# Taux à viser sous THS féminisant
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*Support de pair-aidance écrit par biyokea (📩 `@biyokea` sur discord, `biyokea@fransgenre.fr` par mail) de l'association [Fransgenre](https://fransgenre.fr/), me contacter en cas d'erreur/imprécision ou pour toute suggestion.*
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**Sous THS dit féminisant (à base d'oestrogènes), on mesure principalement deux taux : la testostérone totale et l'estradiol. Explication sur les taux à viser et détails d'interprétation.**
[ToC]
# Taux de testostérone
Les taux de testostérone communément visés sous THS sont des taux de testostérone bas, correspondant aux taux des hommes cis dyadiques après orchidectomie (on parle de *castrate range* en anglais) ou aux taux des femmes cis dyadiques. Ces taux correspondent à la seule production de testostérone par les glandes surrénales.
> [!Note]
> La fourchette couramment utilisée est **< 50 ng/dL** (environ 1.7 nmol/L)[^soc8].
Une revue récente rapporte une fourchette d'environ **10 à 60 ng/dL** (0.4 à 2 nmol/L) pour la testostérone totale chez des femmes cis dyadiques pré-ménopause[^clark_2019].
Les taux de testostérone correspondant à la castration sont traditionnellement considérés comme < 50 ng/dL, mais cette fourchette est arbitraire et des études moins anciennes et utilisant des méthodes de prise de sang plus précises l'estiment plus basse, vers < 30 ng/dL voire **< 20 ng/dL** (0.7 nmol/L)[^tombal_2005].
Les implications de ces fourchettes dans les THS féminisants ne sont pas claires. Il n'est pas possible d'affirmer aujourd'hui qu'une de ces fourchettes est catégoriquement meilleure qu'une autre.
> [!Tip] Reco
==Il parait donc raisonnable de viser un taux de testostérone totale **inférieur à 30 ng/dL** (0.7 nmol/L), sans considérer pour autant un taux légèrement plus haut de 50 ng/dL (1.7 nmol/L) comme inacceptable.==
À noter : il n'y a **pas de taux de testostérone minimum** au-dessus duquel il faudrait se situer.
Enfin, les taux hormonaux ne sont qu'un des éléments nécessaires à l'ajustement d'un THS, et le **ressenti subjectif de chacun·e** est au moins autant important.
Ainsi, il est crucial d'avoir en tête que **le taux de testostérone totale n'est pas toujours un très bon marqueur de l'activité androgénique dans le corps**. Des signes androgéniques très marqués sous THS féminisant, malgré un bon taux de testostérone, peuvent arriver.
Dans ce cas, il faut investiguer au-delà du taux sérique de testostérone totale.
:::spoiler Détails :arrow_heading_down:
Par exemple :
- examiner ses conceptions d'un "signe androgénique",
- ajuster les posologies d'estradiol (et éventuellement progestérone),
- ou envisager l'essai soit d'un bloqueur de DHT, soit d'un anti-androgène bloquant les récepteurs à androgènes comme le bicalutamide ou le spironolactone.
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# Taux d'estradiol
Les taux d'estradiol communément visés sous THS sont des taux définis comme physiologiques chez les femmes cis pré-ménopause. Cette fourchette physiologique est généralement le taux d'estradiol moyen ou médian lissé sur un cycle menstruel ─ car les taux d'estradiol fluctuent de façon très importantes dans un cycle ovarien.
> [!Note]
> La fourchette couramment utilisée est **100-200 pg/mL** (environ 370-740 pmol/L)[^soc8].
Les taux standards chez les femmes cis pré-ménopause sont, en moyenne et lissés sur un cycle, de **100 pg/mL** (370 pmol/L), avec une fourchette allant de **50 à 250 pg/mL** (180 à 920 pmol/L)[^aly_2025_normal_hormones_levels].
Mais d'autres considérations que les taux physiologiques des femmes cis sont importantes pour déterminer une fourchette adaptée aux THS féminisants.
## Intérêt éventuel de taux élevés
Il n'y a, avec les données actuelles, **pas de raison de penser que des taux d'estradiol particulièrement élevés donnent plus d'effets féminisants**[^nolan_2021]. L'important pour l'efficacité de son THS est d'avoir une activité androgénique faible, et un taux d'estradiol qui ne soit pas extrêmement bas.
