# L'enseignement des SHS est-il soluble dans les Humanités numériques ? Et inversément. Version du présentateur > ### Lyonel Kaufmann - Professeur HEP associé - HEP Vaud (Suisse). > 2ème journée romande des didactiques SHS. Penser les SHS pour la "génération Z"... et au delà ? HEPVS, Saint-Maurice, le 5 septembre 2019. Le programme : http://www.hepvs.ch/2eme-journee-romande-des-didactiques-shs ---  Crédit image : [Pixabay](https://pixabay.com/illustrations/artificial-intelligence-brain-think-3382507/). Free for commercial use. No attribution required --- <!-- Put the link to this slide here so people can follow -->  présentation : https://frama.link/PenserSHS --- ## Plan de la présentation 1. Pourquoi enseigner les SHS (quand elles sont déjà sur votre portable) ? 2. La didactique de l'enquête en SHS (PER) 3. Les technologies à l'école : continuité sans ruptures ? 4. L'ère des Big Data et les Humanités numériques 5. Machine Learning ou l’appétit de géant des algorithmes 6. Un cadre conceptuel : sociologie du numérique 7. Démarches d'enquête prospectives et analytiques 8. Anciens territoires, nouvelles questions ? Et inversément 9. Des *"sciences molles"* résistant aux lieux communs 10. Bibliographie --- ## 1. Pourquoi enseigner les SHS (quand elles sont déjà sur votre portable) ?  --- Dans WHY LEARN HISTORY (WHEN IT’S ALREADY ON YOUR PHONE), Sam Wineburg narre l'épisode d'un examen d'histoire qui, dans son dossier documentaire, comportait un document issu d'un site australien antisémite. Beaucoup d'étudiants trouvèrent que ce document était le plus convaincant et développèrent une argumentation que l'Holocauste était un Hoax (canular), un fake. Plus sidérant encore, une des copies obtint même un 23 sur 30 avec le commentaire suivant de l'examinateur : "Vous avez bien fait d'utiliser des preuves à l'appui de votre démonstration." Comme l'indique Sam Wineburg : > *"Bienvenue dans l'avenir effrayant de l'apprentissage du passé, où non seulement nos élèves, mais aussi nos enseignants et nos auteurs de manuels scolaires sont victimes de la contrefaçon de l'histoire.* --- >### Enseigner aux élèves à séparer les faits de la fiction en lisant des récits purifiés d'ambiguïté s'apparente à préparer un nageur qui ne s'aventure jamais à l'extérieur d'une pataugoire pour naviguer dans les torrents d'une mer en furie. Wineburg (2018 : 6). Traduction Deepl. Crédit image : [Pixabay](https://pixabay.com/photos/mobile-phone-smartphone-3d-1875813/) License. Free for commercial use . No attribution required --- ## 2. La didactique de l'enquête en SHS (PER)  Photo de Daniel Cheung sur [Unsplash](https://unsplash.com/photos/ZqqlOZyGG7g) Cette image est une forme de clin d'oeil : elle est la première apparue en cherchant "classe histoire" sur Unsplash. Elle fait en même temps écho aux propos de Samuel Wineburg, que je viens de citer, concernant le peu de modification des pratiques depuis le début du 19e siècle concernant l'enseignement de l'histoire à l'école. Trois constantes : ennuyeux (boring), le rôle central du manuel et un enseignement magistral. Il nous faut objectiver les pratiques effectives dans les classes et les réalités recouvertes par l'enseignement des SHS par l'enquête ou pas. Il y a le besoin autant d'observer le travail du maître que celui des élèves et des compétences effectivement développées par ceux-ci dans nos disciplines. Qu'est-ce qu'apprendre (effectivement) en SHS à l'heure du PER ? A titre d'exemple et à la suite d'un travail de recherche relatif à l'enseignement de l'histoire de son propre pays et à nos observations en classe, Nadine Fink et moi-même avons noté que la mise en oeuvre de la démarche d'enquête était rendue difficile par trois éléments :  Fink, N. & Kaufmann, L. (2018) & Kaufmann, L. (2018, octobre) --- ## 3. Les technologies à l'école : continuité sans ruptures ?  