# Points pratiques
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13 juin
en visio
20 min présentation et 20 min discussion
suivi d'une présentation par un avocat
ne pas oublier: faire suivre l'info à Suzanne, elle pourrait être interéssée
Pour la présentation:
- mettre en chat un lien vers un glossaire LOD, vers notre article Sens Public, vers le site internet (page projets)
- avoir des encadrés avec les points glossaire
# introduction
## reconnaissance territoriale
- redondant s'ils font un énoncé de reconnaissance territoriale ?
- faire le lien avec reconnaissance de la diversité dans l'art public
- image ppt: oeuvre Nadia Myre
Nous vivons et travaillons de Montréal, aussi connu comme Tiohtià:ke, Muliat, Moonyang, territoire autochtone non-cédé. Nous reconnaissons la nation Kanien'kehà:ka comme gardienne des terres et des eaux sur lsequelles nous nous réunissons aujourd'hui. Tiohtià:ke est historiquement connu comme un lieu de rassemblement pour de nombreuses Premières Nations, et aujourd'hui, une population autochtone diversifiée, ainsi que d'autres peuples, y résident. Une partie de notre travail, y compris au sein du projet que nous allons vous présenter aujourd'hui, est justement consacré à reconnaître et à valoriser le foisonnement créatif d'artistes et de travailleur·euse·s culturel·le·s provenant d'horizons divers et variés dans les espaces publics, et plus particulièrement à Muliat. Nous travaillons ainsi continuellement à valoriser la présence et la participation créative, passée et présente, des femmes, des personnes autochtones, racisé·e·s, et 2SLGBTQIA+ dans ces espaces, en dépit de leur effacement des récits officiels.
## présentation MONA
### l'organisme
- images ppt: l'application ; une activité médiation; la carte de Gab; jeux de donnée art public
La Maison MONA, un OSBL fondé en 2020, se consacre à la valorisation de l’art public, du patrimoine et des espaces publics au Québec. Œuvrant au croisement de la culture et de l’informatique, sa principale initiative est le développement de l’application mobile MONA. Créée en 2017, celle-ci permet de découvrir l’art public, le patrimoine ainsi que certains lieux culturels municipaux (bibliothèques et maisons de la culture) au Québec. Elle fonctionne sur le principe de la chasse aux trésors: les gens doivent trouver les oeuvres et les prendre en photo pour les collectionner. Pour la petite histoire: problème du droit d'auteur autour des photos, donc le principe de l'application pensé d'abord comme un moyen de faire les connaitre tout en contournant le problème.
Depuis cinq ans, nous enrichissons l'application MONA en rassemblant et en structurant des jeux de données ouvertes, crées par des gestionnaires de collections d'art public (comme une municipalité) en données ouvertes, c'est-à dire qu'elle peuvent être librement réutilisées.
Les principaux jeux de données réunis:
- le jeu du bureau d'art public de la Ville de Montréal (portail données Québec)
- la ville de Rimouski (hackaton; Portail données Québec)
- lieux culturels municipaux de la Ville de Montréal (bibliothèques et maisons de la culture)
- bottin des bibliothèques du Québec
- 5 jeux (mais 1 ensemble) sur le patrimoine à l'échelle du Québec: les contenus inscrits au registre du patrimoine culturel du Québec
- le jeu de l'art public des Îles de la Madeleine, en collaboration avec le centre d'artistes AdMare (Portail données Québec)
Avec comme résultat:
1493 œuvres d’art public, produites par 759 artistes (incluant des collectifs) au Québec; mais aussi 857 lieux culturels et 1392 sites et lieux patrimoniaux.
# Présentation projet Pépinière
### Origines du projet
Au cours de nos activités des cinq dernières années, plusieurs enjeux face aux données ouvertes:
- manque de standardisation: chacun décrit sa collection à sa manière.
