# Bilan synthétique du projet de recherche Matériaulogie des images (2022 - 2024) ![yRHJ4Tc](https://hackmd.io/_uploads/SJ1lrizyR.jpg) *Crédits image : © Philippe Decrauzat, « replica », 2019* ## Un partenariat entre deux établissements d’enseignement supérieur : l'École nationale supérieure de la photographie (https://www.ensp-arles.fr/) et l'Université de Toulouse Jean Jaurès (https://www.univ-tlse2.fr/) <br> ![Capture d’écran 2024-09-04 à 18.07.12](https://hackmd.io/_uploads/HyjgtbU3C.png) <br> ## Un projet de recherche-création sur la ''*Matériaulogie des images*'' : Ce projet est né de la rencontre entre le travail de recherche théorique développé par Sophie Lécole Solnychkine dans le cadre de son Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en Esthétique et théorie des images, portant sur la question d’une Matériaulogie des images, et les activités de La Cellule, laboratoire de recherche initié et dirigé par Yannick Vernet à l'École nationale supérieure de la photographie à Arles dont l’objet est de questionner les relations entre les images et le vivant. L' enjeu de ce projet est dʼaborder lʼimage (sa conception, sa fabrication, sa capacité réflexive) par lʼangle matériaulogique : cʼest à dire dʼessayer de la (re-)penser à partir des substances imageantes que sont les matériaux du monde (matériaux physiques purs ou composites comme la terre, le minéral, le végétal, mais aussi processus biologiques ou chimiques comme lʼoxydation, la moisissure, l’évaporation, la cristallisation, etc.). Dans ce projet, les matériaux sont placés au cœur de la réflexion ; ils sont compris comme possédant une puissance dʼagir. Il sʼagit donc dʼexpérimenter les propriétés formelles des matériaux et dʼappréhender leurs puissances à lʼœuvre dans les images. Cette perspective engage une toute autre manière de penser les images et invite à chercher, au plus proche des éléments du monde, de nouvelles manières de les fabriquer. Ce projet de recherche-création a aussi comme ambition de se structurer et se développer comme le ferait un organisme vivant. Il s'agit ici de créer de nouvelles modalités de recherche en art. <br> ![r1RzT8bJC-1](https://hackmd.io/_uploads/Sk78lMXkR.jpg) ## Enjeux du projet : L' enjeu de ce projet est d’aborder l’image (sa conception, sa fabrication, sa capacité réflexive) par l’angle matériaulogique : c’est à dire d’essayer de la (re-)penser à partir des substances imageantes que sont les matériaux du monde (matériaux physiques purs ou composites comme la terre, le minéral, le végétal, mais aussi processus biologiques ou chimiques comme l’oxydation, la moisissure, etc.). <br> Dans ce projet, les matériaux sont placés au cœur de la réflexion ; ils sont compris comme possédant une puissance d’agir. Il s’agit donc d’expérimenter les propriétés formelles des matériaux et d’appréhender leurs puissances à l’œuvre dans les images. Cette perspective engage une toute autre manière de penser les images et invite à chercher, au plus proche des éléments du monde, de nouvelles manières de les fabriquer. <br> ## Objectifs clés : 1 – Situer ce projet de recherche-création à l’intersection de deux problématiques très discutées à l’heure actuelle dans le domaine de la théorie des images : la vie des images (Warburg, Bredekamp, Mitchell) et l’écologie des images (Szendy, Durafour). 2 - Expérimenter les rapports mutualistes de co-constitution des images avec d’autres formes d’existants, les éléments du monde physique. 3 - Appréhender l’image comme un « autre vivant » par lequel des formes de vie adviennent, et par là, étudier les interrelations entre les images et leurs milieux. <br> ## Participant.e.s : - 47 étudiant.e.s – Chercheurs.euses mobilisé.e.s *(2022-2023 : 3 étudiant.e.s de M1 et 12 doctorant.e.s de l’UT2J + 18 étudiant.e.s de M1 et 1 de M2 de l’ENSP; 2023-2024 : 2 étudiant.e.s de M1 et 11 doctorant.e.s de l’UT2J + 14 étudiant.e.s de M1 et 5 de M2 de l’ENSP)* - 6 enseignant.e.s chercheurs.euses (Sophie Lécole Solnychkine ; Hélève Virion ; Camille Prunet ; Aline Wiame ; Emma Viguier ; Yannick Vernet) - de très nombreux intervenant.e.s (artistes ; théorcien.ne.s ; technicien.nes ; etc) sollicité.e.s à différentes