C'est d'ailleurs ce que l'on retrouve à la puberté chez les jeunes filles cis (testostérone faible, estradiol croissant mais faible) ─ bien qu'il y des différences sur d'autres taux hormonaux.
Pour les personnes en **monothérapie** (recours à l'estradiol seule pour arrêter la production de testostérone par les testicules, sans anti-androgène dédié), un taux d'estradiol un peu plus élevé que la fourchette la plus courante est parfois nécessaire, bien qu'il soit rare de nécessiter des taux d'estradiol franchement élevés.
De plus, des anecdotes comme la littérature suggèrent qu'un taux d'estradiol plus haut que la moyenne cis (100 pg/mL) peut parfois avoir un **impact positif sur des éléments comme l'humeur, l'énergie ou la sexualité (fonction érectile, libido)**[^holmberg_2019][^cappelletti_2016][^schulster_2016].
## Importance d'éviter des taux trop bas
Par ailleurs, il est important d'éviter des taux d'estradiol trop bas, dans le cas général et d'autant plus si le taux de testostérone ou l'activité androgénique sont également bas.
En effet, des taux d'hormones sexuelles trop bas créent une situation de **déficit hormonal**, causant à la fois une mauvaise qualité de vie (à cause des **symptômes typique de la ménopause** : bouffées de chaleur, fatigue, troubles du sommeil, états dépressifs, etc.) et des **problèmes de santé à plus long terme, notamment au niveau osseux**.
Par exemple, les THS féminisants ne causent pas de baisse de la densité osseuse et tendent au contraire à l'améliorer, sauf quand les taux d'estradiol sont trop bas (au moins inférieurs à 80 pg/mL dans Wiepjes 2019[^wiepjes_2019] ; voir aussi Boogers 2023[^boogers_2023]).
Ces raisons expliquent pourquoi il faut absolument éviter de prescrire des anti-androgènes seuls[^pas_aa_seuls]. Il en découle également qu'il faut *aussi* éviter de prescrire des dosages donnant des taux d'estradiol trop bas.
## Sécurité des taux élevés
Si des taux trop bas sont à éviter, qu'en est-il des taux trop hauts ?
Occasionnellement et selon les sensibilités individuelles, des taux plus ou moins hauts peuvent causer des **désagréments passagers** de type maux de tête, jambes lourdes, tensions mammaires (à différencier des douleurs de pousse) ou troubles du sommeil.
Il faut noter que ces problèmes sont relativement rares (hors automédication, **les personnes transféminines sont très fréquemment sous-dosées, mais qu'exceptionnellement "sur-dosées"**). Ils peuvent aussi, et c'est assez souvent le cas, être causés par des **fluctuations hormonales** trop importantes, plutôt que par des taux trop hauts.
Au-delà des désagréments liés à ces taux trop hauts, des taux importants d'oestrogènes sont souvent perçus comme dangereux pour la santé à plus long terme, principalement en raison du **risque supposé de thrombose veineuse**.
S'il est vrai que les oestrogènes ont généralement un rôle pro-coagulant et peuvent augmenter, parfois massivement, le risque de thrombose veineuse, il faut faire la différence entre les différents oestrogènes et l'impact du dosage. Dans un **THS moderne**, on n'utilise que de l'estradiol bioidentique (pas d'éthinylestradiol ni d'oestrogènes équins conjugués), dont l'**impact thromboembolique est très faible**[^aly_2023], surtout pour l'estradiol non-oral (l'estradiol oral ayant un impact un peu plus important en raison de l'effet de premier passage hépatique).
:::spoiler {state="open"} Détails des données sur les risques thromboemboliques :arrow_heading_down:
La méta-analyse de Totaro et al.[^totaro_2021] retrouve une **prévalence de thrombose veineuse de ~0% chez les moins de 37 ans, et de 3% chez les plus de 37 ans** *(95% CI 0-2% et 0-5%, resp.)*, sans distinction entre type d'oestrogènes et autres facteurs de risque.
L'étude PATCH[^langley_2021] examine quant à elle des hommes cis âgés, traités pour le cancer de la prostate, soit avec des analogues de la GnRH seuls, soit avec des patchs d'estradiol à relative haute dose (300-400µg/jour en patch, taux médian d'estradiol 230 pg/mL), et retrouve une **mortalité et morbidité cardiovasculaire (dont thromboembolique) similaire** entre ces deux groupes, **sans association entre taux plus élevés d'estradiol et plus grand risque** cardiovasculaire.
