MISE EN PAGE D'UN LIVRE

tags:PAO MÉLI LIVRES Projet Édito al1

Principes généraux et mise en oeuvre avec Scribus
al1 29 Janvier, 2021

---

Prérequis

• cours les quatre vues
• cours règles typos
• cours nettoyage et Grammalect
• TP Maupassant sur LibreOffice
• cours typographie
• cours empagement

Nous nous plaçons dans le cadre de la réalisation d'un livre constitué de textes uniquement.

Préparer le texte

• Le texte doit être finalisé (contenu exhaustif), corrigé (corrections lexicales, grammaticales orthographiques) et nettoyé (corrections typographiques : espaces, ponctuations, …). Pour cela le meilleur outil est certainement le traitement de texte. Nous préconisons LibreOffice associé à l'extension Grammalect.
• aucun logiciel de PAO n'est nécessaire à cette étape

Déterminer le format et l'empagement

• choisir le format du livre (i.e. les dimensions de l'ouvrage fermé). Pour ce premier travail, nous imposons le format suivant :

  • 135 mm x 210 mm, un format courant et agréable à manipuler

• choisir l'empagement, nous prenons ici les conventions suivantes :

  • empagement demi luxe, soit une justification égale au 2/3 de la largeur de page
  • calcul des blancs par la méthode des 12/10 (méthode 3 dans le cours)
  • ce qui donne les paramètres de marges suivants :
    • J = 2/3 x 135 = 90 mm
    • TBH = 135 - 90 = 45 mm
    • PF = 4/10x45 = 18 mm
    • BT = 5/10x45 = 22,5 mm
    • GF = 6/10x45 = 27 mm ( soit 45-18)
    • BP = 7/10x45 = 31,5 mm

Réaliser la maquette

Nous allons maintenant créer la maquette à l'aide d'un logiciel de P.A.O. Pour cet exercice nous utiliserons le logiciel libre Scribus (version 1.5.x) dont une aide en ligne se trouve ici et un autre manuel pratique ici.

• démo vidéo

• Créons la maquette

  • Nouveau document
    • pages en vis à vis
    • régler les marges en fonctions du calcul précédent (noter le vocabulaire utilisé, chaque logiciel selon les traductions utilise son vocabulaire propre pour les mêmes notions).
    • régler la largeur et la hauteur des pages pour adapter au format de notre livre (cf plus haut). Vérifier que l'unité est bien en mm, cela peut se régler pour le document en cours ou pour TOUS les documents par défaut dans les préférences.
    • Ne pas oublier de cocher Cadres de texte automatiques. Nous avons affaire à un logiciel de P.A.O. qui ne sert pas uniquement à la fabrication de livres (mais aussi flyers, affiches, etc.). Il est donc indispensable de lui demander de créer des blocs texte sur toutes les pages, cela sera valable avec les autres logiciels de P.A.O.
    • Bien que ce ne soit pas le cas sur l'image, nous cocherons aussi Afficher les préférences du document à la création pour faire quelques réglages pour notre livre.
  • Réglages du document
    • outils - Texte - Police : choisir Georgia Regular en corps 12 pt que nous utiliserons pour le texte principal des paragraphes (typo de labeur) nous l'associerons avec des titres en Verdana. J'ai trouvé cet exemple d'association ici, je vous conseille cette page qui donne de bonnes idées.
      
    • on pourra aussi vérifier dans le premier onglet Réglage du document - enregistrement et historique que la sauvegarde automatique est bien cochée, … cela peut s'avérer bien pratique :+1: :wink:

:bulb: ça y est notre maquette est créée !

• Importons le texte

  • À ce stade, le texte doit être complet (ou presque :wink: ), corrigé et nettoyé. Il ne doit subsister aucun paragraphe vide, aucun espace surnuméraire, etc. Importer un texte mal nettoyé engendrerait une perte de temps et des ennuis ultérieurs inutiles, ce quel que soit le logiciel utilisé.

  • cliquer sur la page pour faire apparaître le curseur de texte puis :

  • Fichier - Importer - importer un texte Attention de cocher texte seul, sinon vous récupérez des mises en forme qu'il faudra ensuite enlever !

  • le texte s'importe dans la première page du document et un petit plus rouge en bas à droite du cadre apparaît pour signifier que le texte déborde.