Nous ne devons pas perdre de vue et oublier le temps long des technologies à l'école, des discours à leur sujet et des réalités de leur utilisation effective en classe. --- ## 4. L'ère des Big Data et les Humanités numériques  > *"The Time Machine Project joins Europe’s rich past with the future of digital breakthroughs, creating a living resource that allows you to travel not only through space, but through time" > Le projet *Venice Time Machine*, porté à l'EPFL par Frédéric Kaplan, est régulièrement cité pour illustrer l'alliance en sciences sociales entre quantitatif et qualitatif et le déploiement des outils de calcul pour traiter des données quantitatives dans le domaine des humanités. --- ### Une définition : En France, le *Journal officiel* du 9 juillet 2019 propose la définition suivante des humanités numériques: >« domaine de recherche et d'enseignement au croisement de l'informatique et des lettres, des arts, des sciences humaines et des sciences sociales, visant à produire et à partager des savoirs, des méthodes et de nouveaux objets de connaissance à partir d'un corpus de données numériques ». Source : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000038736904&dateTexte=&categorieLien=id --- ### Le goût de l'archive à l'ère numérique <iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="https://www.dailymotion.com/embed/video/x4kmvo6" allowfullscreen allow="autoplay"></iframe> > «Si prendre des photographies d'archives transforme la relation aux sources, les retravailler sur son ordinateur, parfois en utilisant les possibilités collaboratives du réseau, leur adjoindre des métadonnées, permet aux historiens d'instaurer une nouvelle relation à l'archive – différente, mais non moins intime. Collecter des millions de tweets pour comprendre certains enjeux mémoriels, par exemple autour du Centenaire de la Grande Guerre, nous éloigne, par la masse, de la source, mais nous en rapproche aussi par le travail sur ce qu'on appelle désormais des «données».» Source : Clavert, F. & Muller, C. (2019) --- ### Georges Washington dans votre cuisine  > *Il n'y a pas si longtemps, si vous vouliez examiner les lettres de George Washington, il vous fallait vous rendre à Washington, DC, et obtenir des faveurs de l'archiviste de la Librarie du Congrès. Aujourd'hui, assis à la table de la cuisine, des enfants de douze ans peuvent consulter les journaux de Georges Washington en quelques clics.* Source : Wineburg (2018 : 6). Crédit image : [George Washington Papers | Library of Congress](https://www.loc.gov/collections/george-washington-papers/). --- ## 5. Machine Learning ou l’appétit de géant des algorithmes  Le *Machine Learning* […] ne repose pas sur des modèles du monde *a priori* (des ontologies) mais sur des modèles d'apprentissage à partir de jeux de données continus et volumineux qui permettent de tester des corrélations de mass (Boullier, 2019). > Question centrale à se poser : à quelles conditions le *Machine Learning* servira-t-il véritablement notre intelligence collective ou sera-t-il une entreprise d'aliénation ? (Boullier, 2019) ### Qu'est-ce que la pensée computationnelle ? La pensée computationnnelle est une méthode de résolution de problème telle qu'un ordinateur pourrait le résoudre. Concernant la manière de procéder, diférents travaux identifient 5 composantes : > - **Décomposition** : décomposer un problème en parties > - **Pattern** : repérer et utiliser des similitudes > - **Abstraction** : supprimer les détail inutiles > - **Algorithmes** : suivre des étapes et des règles (si…… alors, sinon alors…) > - **Visualisation** : représenter visuellement des données Bruno Bachimont (2008) parle lui de *"raison computationnelle"* en raison de la présence du calcul dans toutes les opérations présentent dans les technologies cognitives numériques. Elle n'est plus la *"raison graphique"* établie par Jack Goody quand bien même elle ne peut pas s'en passer et cette raison computationnelle constitute une nouvelle écriture. (Boullier, 2019). Le programme, le réseau et la couche occupent dans la raison computationnelle respectivement la place de la liste, du tableau et de la formule dans la raison graphique de Jack Goody (Bachimont, 2008). Pour sa part, McKenzie (2017, p. 40) parle de ***Machine Learners*** et prend lui en compte 6 opérations (vectorisation, optimisation, problématisation, pattern recognition, régularisation et propagation). Il cherche à ne pas se focaliser uniquement sur le code, ni sur les programmeurs, mais prend en compte toutes les médiations qui font tenir un espace (vectoriel) construit par ces 6 opérations (Boullier, 2019). --- ### Quand la pensée historienne peut se rapprocher de la notion d'algorithme…  Bruner, C. (2012) . The Inquiry Process. Retrouvé depuis [The YouthLearn Initative](http://youthlearn.org/wp-content/uploads/Inquiry_Based_Learning.pdf) at EDC, created by the Morino Institute. --- ## 6. Un cadre conceptuel : sociologie du numérique  Photo de Luo Lei sur [Unsplash](https://unsplash.com/photos/HbNCZ0k-txA) --- Deux livres ont servi de base à cette réflexion: - Daniel Boullier (2019). *Sociologie du numérique* - et celui de Nicolas Auray (2017). *L'Alerte ou l'enquête : Une sociologie pragmatique du numérique.* La sociologie du numérique traite scientifiquement des défis posés par les innovations successives qui réinventent sans cesse l'écosystème numérique lui-même (ex. *Big Data*). Elle doit permettre d'explorer tous les possibles concurrents et les alternatives pour orienter les débats et les controverses pour que les individus collectivement puissent prendre en mains leurs destins de façon documentée et argumentée. A mon stade de réflexion, la sociologie du numérique m'apparaît donc comme un cadre conceptuel à prendre en main pour construire une forme "supra" des différentes recherches et réflexions à mener en SHS en relation avec l'éducation dite numérique. D'abord pour que nous disposions d'un outil de compréhension du phénomène de la numérisation et des enjeux sociétaux et économiques comme éducatifs. A ce titre, la lecture du livre de Boullier peut potentiellement nous servir de boussole. Ensuite, la sociologie du numérique pourrait servir à définir un programme de recherches commun au SHS concernant le numérique ou pour donner du sens à nos enseignements didactiques ou pour mettre en dialogue nos différents travaux. Pour illustrer brivèment ce propos, je vous propose de m'attarder sur l'ouvrage de Nicolas Auray. Son titre déjà, *L'Alerte ou l'enquête*, doit susciter notre intérêt. Quelle est la nature de cette alternative "alerte ou enquête"? Prélablement, Nicolas Auray (disparu en 2015) pose la question générale de la transformation de l'action issue du dévelopement des nouvelles technologies et il a observé dans ses travaux les hackers, les jeux vidéos ou des communautés en ligne. Il se place au croisement d'une sociologie pragmatique et d'une sociologie critique. Concernant l'enquête, il se réfère régulièrement à Dewey. Nous sommes donc en terrain connu. Concernant l'alerte, le régime de l'alerte a été thématisé en sciences cognitives sous les terme de «priming» qui décrit comment une information vient devant les autres et prend la place d'une attention qui est toujours occupée. Ainsi, la forme du buzz est largement occupé par les flux d'alerte et les notifications. La vitesses est privilégiée ainsi que la réactivité (des like, retweet, etc.) sur la réflexivité. Ainsi, dit Boullier (2019), *«toute délibération, tout doute ou questionnement doivent être découragés»*. Au sujet du régime d'alerte, Boullier parle de *«réchauffement médiatique»* détruisant l'espace public au profit de réaction faites de «fake news» et de trolls. Pour Boullier, il faut donc casser/brider cette viralité pour nous obliger à hiérarchiser et casser le rythme des alertes auxquels notre attention est soumise. Pour résister, Auray préconise lui un régime exploratoire (notamment sur internet la promenade qu'il combine avec la géométrie euclydienne). Pour Auray, les spécicités et les vertus de l'exploration résident dans leur capacité à nous permettre de résister à/contrecarrer la politique des algorithmes et ce régime d'alerte. ## 7. Démarches d'enquête prospectives et analytiques  Photo de Samuel Zeller sur [Unsplash](https://unsplash.com/collections/8229939/technology-inquiry) Transposé à nos travaux sur le numérique et aux dispositifs didactiques à proposer, il s'agirait de mesurer à quelles conditions ceux-ci permettent ou fournissent les outils nécessaires aux élèves pour échapper ou contrecarrer le régime d'alerte— et donc par exemple de lutter contre un phénomène comme la désinformation. De même, et à contrario, favoriseront-ils ou non le régime exploratoire d'attention permettant ainsi aux individus de