###### tags: `conférence` # Approche systémique, source d’inspiration des politiques publiques ## Prospective, histoire, fiction, media & urgence écologique Mardi 11 décembre 2018, organisé par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) Le scénario « Bio-région Île-de-France 2050 » de l’Institut Momentum. Agnès Sinaï, Yves Cochet : « Une confédération de biorégions résilientes » - biorégions et résilience, avril 2017 - le scnério ruptures et continuités à l'horizon 2050, décembre 2017 - vivre en Île-de-France en 2050, mai 2018 - orientations politiques, juin 2018 En partenariat avec le projet Forum Vies Mobiles (SNCF), scénario *post-car*. ### Évolution de l'état de santé du monde Un modèle d’évolution du monde en 1972 *World3 scnenario 1 Standard, Run, d'après The Limits to growth, Meadows et al. 1972 (2004)* Comment l'espérence de vie, les ressources, l'industrie, la population, la pollution et la nourriture par tête vont évoluer d'ici les 100 prochaines années ? 1900 > 2100, déclin important à partir de 2025-30 La systémique a été inventé par un membre du MIT, ~Jay Forester (?), patron de thèse de Denis Meadows. > La croissance, c’est finit ! — Richard Einberg, “The end of growth” Mise à jour, justesse du modèle de 1972 en 2010 Source : Turner, Graham M. 2012, “On the Cusp of Global Collapse? Updated comparison of Thee Limits to Growth with Historical Data” GAIA - Ecological Perspectives for science and society 21 (2): 116-24 (image: R. Stevens) À propos du projet du Grand Paris : > « Ceci est un très mauvaise politique ! C’est tout ce qu’il ne faut pas faire. » > — Yves Cochet **La tableau de bord de l'Anthropocène, paramètre écologiques** Figure 1 - indicateurs de fonctionnement du système Terre de 1750 à 2010 : tout monte de manière signifactive à partir des années 1950 > dioxy de carbone, oxy nitreux, méthane, ozone stratosphérique, tempéraure de surface, acidification des océans, pêche en mer, crevettes d'élevage, azote zone côtière, recul des forêts tropicales, terres domestiquées, dégration de la biosphère terrestre Figure 2 – Tendances socio-économiques de 1750 à 2010 : population, PIB réel, investiseement directs étrangers, populations urbaine, consommation d'énergie primaire, consommation d'engrais, grands barrages, consommation d'eau, etc. ### Les liaisons dangereuses : l'approche systémique Le cadre d'ensemble : ecosystem state / conditions / perturbation Marten Scheffer and alii, _Nature_, 2001 Théorème de Liebig, ou principe du minimum, ou du maillon faible. Le résultat d'un réseau intégré de processus est limité par le processus le moins performant. Quelques liaisons entre les infrastructures cruciales. « On n’est pas du tout autonome ! » ### Les cinq hypothèses du scénario 1. démographie : en 2050, la région IDF comptera environ 6,5 millions d'habitants > grande transformation des type d'emplois 2. institutions : en 2050, les décisions politiques principales seront prises aux échelons de la région et de chaque biorégion francilienne, tandis que les influences nationale, européenne et mondiale 3. énergie : en raison de l'intermittence de certaines sources renouvelables, la demande s'adaptera à l'offre, parfois insuffisante. La consommation énergétique de l'IDF… 4. alimentation : 3 millions de personnes (la moitié de la pop) participera à une activité agro-économique 5. mobilité : transports low-tech, tramways vicinaux et train biorégionaux, les gares seront des grands marchés (transport à la fois des personnes et des produits frais) > On imagine que la région IDF connaitra des changements brutaux à l’horizon 2030 : exode urbain, forte réduction da la voiture Remodelage complet de la mobilité. Libération de bcp d'espace, débitumage (nouvelles activités activité économiques) — Agnès Sinaï **Qu’est-ce qu'une bio-région ?