  • il faut maintenant créer nous-même les pages supplémentaires : Pages - Insérer comme on ne sait pas exactement le nombre de pages nécessaire, mettons une grande valeur, nous supprimerons les pages vides de la fin … à la fin :
    

  • le texte se poursuit alors automatiquement sur toutes les pages, les blocs texte par défaut (souvenez-vous de la case cochée bloc texte automatique au moment de la création du document) étant liés d'une page sur l'autre.

Tous les logiciels de P.A.O. ne se comportent pas de la même façon : certains proposent des combinaisons de touches pour qu'au moment de l'importation d'un texte dans une page, les autres pages se créent automatiquement (autant de pages que nécessaire) pour que le texte ne déborde pas. Scribus ne propose pas cette fonctionnalité.

Cette question des blocs de texte liés d'une page à l'autre doit vous aider à prendre conscience que nous ne sommes plus dans le cadre d'un traitement de texte où la notion de pages (et de texte linéaire) est implicite. Nous sommes ici dans un logiciel de P.A.O. où la notion de base est le bloc (texte ou image). Les liens entre les blocs sont une possibilité mais ne sont pas systématique.

Styler le texte

Aucune difficulté ici, les outils de création de style de paragraphe et/ou de caractères sont assez standards. Pour créer des styles, Édition - Styles (ou le raccourci F4)

• démo vidéo

---

Tips : Enlever le formatage direct

---

Si vous voulez vous débarasser de formatage#direct, vous devez sélectionner le texte concerné et allez dans Fenêtres - Propriétés du texte cliquer sur les deux poubelles à droite de style de paragraphe et style de caractères. Cela équivaut à Enlever le formatage direct dans LibreOffice

Attention, vous ne pouvez travailler que bloc par bloc. Pour sélectionner du texte réparti sur plusieurs blocs, il faut passer par l'éditeur interne.

Créer les 5 styles nécessaires

• parag
  • georgia regular 12 pt
  • interligne automatique (dans les réglages du document, régler à 120% du corps)
  • justifié
  • veuves et orphelines : 2 lignes chacune
• premier parag qui hérite de parag, avec une lettrine sur 2 lignes
• dernier parag qui hérite de parag, en cochant : conserver avec le paragraphe suivant
• titre
  • verdana bold 16 pt
  • interligne automatique
  • aligné à droite
  • espace après : 20 mm
• date
  • verdana bold italic 12 pt
  • aligné à droite
  • retrait à droite 15 mm

Je vous laisse fouiller dans le styleur (F4), vous devez trouver toutes ces propriétés. C'est avec cet outil qu'il faut le faire. Dans les autres logiciels de P.A.O., on trouve des outils similaires pour créer les styles. Comme dans les traitements de texte d'ailleurs, …

Appliquer les styles au texte

Maintenant que nos 5 styles sont créés, il faut les appliquer au texte. Pour cela nous allons utiliser un autre outil Fenêtres - Propriétés du texte ( ou F3)

Il va donc falloir comme avec le traitement de texte, parcourir l'ensemble du texte pour styler les paragraphes.

---

Tips : pour aller vite

---

Nous allons utiliser l'astuce suivante : on sélectionne l'ensemble du texte dans l'éditeur de texte interne et on associe le tout à parag. Le plus gros est donc déjà fait. Ensuite on repère des changement de nouvelles et on style le dernierparag, la date, le titre et le premier parag. Et c'est fini … pour cette première étape.
Repérez bien cet outil et comment y accéder !!!

Affiner la mise en page

Reprendre les styles

Il est évidemment possible de reprendre les 5 styles et d'en modifier le corps, l'interlignage ou la typo. Cela modifiera le gris et l'allure générale de la mise en page. Ce n'est pas demandé dans cet exercice.

L'interlignage

Noter le nombre de page (sans les pages vides). Nous allons maintenant tenter de travailler sur l'interligne. Avec Geogia en 12pt, l'interlignage à 120% semble un peu élevé et pourrait être diminué un peu.
Pour cela nous allons retourner dans l'éditeur de styles et modifier parag. Les deux styles : premierparag et dernierparag, seront modifiés automatiquement grâce à l'héritage. (héritage des styles, notion importante, vue avec le traitement de texte, à revoir si nécessaire, n'hésitez pas à poser des questions).
Nous allons donc passer d'un interlignage automatique à un interlignage fixe que nous allons positionner à 15pt.