- de nombreux problèmes dans les jeux de données: données lacunaires; des données éronnées (comme des dates inexactes);
- pas de lien fait vers l'extérieur, qui limite l'intérêt de l'information (vers d'autres oeuvres, collections, vers wikidata ou wikipédia...); absence totale de réconciliation avec des sources d’autorité telles que Wikidata et les vocabulaires structurés du Getty; conflit entre deux sources (pour un nom d'artiste par ex.), qui aboutit par exemple à des doublons et à des erreurs qui passent inaperçues
- un cloisonnement: peu de communication et de mutualisation de ressources
- manque de découvrabilité auprès du grand public (un jeu de donné étant peu digestible)
### la promesse des données ouvertes et liées (LOD)
= présenter LOD et triplet (à partir de wikidata)
Ces enjeux nous ont poussé à nous pencher sur les potentiels offerts par la liaison des données, c’est-à-dire par leur structuration en un vaste réseau pouvant être compris et exploité par les machines. Les données ouvertes liées constituent un sujet d’intérêt tant pour le monde culturel que dans les milieux de la recherche depuis plusieurs années déjà, étant porteuses de promesses en matière de découvrabilité, de décloisonnement institutionnel et de diffusion des connaissances (l'idée ainsi de pouvoir apporter des solutions aux problèmes relevés quand on aligne plusieurs jeux de données, tout en enrichissant, de façon automatisé, nos données avec d'autres sources, et réciproquement). Force est de constater toutefois que les mécanismes de création de données liées et leur utilisation pour le rayonnement et la connaissance des arts demeurent plutôt obscurs. L’utilisation de données ouvertes et liées au Québec et au Canada dans le domaine des arts visuels connaît plus particulièrement un retard par rapport aux initiatives qui peuvent être menées dans le secteur des arts vivants, malgré les efforts considérables déployés par certaines institutions. L’absence d’outils, de protocoles et d’applications claires des LOD vient effectivement rebuter bon nombre d’utilisateur·rice·s potentiel·le·s. Le constat de notre propre confusion autour des données liées et du développement du web sémantique est d’ailleurs une motivation centrale à l’élaboration d’un projet mêlant exploration critique et recherche de solutions applicables et accessibles.
## les objectifs
Nous avons donc tenté de structurer et de lier nos données sur les oeuvres d'art public et leur créateurices. Deux grands objectifs guident alors ce projet. D’une part, nous prévoyons d’établir un état des connaissances et des initiatives dans le milieu des arts visuels, plus particulièrement dans un contexte québécois et francophone. D’autre part, il s’agit de développer des protocoles et des outils propices aux milieux culturels et universitaires. Nous avons d’ailleurs souhaité dès les premières étapes poser des actions concrètes pour le rayonnement des artistes de l’art public dans le web sémantique, tout en leur donnant accès à des ressources pour contrôler la diffusion des données les concernant. Il nous est alors apparu judicieux de travailler avec les plateformes hébergées par la fondation Wikimédia, dont la plus connue est l’encyclopédie collaborative Wikipédia. Grâce à cet ancrage dans une infrastructure polyvalente et populaire, nous pouvons faire valoir l’intérêt de notre travail auprès des artistes et du milieu, en améliorant leur visibilité auprès des machines et des moteurs de recherche (Wikidata) ainsi que directement auprès des publics (Wikimédia Commons et Wikipédia). Il devient dès lors possible de tester la production de LOD tout en proposant à la fois un espace d’engagement avec les artistes et l’intégration de la participation de contributeur·rice·s volontaires.
- sur ppt: une ligne du temps avec les principales étapes et leur date ?
### l'équipe et les partenaires
L'équipe: interdisciplinaire, comptant plusieurs chercheur·se·s émergent·e·s, avec des expertises en informatique, humanités numériques, sciences de l'information, histoire de l'art et muséologie.
Deux partenaires principaux:
- LINCS: Linked Infrastructure for Networked Cultural Scholarship, une infrastructure de recherche travaillant sur les enjeux de liaison des données scientifiques et culturelles canadiennes, dirigée par Susan Brown, professeure à la School of English and Theatre Studies de l'Université de Guelph.
- Art + site, groupe de recherche sous la direction de Suzanne Paquet, professeure au département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques de l'Université de Montréal (UdeM). Collaboration régulière depuis les débuts de l'application. Lors d'un projet de recherche sur la circulation des images en ligne, a créé un compte Flickr sur lequel on été versé plusieurs centaines de photographies d'art public pris par les chercheur.euses. Un compte a nouveau mobilisé dans le cadre du projet Pépinière.
Partenaire de diffusion:
- Sens Public, revue savante en libre accès, pour publication d'un dossier (en cours) présentant la méthode et les résultats du projet.
# WIKIDATA
## Présentation de Wikidata
= rester simple + statistique Lena + 2 lignes juridique
base de connaissances Wikidata, créée en 2012. Permet de créer des données liées.
- expliquer le fonctionnement de base des LOD à partir de wikidata pour que ce soit plus simple (identifiant unique, RDF triplet, licence libre): prendre l'exemple d'une page d'un artiste
## point éthique et juridique
La création de fiche sur les artistes impliquait la collecte de renseignements identifications, une activité encadrée, par La Loi sur les renseignements personnels.
