres yeux" ; de réajustement du regard ; de dépendances et de listes d'attachement ; de concernement ; de terrain de vie ; de carte d'atterrissage et de situation d'engendrement ; de "par delà, d'au delà et d'à côté" ; d'indéterminants esthétiques ; de "puissance expressive des mondes fragiles" ; de fiction catégorielle ; d'artistes fragiles et d'handicapés normaux ; de "bouteille à la mer interstellaire" ; d'objet de reliaison ; d'évolutionnisme radical ; de "faire prise" ; d'outillage du récit ; d'Edgard Allan Poe ; d'innondation majeure et de terrassement ; d'assemblée mobile ; de filets fantômes ; d'innovation pédagogique ; de "matérialités manquantes" ; de point nemo.
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## Arts et sciences / Recherches sur les milieux

### 9h30 - 13h00
Présidence : Ralph Dekoninck
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- **Marie Pierrard** et **Sophie Sénécaux**
La Petite École, réinventer une enquête à partir des matériaux.


A Bruxelles, la Petite école accueille une dizaine d’élèves au parcours migratoire complexe pour leur apprendre les codes de l’institution scolaire. Avec empathie et bienveillance. La Petite École est un dispositif pédagogique et thérapeutique de pré-scolarisation unique en Fédération Wallonie Bruxelles, fondée par deux enseignantes en 2016. La Petite École est un lieu de transition vers l’école pour des enfants de l’exil, jamais ou peu scolarisés.

Située dans une ancienne boutique des Marolles, elle offre un espace discret et accueillant. Elle propose une première expérience de l’école et de ses codes. Ce dispositif, à la fois souple et structuré, permet aux enfants d’être disponibles aux apprentissages et de s’inscrire dans un projet scolaire.

Voir le teaser de "[Éclaireuses](https://www.youtube.com/watch?v=XbhCpcKehf8&source_ve_path=Mjg2NjY&feature=emb_logo)", un film de Lydie Wisshaupt sur La petite école.

Voir le [blog](https://www.tumblr.com/redlabopedagogique) de La Petite École

Voir l'[Abécédaire](https://abc-lapetiteecole.be/#avant-propos) de La Petite École
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- **Carl Havelange** et **Amandine Servais**
Trinkhall, penser au musée.


Le Trinkhall museum, succédant au MADmusée, a ouvert ses portes le 18 juin 2020. Il abrite une collection, unique au monde, d’œuvres d’art réalisées en contexte d’atelier par des artistes en situation de handicap mental, de déficience cognitive ou de grande fragilité psycho-sociale. La collection du Trinkhall, qui ne cesse de s’accroître, est riche de plus de trois mille pièces (peintures, dessins, gravures et sculptures), provenant du monde entier et patiemment rassemblées depuis une quarantaine d’années sous la bannière du Créahm, du MADmusée et, aujourd’hui, du Trinkhall museum.

L’intérêt patrimonial de la collection est exceptionnel. D’abord par la richesse, la diversité et la qualité, aujourd’hui pleinement reconnues, des œuvres qui y sont conservées. Ensuite par le témoignage qu’elle offre, en son lieu singulier, d’une poétique de l’ailleurs, des marges ou des frontières qui, depuis plus d’un siècle, met très profondément en mouvement la création artistique. Enfin, par tous les liens, qu’elle rend visibles et intelligibles, s’établissant entre art et société. Le projet scientifique et culturel du Trinkhall, entièrement repensé au cours des années de fondation qui ont précédé l’ouverture du nouveau musée (2017-2020), repose sur ces trois axes qui, ensemble, engagent notre politique de conservation, d’accroissement, de diffusion, de recherche et de médiation.

Pour le dire d’un trait, il s’est d’abord agi, pour nous, d’affranchir la collection des catégories d’usage qui en circonscrivaient la perception et, ainsi que nous en prenions conscience, entravaient sa mise en œuvre. Au premier rang de ces catégories d’usage, la notion d’art brut, privilégiée par les anciennes directions du MADmusée, enfermait la collection dans une sorte de ghetto artistique qui ne permettait plus de lui faire justice. Elle la réduisait au contraire à des formes esthétiques convenues et soutenues, du point de vue de leur réception, tantôt par un imaginaire factice de liberté et de spontanéité, tantôt par les principes (essentialisme et individualisme) qui régissent sourdement la construction théorique de la notion d’art brut et de ses divers avatars.

*Texte de présentation du projet scientifique et culturel du Trinkhall museum*(extrait).