Cette nouvelle valeur semble meilleure que la précédente avec l'empagement, la typo, et le corps choisi.

Notez le nouveau nombre de pages. L'interlignage modifie sensiblement le nombre de pages nécessaires en resserrant ou en dilatant le texte verticalement.

Travailler le gris

Une fois le corps, l'interligne et la typo choisis pour un empagement défini, nous allons essayer d'améliorer le gris, de travailler sur les lézardes éventuelles. Pour cela, rappeler-vous le cours sur la typographie générale et les notions d'interlettrage et d'espace intermot qui interviennent dans le processus de justification du texte.

Nous allons donc travailler sur ces notions sur le style de parag, ce qui affectera aussi premierparag et dernierparag puisqu'ils héritent des propriétés.

Le réglage de l'interlettrage (la distance entre les lettres d'un même mot) et de l'intermot (la taille de l'espace entre chaque mot) n'a de sens que dans le cas d'un texte justifié où il faut tirer ou resserrer le texte pour l'aligner à droite et à gauche.

Dans Scribus (comme dans les autres logiciels de mise en page que je connais) ce réglage se fait dans la description des styles de paragraphes.
Dans la version 1.5.1 française (mal traduite) de scribus ces paramètres se trouvent dans

• Styles de paragraphe - Propriétés - paramètres avancés

et s'appellent

• intermot : largeur min de l'espace (fixé par défaut à 100%, il peut être descendu jusque 90%)
• interlettrage : Échelle des glyphes (min et max sont par défaut à 100% et peuvent être amenés respectivement jusque 90% et 110%)

Essayez plusieurs valeurs de ces paramètres (attention il faut laisser le temps à votre ordi de tout recalculer à chaque fois pour voir le résultat après avoir cliqué sur Appliquer). Comparer les gris, chercher à minimiser les lézardes, vérifier la lisibilité.

Je propose pour ma part les valeurs suivantes :

Enlever les pages inutiles

Après avoir finalisé la mise en page, on peut retirer les pages vides en fin de document.
Repérer le numéro de la dernière page contenant du texte, et aller dans
Pages - Supprimer
et saisir les pages à éliminer

Démarrer les nouvelles sur une belle page (page de droite)

Certains logiciels (dont les traitements de texte), permettent d'associer aux styles de paragraphe des sauts (de colonne ou de page), voir même des styles de pages (gabarits).
Ce n'est pas le cas de Scribus dans cette version. Il va donc falloir insérer à la main avant chaque titre de nouvelle, un ou deux (selon la parité de la page) saut de cadre (ce qui pour nous équivaut à un saut de page).
Pour cela :
Insérer - Espaces et sauts - Saut de cadre (ou Ctrl-Entrée)

Il est très important de faire cette opération à la toute fin de la mise en page, car la moindre modification de corps, de typo, de largeur d'empagement, d'interlignage, de valeur d'interlettrage ou d'intermot, de césure, etc. peut entraîner un décalage de page qui nécessiterait de remodifier les sauts de cadre.

Habillage de la page

Nous allons maintenant insérer :

• un folio (en bas de page, centré sur le gris)
• un entête (à gauche : "Contes et Nouvelles", à droite : "Guy de Maupassant")

tel que vous pouvez le voir sur ce modèle (cliquer sur l'image) :

Comme avec tous les autres logiciels, nous allons travailler avec les Gabarits (ou modèle ou pages type qui sont des synomymes parfois employés, template en anglais).

Avec Scribus, on accède aux gabarits en passant par le menu Édition.

À vous de jouer, travaillez en groupe, …

Séance du 04/12/20

La couverture du livre

Les blocs texte et image

Les blocs, les couleurs et l'alignement

Nous proposons de reproduire cet exemple de couverture. Il est volontairement un peu chargé, pour nous permettre de voir plusieurs techniques.

Les blocs

Voici la même couverture, en visualisant les blocs qui contiennent le texte et les images. Je vous conseille d'ouvrir cette image dans un nouvel onglet de votre navigateur (clic droit) car nous allons beaucoup y faire référence.