étapes du projet et pour la publication à venir. (Lucas Leffler; Camille-Charlotte Ayme ; Lia Giraud ; Anouck Durand Gasselin ; Périg Pitrou ; Denis Savoie ; Luce Lebart ; SMITH ; Marine Riguet ; Christian L'huillier ; Patrick Massary ; Axelle Georges ; etc). <br> ## Étapes du projet : ### Année 1 (2022-2023) : - Une rencontre lancement de projet le 13 octobre 2022 ; - Un séminaire à l'ENSP d'Arles les 9 et 10 novembre 2022 ; - Un inséminaire à l'université Toulouse Jean Jaurès les 26 et 27 janvier 2023 ; - Un workshop à l'ENSP d'Arles du 13 au 17 mars 2023 ; - Une restitution dans la salle d'exposition de l'ENSP ![wEo5kjI](https://hackmd.io/_uploads/HklM-wizkR.jpg) ![qPdKiF7](https://hackmd.io/_uploads/r1mZDofJC.jpg) ![RCPpbXq](https://hackmd.io/_uploads/ryzZvjMJR.jpg) ![Bkb3JIZkR-1](https://hackmd.io/_uploads/HkGbvjz1C.jpg) ![rkGQAH-1C](https://hackmd.io/_uploads/BJMbviG10.jpg) ![r1J_kUZkA](https://hackmd.io/_uploads/Hy0XRiG1A.jpg) ![HyW2kLbyC](https://hackmd.io/_uploads/SJGZPiMk0.jpg) ![ByJXgL-kC](https://hackmd.io/_uploads/SJ7WDjMkC.jpg) ![HyyQxU-k0](https://hackmd.io/_uploads/ryxzZvoGyC.jpg) <br> ### Année 2 (2023-2024) : - Une rencontre lancement de projet le 21 novembre 2023 ; - Un séminaire le 6 décembre 2023 ; - Un inséminaire à l'université de Toulouse Jean Jaurès les 13 et 14 février 2024 ; - Un workshop à l'ENSP d'Arles du 11 au 15 mars 2024 ; - Une restitution dans la salle d'exposition de l'ENSP ![ByRxSI-JA](https://hackmd.io/_uploads/H1dmosfJC.jpg) ![ByIBaLZJR](https://hackmd.io/_uploads/S1Q-PozJA.jpg) ![ByORiUZyR](https://hackmd.io/_uploads/HkuXjszJC.jpg) ![H1ZQAH-1R](https://hackmd.io/_uploads/H1zWDiMyC.jpg) ![BJClmOW1C](https://hackmd.io/_uploads/S1XjknGyR.jpg) ![SyeCl7O-JA](https://hackmd.io/_uploads/H1Qi12MJC.jpg) ![HJCl7dby0](https://hackmd.io/_uploads/BJQiyhf10.jpg) ![rkTmS9ZyR](https://hackmd.io/_uploads/SkfjJ2G1R.jpg) ![S1lTmS9W1A](https://hackmd.io/_uploads/ryQi1nzkA.jpg) ![SkaQrc-10](https://hackmd.io/_uploads/HymiyhM10.jpg) <br> ### Actions de valorisation engagées - Une exposition des travaux réalisés durant ces deux années de recherche-création est programmée à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz, à Arles du 15 octobre au 31 décembre 2024 ; - Une publication sous la forme d’un ouvrage collectif est en cours de preparation (prévue pour 2025) <br> ## Évaluation du projet Pour mener à bien le projet, nous avons choisi de proposer aux étudiants 9 “matériaux” ou règnes de la matière : la terre, le minéral, le végétal, l’eau pour l’année 1 ; la poussière, les nuées, le sel, le lichen et les algues. Les étudiants se sont répartis en 4 groupes afin de s’approprier l’ensemble des matériaux étudiés. **Première hypothèse testée**: Étudier et expérimenter la manière dont les matériaux du monde font image et produisent des formules de subjectivité. - **Points forts des expérimentations** -- Diversité des pistes explorées, conduite expérimentale en atelier et en laboratoire afin d’identifier les paramètres et les variables des expérimentations -- Agilité conceptuelle et sensible des étudiants en art, sensibilité des participants aux questions écologiques, à la proximité avec le monde “naturel” et au devenir des écosystèmes dans un monde en temps de crise écologique globale -- Pertinence du lien entre le travail de terrain, sur site (Mas d’Azil, Alpilles, marais de Beauchamp, etc) où les prélèvements de matériaux ont été faits, et le travail en atelier à l’ENSP ou à l’UT2J, où les matériaux ont été étudiés et expérimentés dans des démarches de création de nouvelles façons de produire des images -- Richesse plastique des experimentations produites (voir images) *diversité technique et instrumentale des dispositifs expérimentés (enterrement de pellicules ou de papiers photosensibles, production d’émulsions à la poudre de pierre, insolation de pierres, vidéo-projection, mapping, photogrammétrie, gravure laser sur agar-agar, production de cristallisation sur photographies, mise au point d’encres végétales, production de papier à base de végétaux, production d’un lichenotype, glaçons de cyanotypes, usages de la caméra endoscopique sous-marine, etc* - **Points d'amélioration** -- Manque