Un texte plus complet est à retrouver [ici](https://trinkhall.museum/files/rubs/page_38/pdf/le-projet-scientifique-et-culturel-du-trinkhall-museum-.pdf)

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- **Loïc Chabrier**, **Maëliss Le Bricon** et **Aline Wiame**
Retour sur expérience : "Où attérir ?".


Où atterrir ? est une expérimentation artistique, scientifique et politique qui propose a des citoyen·nes, des agent·es de la fonction publique et des élu·es de mener l'enquête sur leur terrain de vie à partir de leurs attachements : ce à quoi ils tiennent et qui les fait tenir.
La démarche associe les pratiques artistiques et cartographiques aux méthodes d'enquêtes pour redéfinir le territoire à partir des dépendances et revitaliser le cercle politique dans un contexte de mutation climatique.

Le projet Où atterrir est porté par le collectif Rivage. Pour le dévourvri plus en détails c'est ici : https://www.collectifrivage.com/ou-atterrir

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### 14h00 - 17h30
Présidence : Jérôme Flas

- **Alice Mortiaux**
La modernité peut-elle reprendre ses esprits ? Narration, métamorphoses et sciences studies.

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- **Sandrine Teixido** et **Aurélien Gamboni**
A Tale as a Tool : enquêtes, assemblées et assemblages.

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- **Géraldine Le Roux**
D'un "objet à regarder autant qu'à lire" à un objet à toucher et à explorer.

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### 19h30
Projection du film "Nous la mangerons, c'est la moindre des choses" (2020) de **Elsa Maury** présenté par **Vinciane Despret**

Résumé :
*Nathalie, bergère dans le Piémont cévenol, apprend à tuer ses bêtes. Le film suit les gestes d’une éleveuse qui aime et qui mange ses moutons avec attention. Elle est prise sans relâche dans une interrogation à propos des manières de bien mourir pour ces êtres qui nous font vivre. Quel goût a la tendresse ?*


Bande annonce du film ici : https://www.comitedufilmethnographique.com/oeuvre/nous-la-mangerons-cest-la-moindre-des-choses/


Salle Bouvy, [Complexe Opéra](https://www.campus.uliege.be/cms/c_5878408/fr/o2-complexe-opera-amphitheatres).
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# Mercredi 5 juin

> Pendant cette journée il a été question de : couleurs structurelles; de vulnérabilité et de fragilité ; de dessin aux prises avec l'animalité ; du "Subjectil" de Derrida ; de traces de sens ; de machines sensibles et de rhyzomes ; de constellation photographique (bise au passage chère Anne Immelé dont le nom a été cité) ; de corps cosmosensibles ; du joli terme de "grafiquer" ; de trou de l'existant ; d'image comme "medium-milieu" ; de forces anorganiques ; de papillon mélanique ; d'écologie des œuvres ; d'endroit de reliance ; de structure d'adresse du poème ; d'éco-poétique ; de langage animal ; de l'imaginaire pré-linguistique de chaque langue ; de neuro-paléanto-linguistique et bien sûr, de "Matériaulogie des images".

## Arts plastiques / Recherches sur le vivant

### 9h30 - 13h00
Présidence : Aline Wiame
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- **Ann Veronica Janssens** et **Maria Boto**
Structural colours. A research journey from nature to materiality.


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- **Athanasia Vidali**
ZO̱ GrafizO̱ = peindre, inscrire la vie : quand les gestes soulèvent des enjeux de langue.


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- **Juliana Marin Taborda**
"Le Rhizome, il faut le faire".


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### 14h00 - 17h30
Présidence : Maud Hagelstein
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- **Camille Prunet**
L'image vivante comme medium-milieu.


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- **Sophie Lécole Solnychkine** et **Yannick Vernet**
Matériaulogie des images. Un projet de recherche-creation entre l'[université de Toulouse jean Jaurès](https://www.univ-tlse2.fr/) et l'[École nationale supérieure de la photographie d'Arles](https://www.ensp-arles.fr/).


Ce projet est né de la rencontre entre le travail de recherche théorique développé par Sophie Lécole Solnychkine dans le cadre de son Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en Esthétique et théorie des images, portant sur la question d’une Matériaulogie des images, et les activités de [La Cellule](https://lacellule.ensp-arles.fr/), laboratoire de recherche initié et dirigé par Yannick Vernet à l'[École nationale supérieure de la photographie](https://www.ensp-arles.fr/) à Arles (ENSP) dont l’objet est de questionner les relations entre les images et le vivant.

L' enjeu de ce projet est dʼaborder lʼimage (sa conception, sa fabrication, sa capacité réflexive) par lʼangle matériaulogique : cʼest à dire dʼessayer de la (re-)penser à partir des substances imageantes que sont les matériaux du monde (matériaux physiques purs ou composites comme la terre, le minéral, le végétal, mais aussi processus biologiques ou chimiques comme lʼoxydation, la moisissure, l’évaporation, la cristallisation, etc.).