Remarques générales indépendantes du logiciel de P.A.O.

• il est toujours préférable de découper les blocs texte en petits éléments indépendants qui seront plus facile à manipuler. Les blocs 2 et 3 ainsi que les blocs 5, 6 et 7 auraient pu être réunis en 1 seul bloc, mais la manipulation des textes aurait été beaucoup moins simple. Dans notre exemple 17 blocs ont été utilisés.
• À l'intérieur d'un même bloc, on peut modifier les caractéristiques du texte (typo, couleur, corps, graisse, décoration, alignement, etc.). Vous pouvez voir des exemples dans les blocs 2, 3, 5 et 7
• Les blocs 10, 11 et 12 sont blocs texte ordinaires qui ont subi une rotation.

• En P.A.O., aucun contenu ne peut exister sans un bloc qui le contient.
• Quel que soit le logiciel, on peut visualiser ou masquer les contours de blocs. Les visualiser permet de mieux travailler sur les alignements et éviter les approximations souvent catastrophiques pour l'équilibre de la page.
• Pour assurer proprement l'alignement des blocs il est préférable de travailler en utilisant le magnétisme des repères s'il y en a (nous y reviendrons) et des objets. Cela permet de les coller ou les aligner exactement sans risquer d'avoir un pixel de décalage (difficilement décelable à l'écran mais sévère à l'impression)

La taille du document

MÉTHODE DE TRAVAIL
Prenez l'habitude d'avoir pès de votre ordi papier et crayon pour dessiner des croquis, et noter les valeurs que vous manipulez. En particulier, notez précisément les valeurs de la taille du document et faîtes en un schéma avec des côtes avant de vous lancer sur le logiciel, quel qu'il soit.

• les dimensions de la couverture sont évidemment liées aux dimensions du livre. Rappel :
  • largeur de page : 135 mm
  • hauteur de page : 210 mm
• il faut donc créer un document de couv avec les propriétés suivantes :
  • largeur de la couv = 2 x largeurPage + épaisseur tranche
  • hauteur de couv = hauteurPage
• l'épaisseur de la tranche est liée au nombre de pages de l'ouvrage et à la qualité (épaisseur, main) du papier choisi. Nous verrons les calculs d'épaisseur de tranche plus tard. Nous choisissons arbitrairement pour l'instant une tranche de 13,5 mm.
• ce qui donne donc :
  • largeur couv = 2x135+13,5 = 270+13,5 = 283,5 mm
  • hauteur couv = 210 mm
• nous ajouterons 7 mm de fonds perdus. Nous verrons plus loin son utilité.

Analysons la composition

• la couleur de fond a été choisie pour simuler le papier de la couverture.
• les typos utilisées sont toujours Verdana et Georgia, utilisées dans différentes déclinaisons (exception pour le logo de l'éditeur, ici choix arbitraire).
• la seule couleur utilisée est issue de la photo, récupérée à la pipette sur le foulard de la dame. Elle est utilisée pour les titres, le fond de la tranche, et le fond du bloc 6 associée à un niveau de transparence. Il s'agit donc de la même teinte ce qui évite les difficultés d'harmonie de couleur.
• Le noir (parfois décliné en gris) et le blanc sont également mobilisés. Nous avons choisi d'utiliser un noir appelé cool black sur les textes, allégé à 80% (gris foncé donc) à l'exception de la tranche. Cela adoucit les contrastes.

La mise en page

• les deux traits violets (dans le coin supérieur droit) que j'ai dessinés représentent
  • trait intérieur : le bord de la page. C'est ici que sera coupé le papier, on peut visualiser les repères de coupes sur la sortie pre-presse ci-dessous.
  • trait extérieur : c'est la limite du document. Tout ce qui se trouve jusqu'à cette limite sera imprimée.
  • la bande tout autour entre ces deux traits s'appelle les fonds perdus, cette partie sera coupée et jetée.

les fonds perdus
Ils permettent de répondre à une difficulté technologique : parfois l'outil de coupe du papier peut être imprécis ou se dérégler légérement. Si l'écart reste minime, les impressions seront gardées et vendues (marge d'erreur tolérée).