prendre en mains leurs destins de façon collective, documentée et argumentée. Il s'agirait donc bien là d'un programme pour les didactiques et didacticien.ne.s des SHS. Pour y parvenir, nous aurons besoin autant de démarches prospectives que de recherche sur l'enseignement de nos discplines en classe avec/sans démarche d'enquête. Et ceci, que ce soit en matière de transposition des humanités numériques en classe, de comparaison de nos modes de résolution de problèmes à celui de la pensée computationnellee, de ludification, de création de jeux vidéo, d'utilisation de la réalité virtuelle ou des usages d'outils numériques pour accompagner ou augmenter la conduite de l'enquête en SHS. Dans tous les sens du terme, il s'agit bien de mener l'enquête. --- ## 8. Anciens territoires, nouvelles questions ? Et inversément Il s'agit bien d'outiller les domaine des SHS afin de former les enseignants pour que leurs élèves disposent des clés et des moyens pour comprendre le monde d'aujourd'hui et de demain. ### Information | Désinformation  Crédit image : [Pixabay](https://pixabay.com/illustrations/fake-fake-news-media-laptop-1903823/) License. Free for commercial use . No attribution required Nous avons vu que la question de la désinformation prend une acuité particulière avec le numérique et, qu'avec le régime d'attention de l'alerte, ce dernier est identifié comme favorisant cette désinformation. Si les démarches en SHS de recherches documentaires, de tri, d'analyse et de mise en perspective de l'information sont en mesure d'outiller utilement nos élèves, les travaux récents sur la désinformation à l'ère numérique indiquent que ceux-ci, même connus et utilisés, ne suffisent pas. Il s'agit de prendre en compte ces recherches fondamentales à ce sujet et de tester des démarches didactiques novatrices pour renouveller les approches tant didactique qu'en matière d'éducation aux médias. --- ### Histoire d’Internet comme dispositif socio-techniques & techno-discours  Crédit image : [Pixabay](https://pixabay.com/photos/trace-board-technology-science-3157431/) License. Free for commercial use . No attribution required) La question du rapport de l'homme à la machine ou la technologie est à interroger à tous les degrés et cycles de l'enseignement et dans divers thématiques des plan d'études. En outre, par rapport à l'étude des sociétés contemporaines, l'histoire d'Internet est suffisamment ancienne et les principales problématiques récurrentes pour intégrer cette histoire au curriculum du PER en SHS. Cette histoire d'Internet devra permettre aux élèves d'explorer tous les possibles concurrents et les alternatives pour éviter, à tout prix, d'écrire une histoire d'Internet comme une saga triomphante ou comme une fatalité. Les thématiques ne manquent pas - l'histoire des réseaux de téléphonie GSM où comment les Scandinaves (et Nokia) avec les Européens ont réussi à faire adopter la norme GSM au plan mondial, avant d'être balayé par l'iPhone; - l'architecture du réseau Arpanet et ses liens tant avec le militaire et la Guerre froide qu'avec le modèle d'une société antihiérachique pour finir par générer les GAFAM; - la question du contrôle du réseau avec l'exemple du conflit (dès 1974) entre les PTT canadien et IBM. Comme le fait Janet Abbate (2012), c'est aussi l'occasion et l'obligation de "recoder" cette histoire et l'histoire à l'ère du PER aux questions du genre. L'Histoire d'Internet touche tous les aspects de nos vies : - vie quotidienne - vie économique - vie politique - vie culturelle Il y a là largement de quoi mener l'enquête en SHS. --- ### Identité & citoyenneté  Crédit image : [Pixabay](https://pixabay.com/photos/code-hacker-data-security-707069/) License. Free for commercial use . No attribution required) Il y a suffisament d'enjeux, de débats et de controverses pour lesquels les individus sont questionnés par rapport à leur identité, aujourd'hui multiples, et leur citoyenneté pour qu'il s'agisse de leur permettre collectivement d'être en mesure de prendre en mains leurs destins au pluriel. Plus largement que concernant le numérique, la question de l'identité est aujourd'hui une question socialement présente et vive (genre, multiculticulturalité, avatars, etc.) que