Dans ce projet, les matériaux sont placés au cœur de la réflexion ; ils sont compris comme possédant une puissance dʼagir. Il sʼagit donc dʼexpérimenter les propriétés formelles des matériaux et dʼappréhender leurs puissances à lʼœuvre dans les images. Cette perspective engage une toute autre manière de penser les images et invite à chercher, au plus proche des éléments du monde, de nouvelles manières de les fabriquer.

Tirage sur pierre réalisé par Sebastien Cassin
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- Voir la documentation de l'année 1 du projet ([2022-2023](https://hackmd.io/@yannickvernet/ry5kUrHSi)) "Matériaulogie des images"
- Voir la documentation de l'année 2 du projet ([2023-2024](https://hackmd.io/@yannickvernet/rkGuV8gy0)) "Matériaulogie des images"

Ce projet de recherche-création a aussi comme ambition de se structurer et se développer comme le ferait un organisme vivant. Il s'agit ici de créer de nouvelles modalités de recherche en art.

Croquis de Yannick Vernet

Partition de Yannick Vernet

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- **Martin Rueff**
Changer d'adresse : paroles vives et natures mortes.


Extrait de la communication :

"Il était possédé par la forme et l’urgence de l’expression. La Rage est l’un de ses plus beaux titres et c’est pour lui, peut-être plus que pour aucun autre, que vaudraient les premiers vers des Métamorphoses d’Ovide : « mon esprit me porte à dire des formes changées en corps nouveaux » – et non l’inverse, plus attendu, qui évoquerait des « corps changés en formes nouvelles ». Il fut poussé. Il changea les formes. Il modifia les corps. Soient l’élan, les formes, les corps et la puissance que le premier octroie à celles-là sur ceux-ci. Pier Paolo Pasolini eut plusieurs corps, il pratiqua plusieurs formes. Il avait plusieurs adresses – par où il faut entendre, à la fois, c’est bien étrange, l’indication d’un lieu, d’une destination, ainsi que la direction d’une parole (« c’est à vous que je m’adresse » et « je te donne ces vers afin que si mon nom »), mais aussi la capacité, l’habileté (un « jeu d’adresse »). Il fut poète, romancier, dramaturge critique, éditeur, journaliste, cinéaste, acteur. Et il le fut, sinon avec la même adresse, du moins avec le même génie. On se complaira peut-être à distinguer les corps et les formes. On passera son œuvre au crible, à la recherche de césures et de patrons, on procèdera à la généalogie et au tri des lignées."

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### 19h30
Projection du film "[L'oreille décollée](https://www.aurorafilms.fr/courtsmetrages/l%27oreille-decollee)" de **Lucie Szechter** présenté par **Livio Belloï**.

Documentaire - France - 2018
56 minutes - 4K - couleur - 1.85
N° de visa : 145.058
Distribution Aurora film.


J'ai une oreille décollée, elle me vient de ma mère. C'est l'une des rares choses que nous avons en commun. Mais le reste de mon visage, d'où vient-il ? Je ne suis peut-être pas la seule à chercher des réponses dans les traits de mes pères.



Salle Bouvy, [Complexe Opéra](https://www.campus.uliege.be/cms/c_5878408/fr/o2-complexe-opera-amphitheatres).
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# Jeudi 6 juin

> Durant cette journée il a été question de : l'écoute des signes et des indices ; de continuité de présence ; de travail imbibé d'affect ; d'altérabilité réciproque ; d'inévidence du quotidien et de gestes propulseurs ; de pragmatique de l'attention et de matérialité de la mémoire ; de psychothérapie institutionnelle ; d'écosophie ; de logique d'affect et d'intensité ; de foyer d'expérience ; de "savoirs-expérimentés" ; de dialogue zoopoétiqe ; d'altérité agentive ; de corps perspectives ; de Frou-Frou et de Sycomore ; de théâtre appliqué et de pensée-théâtre ; de "recherche-création-action" ; de cadran dialectique.

## Écritures de terrain / Corps et liens

### 9h30 - 13h00
Présidence : Aline Wiame
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- **Marie Bonnarme**
Corps à deux, théâtre et handicap mental


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- **Géraldine Sauvage**
Être indigeste sinon rien. Folie et quotidien avec l'Appétit des Indigestes


« [L’Appétit des Indigestes](http://lappetitdesindigestes.be/) » est une troupe de théâtre qui s’interroge sur la vision qu’une société a de la normalité et de la folie.