• Si la coupe se dérègle vers l'intérieur (de la matière est mangée) alors les conséquences sont invisibles.
• En revanche, si l'outil se décale vers l'extérieur, alors une bande de la couleur du papier, très fine mais visible et sévère, peut apparaître. Cela peut être rédhibitoire.

Pour éviter cela, on fait déborder les blocs de bord de page sur les fonds perdus. Cela permet de rendre invisible une découpe légérement exrieure.

Sortie prépresse

Sur l'illustration suivante, qui est une sortie prépresse à destination d'un imprimeur, on peut observer les repères de coupe (dans chaque coin du document) qui délimitent la page. C'est à partir des ces repères que les outils coupent le papier. Tout ce qui visible sur cette image sera imprimée, ce qui est à l'extrieur des repères de coupe sera jeté.

Nous reviendrons plus tard sur les autres éléments de ce document.

Exercice
Notre exemple contient 3 erreurs de débords et 2 cas bien traités. Retrouvez les 5 cas.
:+1: Répondez sur Moodle en utilisant les numéros de blocs indiqués.

Propriétés des blocs texte

• taille et position : toujours s'assurer des valeurs numériques, ne pas se fier à l'oeil nu sur écran. On peut aussi utiliser les repères pour organiser les alignements.
• couleur de fond et contour
  • par défaut, la couleur de contour et du fond est transparent (c'est-à-dire couleur : aucune). C'est le cas par exemple des blocs : 2, 3, 5, 10, 11, 12 et 13.
  • le bloc 7 a une couleur de contour mais pas de couleur de fond (la couleur du foulard à 50% de transparence) et le bloc 6 a une couleur de contour ET une couleur de fond (la même ici). Notez l'importance de donner aussi une couleur à l'épaisseur du contour du bloc 6. Voici ce que donnerait l'oubli de cette propriété :
    
    
    Non seulement les blocs semblent disjoints mais surtout le bloc 5 paraît moins large que le bloc 6, ce qui donne un effet désatreux.
    Retenons que la largeur du bloc comprend l'épaisseur du contour.
• Respiration du texte - Gouttières
  Les blocs 5 et 6 contiennent du texte dans un cadre visible, il est donc impératif de faire respirer le texte en le dégageant du bord du cadre. Cela augmente très nettement la lisibilité et l'esthétique. Voila le résultat catastrophique que donnerait l'oubli de cette propriété :

Pas bien	Bien

En revanche, le texte du bloc 5 n'a pas de gouttière (espace autour du texte) car son contour n'est pas visible. La ligne invisible (à laquelle notre cerveau est très attentif) que son alignement à gauche crée, se trouve donc bien en face des bords gauche des blocs 6 et 7. On a donc une composition posée et cohérente.
On retrouve le même principe avec un alignement à droite pour le bloc 9.

La tranche

• les blocs 10, 11 et 12 sont des blocs texte standards sans fond ni contour. Ils sont tous les 3 alignés verticalement au centre dans le bloc.

• les blocs ont ensuite été basculés de 90° dans le sens anti-horaire, positionnés et ajustés en largeur (initialement la hauteur) sur les repères de la tranche. L'alignement vertical centré devient l'outil de centrage horizontal sur la tranche après basculement.

Avant rotation	Après rotation	Placement
alignement vertical centré	l'alignement vertical devient un alignement horizontal	après positionnement et ajustement sur la largeur de la tranche

Mise en oeuvre de la couverture avec un logiciel de P.A.O. : Scribus

Création d'un nouveau document

Créer un nouveau document avec les dimensions définies plus haut :

• largeur couv = 2x135+13,5 = 270+13,5 = 283,5 mm
• hauteur couv = 210 mm
• fonds perdus (onglet à côté des marges) : 7 mm
• pas de marge, mettre toutes les valeurs à 0
• pas de bloc de texte automatique (ne pas cocher la case)
  
  

Résultat
On obtient le résultat suivant :

Attention : le document est plus grand que la page, il y a les fonds perdus tout autour. Le trait rouge symbolise le bord de la feuille après découpage final.