Une revue systématique sur l'utilisation d'oestrogènes parentéraux[^norman_2008] et une analyse des essais portant sur la PEP à haute dose[^sam_2020] se montrent rassurantes d'une façon similaire, en révélant un **risque thromboembolique faiblement élevé dans une population âgée et présentant des taux d'estradiol importants** (odds ratio combiné estimé à 2.05 *(95% CI 0.99-4.22)* pour les complications thromboemboliques sous PEP 160-240mg/mois, soit des taux d'estradiol estimés entre 300 et 500pg/mL).
:warning: Enfin, si l'on s'intéresse beaucoup à la santé cardiovasculaire des personnes trans via l'angle des THS, il est crucial de se rappeller que corrélation n'implique pas causalité. Ici, la prévalence plus élevée des évènements thromboemboliques (entre autre) chez les personnes transféminines par rapport à la population générale n'est **pas forcément causée**, ou pas entièrement, **par la prise de THS** à base d'oestrogènes.
L'impact des **facteurs de vulnérabilité systémique comme le stress minoritaire** ne doit pas être sous-estimé. Il peut expliquer, par exemple, le fait que certaines études retrouvent un risque cardiovasculaire similaire chez les personnes trans prenant ou non un THS, ; risque supérieur à celui des personnes cis, ce qui suggère que le THS n'est pas un facteur aussi déterminant que les chercheur·euses cis le présument souvent[^it_wasnt_HRT].
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Ainsi, si l'on ne peut pas exclure un risque thromboembolique un peu élevé par l'utilisation d'estradiol non-oral à forte dose, il faut aussi conclure que **l'augmentation du risque thromboembolique est faible, tout comme le risque absolu, et ce d'autant plus chez des personnes généralement jeunes et en relative bonne santé**. Si des taux très élevés (>500 pg/mL) comportent effectivement un risque (quoique plutôt modéré), les données sur les taux moyennements élevés (200-300pg/mL) sont très rassurantes.
Finalement, en dehors d'un besoin pour une meilleure suppression gonadale en monothérapie, des hauts taux d'estradiol ne semblent pas utiles pour un THS efficace. Par contre, ils peuvent être préférés pour diverses raisons liées à la qualité de vie. Des taux trop bas sont par contre reconnus comme néfastes, et des taux modéréments élevés (200-300pg/mL) ne semblent pas inquiétants d'un point de vue thromboembolique.
> [!Tip] Reco
> ==Il semble donc approprié de **ne pas se limiter aux valeurs basses de la fourchette traditionnelle** de 100-200 pg/mL, et de **proposer ou d'accepter des taux d'estradiol un peu plus élevés (200-300 voire 400 pg/mL)** chez des personnes sous estradiol non-oral et sans facteurs de risque thromboembolique majeurs, au vu des bénéfices possibles de ces taux et de leur sécurité.==
# Interprétation
En plus des considérations précédentes sur les taux à viser, il convient de mentionner comment interpréter une prise de sang et comment comprendre ces taux.
## Testostérone
Pour la testostérone, il n'y a pas de difficulté particulière.
Il faut prendre en compte que l'**action d'un anti-androgène agissant par blocage de l'action des androgènes au niveau des récepteurs** (bicalutamide, spironolactone) **ne se mesure pas via le taux de testostérone totale**. Dans ces cas, ce taux n'est pas représentatif, mais permet de déterminer l'impact de l'estradiol sur la production de testostérone ainsi que la quantité de testostérone à bloquer.
Le **spironolactone** est un anti-androgène très faiblement efficace, dont nous nous ne recommandons pas l'utilisation dans le cas général. Des taux de testostérone élevés (dans la fourchette masculine) ne seront pas bloqués par du spironolactone.
Le **bicalutamide** est plus efficace, et on considère généralement que 50-100mg de bicalutamide suffit à bloquer une testostérone basse à normale-haute (vis-à-vis de la fourchette masculine). Des calculs plus précis peuvent être réalisés mais ne sont généralement pas nécessaires.
## Estradiol
Pour l'estradiol, il est important de réaliser la **prise de sang en creux**, lorsque les taux sont au plus bas (juste avant la prise suivante), notamment afin d'avoir un point de comparaison stable.