** Définition inspirée du travail d'Alberto Magnagi C’est l’antidote de la métropole : espaces hybride ruraux / urbains avec des tampons verts. Elles seront découpées par des écologues. Renouvelement de l’imaginaire, étirement, assorti de 9 axes politiques à l’horizon 2050 : 1. la résorbtion des entrées de villes : démentellement des grandes surfaces, débitumisation, parcs agricoles urbains 2. insertion des infrasctrucutures dans les trames vertes et bleues 3. le périurbain et les campagnes francilienne seront sorties du numérique pour entrer dans la gestion des biens communs : plus de télé-travail par internet, bi-métiers, métiers liés à l'aclimations, reconfiguration des réseaux de mobilités, gestion de l'eau commune, brigades vertes 4. établissement d'un système de rationnement biorégional délibératif pour éviter des inégalités d'accès criantes 5. évolution de l'imaginaire social : politiques volontaristes, fin du matraquage publicitaire > idéologie de la sobriété et de la limite, le temps ne sera plus vécu de façon linaire mais comme un élément récursif. Nouvelles réthorique autour du soin de la nature 6. la décente énergétique : pas de domination d'un mode de transport sur les autres, rapprochement des lieux de production et de consommation > intermitance, fin du flux continu. 55 fois moins de véhicules en IDF 7. systèmes alimentaires biorégionaux reconfigurés, maraichage intensif, réhabilitation des marais, resculter les champs à beaucoup plus petite échelle 8. villes ruralisées, ainsi que leur périphérie 9. économie de plein-emploi, chacun aura un bi-métier intellectuel/manuel, résilience à travers la diversification des compétences de chacun : low, sans déchet et libre de dette. Voir publications de l'Institut Momentum : - *Penser la décroissance*, 2013 - *Petit traité de résilience locale*, 2015 - *Économie de l’après-croissance*, 2015 - *Gouverner la décroissance*, 2017 ### Table ronde : questions / réponses Yves Cochet, Agnès Sinaï, Arthur Keller, Laurent Testot « Ce n'est pas un scnério, c'est un point dans le futur, car il n'y a pas de trajectoire » Question de l'emploi du future dans le langage. Exposition mi-janvier au Musée de Archives sur la mobilité FEASTA, association irlandaise, études de grande qualité Effondrement = effet de simplification plus ou moins subit de nos sociétés actuelles très complexes Pistes autour de l'éducation : apprendre auc enfants à monter à cheval, reconnection avec la nature + métiers manuels > « Entre la démocratie et la barbarie, il y a 5 repas » — Winston Churchill Un récit ce n'est pas juste un récit. Storytelling = l'art de raconter les histoires, mais pas seulement : comment on les concoit, comment ça se base sur le réel, expérimentation sur les territoires. Plus de récits > mais plutôt créer des nouveaux imaginaires. Parler aux gens sur du concret, et toujours avec la dimension _émotionnelle_. Scénariste est un métier : prendre des gens par les émotions et les tenir jusqu'à la fin. Concurence entre plusieurs mythes aujourd'hui, mais pas ils ne sont pas tous aussi valables d'un point de vu biogéochimique, résilience des méga-infrastructures, etc. Il faut multiplier les récits, et qu'ils soient différentiels. Rob Hopkins à parlé de « crise de l'imaginaire plutôt que crise de l'innovation ». Changer la façon de produire ces imaginaires > co-création qui parte des citoyens, Ville en Transition, rôle du designer dans cette mission Imaginaires liés à l'écologie profonde. On peut orienter la prise de conscience, dans l'histoire, ça pas souvent par la réligion (Rome antique) et/ou la politique (Japon au XVIIe siècle). Parallèle entre Paris / IDF avec la trajectoire de la Rome antique. Nous avons un monde profondément inégal, un 1/4 de l'humanité qui vie correctement (classes moyennes), et 5.5 milliards d'exclus. Question de la **sécurité** Il n'est plus question d'être positif, mais d'être _inspirant_, et ça, ça se communique. Question du **numérique**, abordé par le prochain séminaire de Momentum avec le co-fondateur d’Adrastia Monin (Morin?). Question de la **monnaie** : carbon card (Tony Blair) > _cap & share_ (plafonner et partager) = droit d'émission de carbone par personne égalitaire (reset à chaque début d'année). Déclinable sur d'autres aménités environnementales. Question de la **médecine** : absoluement pas résilient ! Question de notre **rapport au vivant**, et donc à la **mort**. Le plus important maintenant : communiquer, discuter autour de nous de ces questions pour crer un culture commune, sensibiliser, préserver l'existant, végétaliser, préserver le vivant.