Positionnement des repères

• méthodes du découpage en grilles (10 colonnes et 10 lignes par page)

  • 10 colonnes par page (la 1 et la 4) = 20 colonnes + la tranche soit 21 colonnes donc 20 repères verticaux. Nous avons par souci de simplicité choisi une largeur de tranche de 13,5mm soit 1/10 de la largeur de page (135mm). Ce qui correspond exactement à une colonne de la même largeur que les 20 colonnes et la Une et de la quatre
  • 10 lignes donc 9 repères horizontaux

• Pages - Gestion des repères - Ongler colonne/ligne
  

  
  • vérifier que l'origine du comptage se fait à partir de la page

• Pour rendre efficace ces repères, il faut activer le magnétisme des repères ET des objets (pas la grille !).
  

  

Création d'un bloc pour la tranche

• Afin de bien visualiser les limites des pages, nous allons vite créer un bloc sur la tranche, exactement caler entre les repères verticaux 10 et 11. Le magnétisme sera utile, pensez ici à déborder sur les fonds perdus hauts et bas. Le remplir avec une couleur.

Attention, ne vous fiez pas à l'aperçu à l'écran qui peut présenter des approximations entre les repères et les contours de bloc. Utilisez la fenêtre des propriétés de bloc pour vérifier les dimensions et la position.

!!! vidéo démo

Création des blocs texte

• Créer les blocs 2, 3, 5, 6, 7, 13 et 14 avec le texte sans mise en forme comme sur l'illustration suivante :
  
  

La mise en page avec grille impose de caler les blocs sur les repères. Les blocs doivent contenir un nombre entier de cases de la grille. Il est interdit de définir un bloc qui couperait une ligne ou une colonne. Cette technique, très utilisée dans la mise en page des magazines, évite de voir flotter des éléments sans réelle justification de taille ou d'emplacement.
Il existe d'autres techniques à base de repères (on dit aussi guides) qui permettent de caler les blocs, de les aligner et de donner une harmonie à l'ensemble de la composition.
Il faut toujours se rappeler que l'oeil reconstruit les lignes invisibles et que nous ressentons comme plus agréable des lignes épurées et cohérentes.

TIP - POSITIONNER TOUS LES ÉLÉMENTS
Il est fortement conseillé de toujours suivre cette méthode :

• découper le texte en différents éléments cohérents (titre, auteur, extrait, etc.)
• créer les blocs sans mise en forme, mais en introduisant TOUS les éléments textuels sur la composition.

Cela permet d'avoir une vision d'ensemble pour mieux réfléchir à l'agencement des différentes parties.

Exercice

quelques clics, moins d'une minute

Le texte du bloc 6 est un extrait de la première nouvelle. Il montre de manière sévère que notre texte a été insuffisemment nettoyé. En effet, les noms des personnages qui apparaissent sont précédés d'un "M." visiblement suivi d'une espace normale puisque les noms passent à la ligne suivante, ce qui est particulièrement laid, difficile à lire et contraire aux règles typographiques.

Vous devez donc utiliser l'outil Rechercher/Remplacer dans ce texte pour remplacer M. suivi d'une espace normale par M. suivi d'une espace insécable (rappel : espace insécable = Ctrl-espace)

Vous devez obtenir le résultat suivant

Avant : Pas bien	Après : Bien

Ce travail doit aussi être effectué sur l'ensemble du texte (les nouvelles) pour corriger l'oubli.

Mise en forme des blocs texte

• Suivre les intructions du tableau pour mettre en forme les contenus des blocs texte.
• L'outil de base est la fenêtre des propriétés de texte (F3 ou menu fenêtre).
• Ce qui nous dirige ici, c'est la recherche de l'équilibre et de l'harmonie. On oublie les mises en page automatiques des chapitres du livre. Tous les outils sont mis au service des effets graphiques et on se permettra même d'ajouter des espaces surnuméraires et des fins de paragraphes injustifiés !!!