de temps pour certaines expérimentations : le contact avec les matériaux demande un certain temps, les phénomènes naturels ayant leur propre temporalité (par exemple les pellicules enfouies sous terre pour capter le mouvement de la bioturbation, ou la mise en place du lombricompost à images) -- Manque de coordination et de communication entre les étudiants en dehors des plages de travail collectif prévues -- Désir d’étudier d’autres matériaux (lancement pour l’année 2 : poussière, nuées, algues, sel, lichen) mais difficulté pour les étudiants à changer de matériau plutôt que poursuivre sur le matériau étudié en année 1. Manque de temps pour pousser les expérimentations sur les matériaux de l’année 2 au niveau de ceux de l’année 1. <br> **Deuxième hypothèse testée** : Questionner les puissances d’agir des matériaux. - **Points forts des expérimentations** -- Les neuf matériaux sélectionnés ont favorisé la production d'œuvres de recherche mettant en lumière ces puissances d'agir. La perspective de désanthropocentrer les modes de fabrication des images, pour laisser aux matériaux le soin d’exprimer leur nature de substance imageante, a été une piste féconde. Les étudiants ont cherché comment ils pouvaient mettre en culture des phénomènes naturels comme l’oxydation, l’évaporation, la congélation, la bioturbation, la décomposition, etc. afin de produire des images. La cristallisation des images à partir d'une réaction chimique de la roche sur laquelle a été "posée" une photographie a par exemple été expérimentée. - **Points d'amélioration** -- Manque de temps pour poursuivre les expérimentations sur les poussières, les lichens, les algues et le sel. -- Manque de ressaisie théorique de cette question de l’agentivité des matériaux. Si la question de la création collective, partagée entre humains et non-humains a été particulièrement réfléchie, il reste encore des points à creuser sur le plan théorique, en vue de la publication de l’ouvrage final. -- D’autres expérimentations sont encore un peu décevantes (fonte de glaçons de cyanotypes par exemple) : il reste des choses à expérimenter de ce côté-là (transformation des états de la matière en fonction des températures) : c’est, de plus, une question qui permet d’engager une réflexion stimulante le lien entre les images et le climat. <br> **Troisième hypothèse testée** : Questionner les rapports mutualistes de co-constitution des images avec d’autres formes d’existants, les éléments du monde physique. - **Points forts des expérimentations** -- Chaque matériau exploré a permis de mettre en lumière le fait qu’il n’allait jamais seul dans le monde : les expérimentations sur les végétaux ont croisé celles sur la terre, ou celles sur l’eau, celles sur les lichens ont rencontré celles sur les minéraux, et même celles sur les nuées (pollutions aériennes, les lichens étant des bioindicateurs), etc. -- Les expérimentations impliquant du vivant ont été celles qui ont le plus permis la mise en évidence de cette dimension mutualiste (notamment celles avec les lombrics, ou avec le végétal). -- L’organisation du travail de création par groupe, dans l’esprit de ce projet, était volontairement collectif. L’idée est que toutes les « œuvres de recherche » produites soient le fruit d’une démarche collective, et non de la singularité d’une seule personne du groupe. En ce sens, si chacun a pu proposer au groupe des pistes et réflexion et d’expérimentation, la maturation et la finalisation des « œuvres de recherche » est bien, à chaque fois, le fruit du collectif. Cette manière de travailler visait à soutenir une appréhension mutualiste de la création, aussi bien comme co-création avec les non-humains, que comme création collective au sein d’une école d’art et d’une université. - **Points d'amélioration** -- Les dynamiques de réciprocités pourraient être précisées davantage. Pour la médiation artistique autour de l’exposition, et l’ouvrage collectif, il s’agit d’une piste à renforcer. -- La question de la fabrication d’images processuelles, donnant à voir leur fabrication dans un temps long d’exposition, reste à tester. Ces expérimentations, envisagées mais encore non réalisées, sont