les SHS ont la responsabilité à s'emparer. Il s'agit aussi de permettre l'empowerment, dit autrement l'émancipation, de nos élèves. --- ## 9. Des *"sciences molles"* résistant aux lieux communs  Crédit image : [Pixabay](https://pixabay.com/photos/people-woman-rally-protest-unite-2575608/) License. Free for commercial use . No attribution required L'enseignement des SHS doit permettre aux individus d'être **AVEC** et **DANS** le monde. A l'instar de l'esprit et de la culture numérique portée par les hackers ou les tenants du logiciel libre ou de l'open access, il s'agit, comme le souligne Boullier (2019), de privilégier l'action et l'exploration, le collectif contre l'individuel, les savoirs complexes contre les disciplines, la créativité contre la mémoire et la répétition. Il y a là indubitablement un côté militant. Beaucoup des questions abordées ou à aborder sont socialement vives. Ce n'est donc pas un programme ou une démarche où le risque serait absent, mais autrement de sciences dites molles, nous nous transformerons rapidement en sciences mortes. Comme le dit le poète résistant René Char >*Impose ta chance, >Serre ton bonheur et va vers ton risque. >A te regarder, ils s'habitueront.* --- ### Merci de votre attention ! :sheep:  présentation : https://frama.link/PenserSHS --- ## 10. Bibliographie Abbate, J. (2000) *Inventing the Internet*. Cambridge (MA): MIT Press. Abbate, J. (2012). *Recoding gender. Women's Changing Participation in Computing*. Cambridge: MIT Press. Auray, N. (2017). *L'Alerte ou l'enquête : Une sociologie pragmatique du numérique. Nouvelle édition [en ligne]*. Paris : Presses des Mines, 2017 (généré le 06 septembre 2017). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/pressesmines/3657>. Bachimont, B. (2008). Formal Signs and Numerical Computation : Between Intuitionism and Formalism. Critique of Computational Reason », in Schramm H., Schwarte, L & Lazardig, J. (dir.), *Instruments in Art and Science : On the Architectonics of Cultural Boundaries in the 17 th Century*. Berlin: Walter de Gruyter Verlag, p. 362-382. Beauvisage, T., Beuscart, J.-S., Couronné, T. & Mellet, K. (2011). Le succès sur Internet repose-t-il sur la contagion ? Une analyse des recherches sur la viralité », *Tracés. Revue de Sciences humaines [En ligne], 21*, mis en ligne le 01 décembre 2013, consulté le 04 septembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/traces/5194. Boullier, D. (2019). *Sociologie du numérique. Deuxième édition*. Paris: Armand Colin. Boyd, D. (2014). *It's Complicated : The Social Lives of Networked Teens*. New Haven: Yale University Press. Clavert, F. & Muller, C. (2019). Le goût de l’archive à l’ère numérique ». *La Vie des idées*, 21 juin. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Le-gout-de-l-archive-a-l-ere-numerique.html. Cuban L. (1986). *Teachers and Machines. The Classroom Use of Technology Since 1920*. New York & Londres : Teachers College, Columbia University. Ertzscheid, O. 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Lien : http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/schumaines/histoire/Pages/2019/187_lachronique.aspx. Kee, K.(2014). *Pastplay: Teaching and Learning History with Technology*. Ann Arbor: University of Michigan Press. Lien consulté le 2 septembre 2019, depuis Project MUSE database. Kelly, T. M. (2013). *Teaching History in the Digital Age*. Ann Arbor : The University of Michigan Press. Mackenzie, A. (2017). *Machine Learners. Archaeology of a Data Practice* Cambridge MA: The MIT Press. *Manifeste des Digital humanities* (2010). Lien : (https://tcp.hypotheses.org/318). Nowviskie, B. (2014). Ludic Algorithms, In Kee, K. *Pastplay: Teaching and Learning History with Technology*. Ann Arbor: University of Michigan Press, pp. 139-172. Lien consulté le 2 septembre 2019, depuis Project MUSE database. Rykiel, P. (2017). *Historien à l'ère numérique*. Villeurbanne: Presse de l'Enssib. Wineburg, S. (2018). *Why Learn History (When It’s Already on Your Phone)*. Chicago: University of Chicago Press. --- ## Vous pouvez me trouver - http://lyonelkaufmann.ch/histoire - Twitter : https://twitter.com/lyonelkaufmann - mon email : lyonel.kaufmann[at]hepl.ch