Selon la commission d'accès à l'information, "un renseignement personnel est sensible lorsqu’il suscite un haut degré d’attente raisonnable en matière de vie privée, en raison de sa nature ou du contexte de son utilisation." Ainsi, des renseignements liés à l'appartenance ethnoculturelle, à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre, ou encore à l'histoire médicale d'une personne, sont des renseignements sensibles.
La Loi 25 sur la protection des renseignements personnels souligne ainsi trois points décisifs pour le processus de collection nécessaire au renseignement des artistes sur Wikidata:
- le critère de nécessité: seuls les renseignements nécessaires à l'attente des objectifs fixés, dont la pertinence et l'importance doivent pouvoir être démontrées, peuvent être collectés. Nous avons alors dû définir l'équilibre nécessaire entre des objectifs en termes de découvrabilité et les risques associés à la diffusion de renseignements personnels sur des personnes issues de groupes minorisés. Notre positionnement éthique, décrit dans les paragraphes suivants, a alors été essentiel pour établir ces critères de nécessité et leur limite.
- la collecte directe et le consentement : la collecte doit se faire directement auprès de la personne concernée, et avec son consentement manifeste, libre, éclairé, donné aux fins spécifiques de la collecte concernée. Si des mesures peuvent être prises en cas de collecte de renseignement sur des personnes décédées, nous avons décidé de nous concentrer pour le moment sur les artistes vivant·e·s avec qui nous avons pu entrer en contact.
- les paramètres de confidentialité.
-
Au-delà du cadre légal, nous avons surtout cherché à façonner un positionnement éthique informant notre cheminement et notre réflexion sur les relations que nous souhaitions établir avec les artistes et leurs œuvres. Un objectif décisif à notre démarche concernait ainsi l’autodétermination des artistes, et particulièrement des artistes faisant partie de groupes visés par l’équité. Il s’agit alors de lutter contre leur invisibilisation et leur marginalisation systémique par le biais d’un processus leur donnant les moyens de choisir, et éventuellement de corriger, les informations personnelles qu’iels souhaitent rendre publiques. Replacer strictement ce choix entre leurs mains est d’autant plus important quand il s’agit de la création et la structuration de données, une activité qui vient réduire des identités souvent très complexe à un mot, à un concept.
Nous avons alors fait le choix de produire d'une part, une fiche avec un identifiant unique et des renseignements publics pour l'ensemble des artistes MONA: des 'cartels secs', mentionnant juste que les artistes sont des artistes en art public. D'autre part, nous avons alors pris la décision de constituer un échantillon d’artistes parmi celleux qui n’étaient pas représenté. e. s sur les plateformes de Wikimédia, et de les contacter pour qu’iels puissent renseigner les propriétés qui nous intéressaient, par le biais d'un formulaire (incluait explication de notre démarche, les questions, et l'obtention de leur consentement). Le choix leur était alors pleinement laissé de décider ce qu’iels souhaitaient renseigner, et comment. Ainsi, même si les renseignements en question avaient déjà été publiés (dans des articles de journaux ou sur les sites des artistes par exemple), et pouvaient alors être considérés comme des informations du domaine public, dont la diffusion n’aurait pas porté atteinte au respect de la vie privée, nous avons préféré obtenir cette information, de même que l’autorisation de la diffuser, directement auprès des artistes. En plus de se conformer à notre position en faveur de l’autodétermination, cette démarche constituait l’occasion idéale pour vérifier avec elleux les informations déjà connues, tout en les informant de notre projet et de son potentiel pour leur découvrabilité. Par ailleurs, nous avons aussi eu l’occasion de contacter au cours de ce processus quelques artistes qui avaient été renseignées sur les plateformes Wiki, et de nous rendre compte qu’iels n’étaient pas toujours au courant de la teneur des informations qui étaient disponibles à leur sujet.
## la création de pages Wikidata sur les artistes
- retour des artistes par les formulaires
- L'ajout de références pour (API) / série de tests sources fiables.
- prévisions en terme d'archivage et de création de données
# COMMONS
## Présentation de Wikimédia Commons
Médiathèque sous licence libre Wikimédia Commons (2004). Toutes les images doivent être libéré de droits, sans exception (même pour usage commercial). Seul l'attribution et le share-alike sont des restrictions acceptés.