Il y a aussi quelques subtilités selon le mode de prise.
### Voie transdermique (gel)
Il est essentiel d'**éviter une contamination** de la prise de sang, c'est-à-dire la présence de gel proche de la zone de prélèvement sanguin, ce qui peut fausser les prises de sang et donner des taux faussement élevés).
Pour ce faire, il faut que la prise de sang soit réalisée du côté d'un bras *sur lequel* on ne met pas de gel, **et** du côté d'un bras *avec lequel* on ne met pas de gel (y compris étaler du gel avec la main) ; précautions à prendre pendant quelques jours avant la prise de sang.
### Voie transdermique (patchs)
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les taux d'estradiol ne sont pas extrêmement stables sous patchs et fluctuent. Il faut donc bien réaliser la prise de sang en creux, avant le changement d'un patch.
### Voie orale
Les méthodes d'analyse sanguine courantes en France sont relativement peu précises, surtout pour l'estradiol oral où certaines machines peuvent largement **surestimer les taux**[^cirrincione_2022].
Pour éviter des taux trop bas, il vaut mieux viser des taux **au dessus du strict minimum** (au moins > 150 pg/mL en creux).
### Voie sublinguale
Le profil pharmacocinétique abrupt de l'estradiol sublingual, c'est-à-dire ses pics et creux très marqués et sa demie-vie courte rendent les taux en creux d'autant moins représentatifs. Il est donc important de bien mesurer les taux en creux (à quelques heures près), et des taux plus bas qu'habituellement (≥ 70-80 pg/mL) peuvent être acceptables en l'absence de symptômes négatifs liés aux fluctuations hormonales ou taux trop bas.
On peut aussi envisager de mesurer les taux quelques heures avant le creux théorique, pour mieux jauger les taux.
### Voie injectable
Différents esters ont des profils pharmacocinétiques différents, qu'il faut prendre en compte. Par exemple, l'estradiol valérate a un profil plus abrupt que l'estradiol énanthate, avec des pics et creux plus marqués.
On peut s'aider de simulateurs comme celui d'[estrannaise :link:](https://estrannai.se/).
# Pour résumer
:chart_with_upwards_trend: **Taux hormonaux à viser pour un THS F**
- **E2** :arrow_right: **au moins 100-200pg/mL en creux** *(soit 370-740 pmol/L)*
- exception : sublingual, où un peu moins est OK ; oral, viser >150 pg/mL à cause des imprécisions de pds
- ⚠ éviter contamination avec le gel
- **T** :arrow_right: **moins de 30-50 ng/dL** *(soit < 1.7 nmol/L)*
- exception : prise de bicalutamide
**À garder en tête**
Il ne faut pas trop se concentrer sur les taux en tant que valeur numérique, mais également prendre en compte les ressentis subjectifs liés aux taux hormonaux.
Si le sous-dosage est un réel problème chez les personnes transféminines sous THS, le surdosage ne l'est pas vraiment, et des taux d'estradiol un peu supérieurs à la fourchette la plus courante peuvent être bénéfiques.
# Besoin d'aide ?
L'interprétation des prises de sang sous THS n'est pas très compliquée, mais peut comporter diverses subtilités.
N'hésitez pas, en tant que personne sous THS, **à solliciter Fransgenre** pour un avis ou en cas de question (via [notre discord :link:](https://partagenre.fransgenre.fr/ressources/serveur-discord-fransgenre), par mail : `contact@fransgenre.fr` ou via nos réseaux sociaux).
Et pour les médecins : n'hésitez pas à contacter Fransgenre pour une [**formation** :link:](https://fransgenre.fr#formation) ou une **question clinique** via notre adresse mail dédiée : `formation@fransgenre.fr`.
[^soc8]: [Standards of Care for the Health of Transgender and Gender Diverse People :link:](https://doi.org/10.1080/26895269.2022.2100644), Version 8. Deutsch MB et al. (2022).