Cette troupe se veut être un pont entre différentes personnes : ceux que l’on dit fous, ceux qui ne se sont jamais posés la question de leur folie, des artistes confirmés ou débutants, des soignants, des soignés, des exclus ou des inclus de tous bords. « Digestes » ou « indigestes », ils sont tous animés par un appétit de jouer ensemble.

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- **Noélie Plé**
Du signe au sens : mise en narration de nos corps d'expériences


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### 14h00 - 17h30
Présidence : Camille Prunet
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- **Geneviève De Bruger**
Tiers paysage. performance poétique sur le lieu du drame


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- **Flore Garcin-Marrou**
Développer les pratiques de théâtre appliqué depuis l'Ariège


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### 18h30
- **Muriel Pic**
Peut-on être philosophe et poète ? Sur l'intelligence d'orientation.
Au [Trinkhall Museum](https://trinkhall.museum/).


Autrice d’une vingtaine d’ouvrages, ses recherches suivent trois axes : les humanités en médecine ; les usages littéraires de l’archive, du montage littéraire, des poétiques documentaires ; la recherche-création et l’histoire culturelle des rapports entre le texte et l’image.

Après un doctorat à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris), un Master de lettres modernes à l’Université Lyon II, une Licence de philosophie à l’Université Lyon III, Muriel Pic a été post-doctorante à l’Université libre de Berlin et à l’Université de Neuchâtel. Elle a ensuite soutenu une habilitation en littérature française, générale et comparée à l’Université de Fribourg.

Spécialiste de littérature française et allemande moderne et contemporaine, avec une ouverture vers le modernisme américain, Elle a travaillé sur plusieurs auteurs : Pierre Jean Jouve, Jean Paulhan, Edith Boissonnas, Jean Dubuffet, Henri Michaux, Walter Benjamin, Max Horkheimer, Aby Warburg, Charles Reznikov, William Carlos Williams, W.G. Sebald, Hans Magnus Enzensberger, Alexander Kluge, Jean-Christophe Bailly, Christian Prigent.

Muriel Pic a également consacré plusieurs travaux à Georges Didi-Huberman et à Carlo Ginzburg sur les usages littéraires de l’archive dans leurs interactions avec l’anthropologie de l’image et la micro-histoire.


La lecture/performance donnée dans le cadre de ce colloque s'appuyait sur des textes inédits ("preneurs d'astres") s'inspirant de planches anatomiques (à paraitre prochainement).

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# Vendredi 7 juin

> Durant cette journée il a été question de : de "politique des savoirs" ; de contre-histoire de l'art ; d'Aesthésis ; de conjuguer "théorèmes et poèmes" ; de "suspension productive" ; de "capitalisme cognitif" ; de writer's workshop ; de poète slameur ; d'intuition ; de figure de l'attente ; de déprise ; d'intuition qui indivise ; d'état de présence ; d'accumulation primitive ; de "faire assaut contre la frontière" ; de "régime d'obligation" ; de "goût des questions vivantes qui activent les pratiques" ; de "faire hésiter un savoir" ; de "régime d'obligation" ; de question de voisinage ; d'observation-action-concept ; d'interdisciplinarité ; de trouble de l'attachement ; d'art "de zone de contact".

## Écritures

### 9h30 - 13h00
Présidence : Sophie Lécole Solnychkine
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- **Charly Perrier**
La part de l'essai dans la recherche.



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- **Justine Huppe** et **Tanguy Habrand**
Le Master en création littéraire comme "laboratoire" : réfléxions sur l'indépendance d'une recherche-cr"ation conduite à la lisière des mondes scientifique et éditorial.


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- **Jimmy Poulot-Cazajous**
L'intuition comme méthode de recherche (expérience d'ateliers d'écriture).


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### 14h00 - 17h30
Présidence : Natacha Pfeiffer
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- **Noé Gross**
Toute littérature est assaut contre la frontière.


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- **Noémie Drouguet**
Recherche, création et écriture collectives.


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# Le Comptoir du livre

Durant toute la semaine du colloque, **Emelyne Delfosse**, libraire au [Comptoir du livre](https://comptoirdulivre.be/) a proposé des ouvrages en lien avec les thèmes abordés.


L’association du Comptoir des petits éditeurs et métiers du livre est fondée en 2001 au cœur de Liège, dans une très ancienne bâtisse de la plus ancienne rue piétonne de la ville. Il s’agit d’une librairie entièrement dédiée aux maisons d’édition indépendantes, peu ou pas soutenues par les grands réseaux de diffusion et de distribution, parfois confidentielles ou marginales.

**Charlyne Audin**, la présidente de l'association a participé activement au colloque

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# Les financeurs du colloque

     

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