### le droit d'auteur sur Wikimédia
Les fichiers téléchargés sur Commons doivent être libres à la fois dans le pays d'origine et aux États-Unis d'Amérique. Tous les fichiers doivent être publiés sous une licence libre, autorisant tout usage, y compris à des fins commerciales les deux restrictions possibles: l'attribution et le *share-alike* (publication sous même licence, ou *copyleft*)
exemples de licences possibles:
- licence creative commons CC BY-SA 4.0 (attribution- partage à l'identique): la protection la plus restreinte autorisée sur Commons. Respecte le principe du copyleft
- [licence art libre](https://artlibre.org/) : Rédigé par des avocats et artistes français, autorise tout tiers (personne physique ou morale), ayant accepté ses conditions, à procéder à la copie, la diffusion et la transformation d'une œuvre, comme à son exploitation gratuite ou commerciale, à condition qu'il soit toujours possible d'accéder à l'original pour le copier, le diffuser ou le transformer. Autrement dit, selon le principe d'une licence copyleft, les œuvres dérivées de l'original (modification, extension, incorporation…) doivent être également diffusées avec une licence libre et copyleft.
droits moraux/ extra-patrimoniaux: la licence 4.0 les libère dans la limite du possible. Laisse plus de place à l'interprétation et au droit en place dans chaque pays. Généralement incessibles au Canada. Les restrictions en lien avec le reste du droit s'appliquent.
L'usage équitable est interdit sur Commons. (Parmi les exceptions possibles dans le droit canadien, L’utilisation équitable d’une oeuvre, faite dans un contexte de recherche, d’étude privée, d’éducation, de parodie ou de satire, avec attribution (source et auteurice)
Attention à la distinction entre l'oeuvre dérivée et l'oeuvre sous-jacente: Une œuvre dérivée est une œuvre qui n'est pas seulement basée sur une œuvre pré-existante, mais qui contient également suffisamment de contenu nouveau, créatif, pour pouvoir bénéficier de nouveaux droits d'auteur. La photographie d'une chose protégée par des droits d'auteur est considérée comme une œuvre dérivée. La chose photographiée est alors l'oeuvre sous-jacente. Par contre, s'il s'agit d'une reproduction d'une oeuvre en 2D (sans autre ajout ou mise en contexte), ce n'est pas considéré comme une oeuvre dérivée et ne bénéficie pas de droits d'auteurs spécifiques. Si l'œuvre sous-jacente est toujours protégée par des droits d'auteur, alors il faut s'assurer de libérer les droits tant pour l'oeuvre dérivée que pour l'oeuvre sous-jacente.
La spécificité de la liberté de panorama sur Wikimédia Commons
Origine de cette notion: Royaume de Bavière, 1840, popularisée en grande partie dans les années 2010 avec le wikiverse]. Diffère selon les pays. Il s'agit d'une exemption à la reproduction de bâtiment et d'oeuvres d'art visibles dans l'espace public.
Cette liberté est très défendu par la Fondation Wikimédia, mais elle n'assure pas toujours que l'image va survivre sur Commons.
Pour des images versées à partir du Canada, propose une interprétation de la Loi sur les droits d'auteur: La reproduction "d’une oeuvre architecturale (sauf si elle prend la forme d’un dessin ou d’un plan architectural), d’une sculpture, d’une oeuvre artistique due à des artisans, d’un moule un d’un modèle de celles-ci, édifiées en permanence sur une place publique ou un édifice public (art. 32.2(1)b) LDA)".
- oeuvres 3D: une œuvre en trois dimensions installée de façon permanente dans un lieu public peut être photographiée et l’image importée sur Commons sans le consentement de l’artiste.
- - Peintures murales: À moins d’être suffisamment anciennes pour être dans le domaine public, les peintures murales sont généralement protégées par le droit d’auteur même si l’artiste n’est pas connu. Par conséquent, des images de peintures murales ne sont généralement pas acceptables. Il n’importe pas que la peinture soit dans un lieu public et puisse être librement photographique, étant donné que la liberté de panorama, là où elle existe, ne s’applique généralement pas aux œuvres en deux dimensions telles les peintures murales.
### sélection des images sur Flickr
### L'ajout d'images des oeuvres des artistes contacté.e.s
À propos des artistes:
- pas de présence dans le wikiverse
- plusieurs ont déjà exprimé leur intérêt pour Commons
- artistes vivants, bien évidemment
- à priori, des photographies d'oeuvre dont nous ne sommes pas les auteurices.
Schéma d'autorisation:
# conclusion
## les prochaines étapes
- Wikipédia: les ateliers
- la demande cultiver
- offre de service