bloc	propriétés	remarques
2	Guy de Maupassant Verdana 35pt, bold, interligne 17pt, cool black 80%, 2 paragraphes, Maupassant en capitales, texte aligné à gauche, paragraphe au bas du bloc, pas de distance entre le texte et contour de bloc
3	Contes et Nouvelles Georgia 43pt, (et 19pt), bold italic, interligne à adapter, 3 paragraphes, couelur Magenta pour l'instant, aligné à droite et au milieu du bloc (alignement vertical), pas de distance entre le texte et contour de bloc	le mot et a été volontairement réduit pour faire un effet graphique, les interlignes sont à ajuster (différent pour le 2nd et le 3ème parag) en cherchant l'harmonie
5	Contes & Nouvelles Georgia regular, 41pt, 2 paragraphes, interligne 33pt, alignement gauche et bas, pas d'espace autour, le mot et remplacé par l'esperluette (&) pour un effet graphique.	l'alignement du & a été bricolé pour se retrouver au-dessus du e de la ligne d'en dessous et dégagé des ll. Il suffit ici d'ajouter une espace.
6	texte extrait du paragraphe du livre, Georgia 10pt italic, interligne 13pt, ajout de guillemets français au début et à la fin (avec espace insécable à l'intérieur) Insérer - ponctuation et espaces et sauts, aligné à gauche et au centre verticalement, blanc, 2 mm de respiration sur les 4 bords pour la lisibilité	Dans les propriétés du bloc (F2), ne pas confondre avec la fenêtre propriétés de texte, les couleurs de fond et de contour sont positionnées à Cool black 50% (pour l'instant). Il est important de faire cela avant de changer la couleur du texte en blanc, … devinez pourquoi !

Exercice

• Proposer un texte cohérent pour la mini bio (bloc 7)
• finir la mise en forme de tous les blocs texte en essayant de se rapprocher de l'exemple fourni

Nouvelle séance

Les couleurs

• vidéo :clapper: Scribus : création de nouvelle couleur dans le nuancier

• plus de détails cf cours deuxième semestre*

Les calques

Exercice

• Trouver par vous-même la fenêtre des calques.
• Ajouter un calque et le nommer Papier.
• Dessiner sur ce calque un rectangle sur toute la surface et le remplir avec la couleur : C: 2%, M: 8%, J:28%, N: 0% que vous aurez préalablement ajoutée à votre nuancier.
• Glisser le calque vers le bas (au fond) et le verrouiller

Les images

Nous avons vu que la manipulation des blocs texte mobilise deux aspects bien distincts :

• la position, la taille du bloc et toutes les propriétés qui s'y rapportent (fenêtre propriétés).
• la mise en forme et mise en page du contenu texte et toutes les propriétés typographiques (fenêtre propriétés de texte).

Il en va de même pour les blocs image. Les propriétés du bloc sont les mêmes que pour le texte mais nous devrons cette fois jouer avec les propriétés du contenu-image que nous allons mettre dans le bloc.

Contrairement au texte, les propiétés de l'image ne se trouvent pas dans une fenêtre spécifique, mais dans un onglet de la fenêtre propriété. cf image ci-dessous

Les valeurs de positions X et Y sont calculées relativement au cadre englogant (le bloc).

La mise à l'échelle

Il est rare que le format du cadre (rapport l/h) soit le même que le format de l'image qu'on veut y insérer. Le tableau qui suit montre les différentes étapes d'insertion d'une image dans un bloc avec Scribus. (cliquer sur les images pour les agrandir)

après importation	aux dimension du cadre	sans garder les proportions	mise à l'échelle libre
L'image déborde du cadre. Le point d'exclamation en bas à droite l'indique.	On voit ici clairement que le format de l'image est différent du format du cadre. On pourra au choix rogner l'image ou ne pas remplir le cadre.	:no_entry::no_entry::no_entry: NE JAMAIS FAIRE, l'image est déformée. Le résultat est ignoble.	On adapte librement en gardant les proportions et en déplaçant l'image dans le cadre pour ne plus avoir de trou dans le bloc et pour bien recadrer l'image.

:bulb: Pour manipuler les blocs-images et/ou les images sous Scribus :

• un clic = manipulation/déplacement/ajustement du bloc (le contenant)
• double-clic = manipulation/déplacement de l'image (le contenu)

:warning: Prenez le temps de tester plusieurs fois cette manip, elle est au début souvent source de confusion et justement de mauvaise manip.

Tous les logiciels de P.A.O. ont ce genre d'astuce pour différencier le traitement des blocs et des contenus.

• vidéo :clapper: Démo Scribus : importation d'image et mise à l'échelle

Récupérer les photos

Codebarre	Illustration

Exercice

• Créer les blocs images de la couverture
• Insérer les images correspondantes et les ajuster aux blocs