celles qui impliquent le plus de formes de symbiose ou de commensalité entre espèces ou matériaux. <br> **Quatrième hypothèse testée** : Explorer la manière dont il est possible, à partir de chacun de ces matériaux, de développer une pensée de lʼimage spécifique. - **Points forts des expérimentations** -- Un atelier d’écriture a été réalisé avec chacun des groupes d’étudiants, afin de rédiger un texte par matériau, en écriture collective, permettant de poser les bases théoriques d’une pensée des images à partir de la pierre, de la terre, du végétal, etc. Quatre textes sont pour le moment finalisés. Ils serviront pour la médiation de l’exposition, et de têtes de chapitres pour la structuration de l’ouvrage collectif à venir. -- Chacun des textes adopte une forme singulière, allant du texte scientifique au poème en passant par le récit épistolaire. -- La bibliothèque de l’ENSP a été un lieu ressource extrêmement fécond pour stimuler la réflexion, autant par la recherche d’artistes ayant engagé des démarches similaires, que la lecture de textes théoriques sur les matériaux, les matérialités et les matérialismes. - **Points d'amélioration** -- Les 4 textes sur les 4 matériaux de l’année 2 sont entamés mais pas terminés. -- Il aurait fallu envisager en plus de la restitution collective au terme du dernier workshop une journée d’études permettant aux étudiants de synthétiser et de communiquer le versant théorique de leur recherche <br> # Quelques œuvres de recherche créees durant ce projet ![S1bxUIlJR](https://hackmd.io/_uploads/ryGbDizkC.jpg) *Impression et collage d’un tirage photo sur une pierre sur laquelle sont en suite réalisés des essais de cristallisation.* ![S1lBSJsb10](https://hackmd.io/_uploads/r1MZvsMJC.jpg) *Impression grand format de 3 scans des pellicules déterrées l’année dernière (Copex et Portra) Films noir et blanc Copex 35 mm > film enterré pendant différentes durées, allant d’une durée d’un mois à deux mois. L’idée était au départ que se fabrique une photographie de l’intérieur de la terre, grâce à la lumière qui filtrerait à travers les micro-interstices du sous-sol et également aux intempéries.* ![rJHHJiZJA](https://hackmd.io/_uploads/HkG-vjzkA.jpg) *Fragments de différentes terres (brique de Toulouse pilée, terreau de jardinage, terres d’ocres du Roussillon, terre verte d’Italie) observées au microscope, montées sur lamelles et éclairées avec lumière oblique. Appareil reflex numérique monté sur le microscope pour la captation d’images fixes. Animation consiste à faire varier le point de netteté grâce au microscope / ou à faire bouger la matière sous la lentille + travail de photo et montage image par image. Terre brute, terre mêlée d’eau.* ![Capture d’écran 2024-03-29 à 18.31.36](https://hackmd.io/_uploads/BJiXou4J0.png) *Évaporations Buées soufflées sur plaques de verre. Tirage par contact à l’agrandisseur. Couleur obtenue par des filtres colorés, pour gérer les contrastes et mettre en valeur le phénomène d’évaporation.* ![HkBSkjWyA](https://hackmd.io/_uploads/rJfZwif1A.jpg) *De gros blocs de pierre ont été ramenés dans la salle d’exposition afin de reconstituer une ligne de crête. L’idée était de projeter des lumières colorées en mapping sur les blocs afin de faire varier les apparitions/disparitions de creux et d’aspérités des roches.* ![Capture d’écran 2024-03-29 à 18.33.55](https://hackmd.io/_uploads/Hk4ApO4kA.png) *Études de fermentation des bokashi (bokashi compost : procédé de compostage urbain) : des disques de papier blanc sont enfermés dans des bocaux avec différentes strates de jus et d’épluchures de légumes, ainsi que de la terre et un engrais qui active la fermentation. La boîte est fermée hermétiquement. Ici, on a des photographies des disques de papier après dix jours de fermentation. La poursuite du travail en animation consiste à la captation image par image des disques obtenus à l’aide des bokashi qui s’enchaînent avec animation des particules de terre. 2 essais d’animation : l’un où l’on voit les contours des disques sur fond blanc et l’autre recadré sur le cœur des disques. (2 x 22 secondes).