*À noter : les SOC 8 de la WPATH reprennent en grande partie les guidelines de l'Endocrine Society de 2017 ([Endocrine Treatment of Gender-Dysphoric/Gender-Incongruent Persons: An Endocrine Society Clinical Practice Guideline :link:](https://doi.org/10.1210/jc.2017-01658). Hembree WC et al. (2017).). Les deux documents souffrent d'un manque de qualité (recommandations arbitraire non justifiées, absence de sources, très large recours à des avis d'expert·es excluant l'expertise médicale trans, etc.) sur les sujets liés aux hormonothérapies.*
[^clark_2019]: [Large divergence in testosterone concentrations between men and women: Frame of reference for elite athletes in sex-specific competition in sports, a narrative review :link:](https://doi.org/10.1111/cen.13840). Clark RV et al. (2019).
[^tombal_2005]: [Appropriate Castration with Luteinising Hormone Releasing Hormone (LHRH) Agonists: What is the Optimal Level of Testosterone? :link:](https://doi.org/10.1016/j.eursup.2005.04.004) Tombal B. (2005).
[^aly_2025_normal_hormones_levels]: [An Introduction to Hormone Therapy for Transfeminine People § Normal Hormone Levels :link:](https://transfemscience.org/articles/transfem-intro/#normal-hormone-levels). Aly. (2025)
[^nolan_2021]: [Relationship Between Serum Estradiol Concentrations and Clinical Outcomes in Transgender Individuals Undergoing Feminizing Hormone Therapy: A Narrative Review :link:](https://doi.org/10.1089/trgh.2020.0077). Nolan BJ & Cheung AS. (2021).
[^holmberg_2019]: [Supporting sexuality and improving sexual function in transgender persons :link:](https://doi.org/10.1038/s41585-018-0108-8). Holmberg M et al. (2019).
[^cappelletti_2016]: [Increasing women’s sexual desire: The comparative effectiveness of estrogens and androgens :link:](https://doi.org/10.1016/j.yhbeh.2015.11.003). Cappelletti M et al. (2016).
[^schulster_2016]: [The role of estradiol in male reproductive function :link:](https://doi.org/10.4103/1008-682X.173932). Schulster M et al. (2016).
[^pas_aa_seuls]: [Pourquoi faut-il absolument éviter de prescrire des anti-androgènes seuls ? :link:](https://partagenre.fransgenre.fr/ressources/pourquoi-faut-il-absolument-eviter-de-prescrire-de). biyokea. (2025).
[^wiepjes_2019]: [Bone Safety During the First Ten Years of Gender-Affirming Hormonal Treatment in Transwomen and Transmen :link:](https://doi.org/10.1002/jbmr.3612). Wiepjes CM et al. (2019).
[^boogers_2023]: [The dose-dependent effect of estrogen on bone mineral density in trans girls :link:](https://doi.org/10.1093/ejendo/lvad116). Boogers LS et al. (2023).
[^aly_2023]: [Estrogens and Their Influences on Coagulation and Risk of Blood Clots :link:](https://transfemscience.org/articles/estrogens-blood-clots/). Aly. (2023).
[^totaro_2021]: [Risk of Venous Thromboembolism in Transgender People Undergoing Hormone Feminizing Therapy: A Prevalence Meta-Analysis and Meta-Regression Study :link:](https://doi.org/10.3389/fendo.2021.741866). Totaro M et al. (2021)
[^langley_2021]: [Transdermal oestradiol for androgen suppression in prostate cancer: long-term cardiovascular outcomes from the randomised Prostate Adenocarcinoma Transcutaneous Hormone (PATCH) trial programme](https://doi.org/10.1016/S0140-6736(21)00100-8). Langley RE et al. (2021).
[^norman_2008]: [Parenteral oestrogen in the treatment of prostate cancer: a systematic review :link:](https://doi.org/10.1038/sj.bjc.6604230). Norman G et al. (2008).
[^sam_2020]: [Analysis of Cardiovascular and Thromboembolic Toxicity with High Dose Parenteral Polyestradiol Phosphate in the Treatment of Prostate Cancer :link:](https://transfemscience.org/articles/pep-cardiovascular-analysis/). Sam. (2020).
[^it_wasnt_HRT]: Sur le sujet, lire la section dédiée de la [biliographie de la brochure sur les transitions féminisantes de Fransgenre :link:](https://partagenre.fransgenre.fr/ressources/biblio-transfem)
[^cirrincione_2022]: [Oral estrogen leads to falsely low concentrations of estradiol in a common immunoassay :link:](https://doi.org/10.1530/EC-21-0550). Cirrincione LR et al. (2022).