* ![r1HBksZJA](https://hackmd.io/_uploads/SyRXAsfkA.jpg) ![rJlrSyiZJR](https://hackmd.io/_uploads/HJRXAsGkC.jpg) *Essais de cristallisation. Mise en culture de cristaux de sel sur des photographies argentiques* ![SkPJDq-JA](https://hackmd.io/_uploads/SJXoJnGyC.jpg) *Nénuphars des marais de Beauchamp > photogramme contact 3 minutes de temps de pose Végétaux plus denses comme les nénuphars permettent également de trouver de la transparence > comme un rayogramme, on voit l’intérieur des organismes* ![BJv1P5Wk0](https://hackmd.io/_uploads/rJfoy3z1A.jpg) *Sténopés lombricompost : Fabrication de deux sténopés à lombrics : le principe est d’introduire un extrait de lombricompost (lombrics inclus) dans la boîte noire, et de faire des photographies avec ce milieu qui trouble les règles optiques et géométriques de la boîte (tout en préservant les lombrics, en incluant un système d’aération avec des pailles à la boîte).* ![Syymx8WJC](https://hackmd.io/_uploads/H1RQRiMyA.jpg) *Pierre collectée dans les Alpilles, réduite en poudre et mêlée à de l’émulsion afin d’imprimer une image. L’image choisie pour impression est une photographie d’une pierre implosée par le gel. * ## Principaux retours d'expériences ### - Organisation - Conserver le format mixte (école d'art et université) très fertile ; conserver les modules de nature et intensité différentes (conférences ; invitation d'artistes ; sorties sur site ; expérimentations ; travail d'écriture ; etc) ; - Conserver le format workshop qui est très apprécié des participant.e.s et qui permet dans un temps réduit, de prototyper les œuvres de recherche ; - Favoriser le travail au long cours en réfléchissant aux modalités d'une recherche se poursuivant entre les rendez-vous en présentiel (mettre en œuvre les CoRespondances pour favoriser ces échanges entre chercheurs sur des formats non-chronophages) ; - Pousser plus encore la structuration et le développement de ce projet dans le sens des organismes vivants. S'inspirer de ce vivant pour repenser et inventer de nouvelles modalités de recherche en art. <br> ### - Aspects théoriques - Contrebalancer la disparité de niveau (théorique et pratique) entre les étudiant.e.s de l’université et celles et ceux d’école d’art. Par exemple en concevant des espaces communs ou s’agrègeront les ressources ; en multipliant la rencontre avec des chercheurs.euses, artistes, etc. <br> ### - Aspects techniques - Anticiper au maximum les besoins techniques (de laboratoire notamment et d'achats de matériels) pour gagner du temps lors des phases de création. - Anticiper les contraintes administratives (EJ ; devis ; chaine de validation, bon de commande…) qui peuvent être un frein au développement de certaines expérimentations qui demandent un mode de développement plus ‘’agile’’. <br> ### - Expérimentions - Accompagner au mieux la production des œuvres de recherche. Ce qui a été produit durant ces deux années de projet est très intéressant et répond aux attendus du projet. De nombreuses pistes ont été explorées (Étudier et expérimenter la manière dont les matériaux du monde font image ; Questionner les rapports mutualistes de co-constitution des images avec d’autres formes d’existants, les éléments du monde physique ; Questionner les puissances d’agir des matériaux ; etc). - Documenter au maximum ce travail de recherche-création : le projet dans son ensemble ; les réfléxions individuelles et collectives ; les processus de création de chaque œuvres de recherche. ### - Temporalité - Poursuivre cette recherche extrêmement intéressante sur au moins deux années encore. Après deux années de recherche des pistes très intéressantes ont pu voir le jour mais qui reste à être approfondies pour d'une part questionner pleinement les puissances d’agir des matériaux, et d'autre part développer une pensée de l’image spécifique, et une création d’images encore plus pertinente. <br> <br> ### Pour en savoir plus sur le projet - Le déroulé de l'année 1 du projet est détaillée à cette adresse : https://hackmd.io/@yannickvernet/ry5kUrHSi - Le déroulé de l'année 2 du projet est détaillée à cette adresse : https://hackmd.io/@yannickvernet/rkGuV8gy0 - et le Protopage dédié au projet : https://www.protopage.com/materiaulogie_des_images#Home mdp : materiaulogie