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# I. Émergence des réseaux sociaux

## A. Apparition des réseaux sociaux
### 1. La notion de réseaux

Dans cette première partie, nous allons nous intéresser à l’émergence des réseaux sociaux, et leur utilité. Tout d’abord, intéressons-nous à [la notion de réseau](https://www.universalis.fr/encyclopedie/theorie-des-reseaux/1-une-approche-relationnelle/) . Jacob Levy Moreno, pionnier de la recherche en sociométrie sur les phénomènes sociaux, décrit l’individu comme un point, une relation qui serait ou non orientée. John A.Barnes, continue cette vision des liens en étudiant la sociologie et l'anthropologie dans ses thèses. Il explique que
>« *Chaque individu a un certain nombre d’amis, et ces amis ont leurs propres amis ; certains de ses amis se connaissent les uns les autres, et d’autres non. Il me semble approprié de parler de réseau pour désigner cette sphère sociale.*”

Il met ainsi des mots sur les échanges et les interactions entre individus. Emile Durkheim utilise également le terme de “réseaux” dans *Pragmatique et sociologie* , pour décrire le lien qui unirait chacun d’entre nous. Aujourd’hui, on parle de réseaux, non plus pour décrire nos relations directes avec notre entourage, mais également pour parler de nos liens virtuels.

### 2. Développement des médias sociaux

L’apparition des réseaux sociaux a bouleversé notre quotidien. C’est un nouveau rapport aux relations qui s’est créé. Un moyen d’échanger avec son entourage, de rencontrer de nouvelles personnes, et d’être informé des flux d’informations en temps réel. C’est un nouveau tournant pour l’information numérique et le domaine de la communication. Ce sont des outils qui viennent porter la notion de “réseaux” dans l’ère du temps, en l’adaptant à notre environnement digital. Remontons le temps jusqu’à la création des premiers réseaux sociaux. On peut citer Classmates, un réseau social permettant de reprendre contact avec d’anciens camarades de classe, lancé en 1995 par Randy Conrads. Sixdegrees lancés en 1997 par Andrew Weinreich fait également partie des premiers réseaux sociaux à avoir vu le jour. Le but était de communiquer à distance. Linkedin, Myspace ou encore Friendtster furent créés en 2003. Friendster fut un des premiers réseau sociaux à initier aux commentaires et à la recherche de communication avec d’autres utilisateurs. En 2004, on assiste à la création d’un mastodonte des réseaux sociaux ; Facebook, créé par Mark Zuckerberg. Facebook mis en évidence la mise à jour de notre activité avec la notion de “mur” qui permettait de suivre l’activité de ses membres. Ce fut plus tard un des premiers réseaux social à lancer la notion de “j’aime”, un tournant majeur dans l’utilisation des réseaux sociaux. Par ailleurs, Twitter a su se démarquer avec un réel flux d'information en continu qui permettait de donner son opinion, mais également d'interagir avec ceux des autres. Ce fut également le premier réseau social à exploiter le “@” pour s’adresser à une personne ou encore le tag. Plus tard, Twitter fut reconnu également pour l’utilisation du hashtag, permettant de marquer son contenu par un mot-clés, ou de regrouper un ensemble de discussions autour d’un thème. Ainsi, peu à peu, avec le temps, les réseaux sociaux affluent sur nos écrans. Aujourd’hui, chaque jour, chaque heure, chaque minute, et même chaque seconde, l’information numérique se propage sur la toile. On peut noter également, Instagram, un réseau social autour de l’image, ou encore Snapchat créé en 2011, et permettant le partage de contenu éphémère. Enfin en 2016, c’est Tiktok, un réseau social de création de vidéo de danse, ou humoristique, qui attire à son tour les internautes.

## B. Les réseaux sociaux et le prêt-à-porter

### 1. Un tremplin pour l'industrie de la mode

Les réseaux sociaux furent un tremplin pour le monde de la publicité. L’occasion d’impacter facilement et rapidement sur les internautes. Ainsi, face à l’engouement généré par les réseaux sociaux, et le nombre croissant d’inscriptions. C’est ici, une aubaine qui se présente pour les marques de prêt-à-porter. Une occasion de faire connaître ses créations rapidement et facilement. Les avantages sont nombreux. En effet, c’est l’opportunité de gagner en notoriété. Mais également, d’attirer de nouveaux clients. Un moyen d’augmenter ses ventes de manière significative et de fidéliser sa clientèle en la tenant informé en temps et en heure des stocks disponibles, des promotions ou encore des derniers arrivages. Instagram, principal réseau social de partage de photos et de vidéos, arrive en tête des médias dans les catégories modes et beauté. Le réseau social se démarque des autres réseaux sociaux quant à son intérêt sur l'image et le monde de l’habillement.
Une opportunité de taille pour les marques, qui se voient utiliser les outils numériques pour impacter sur le consommateur. Que ce soit par le recours aux stories, ou encore aux publications, c’est une véritable chasse aux abonnés qui se met en place sur les applications. C’est justement ce qu’explique Arnaud Péré dans une [interview](https://laruche.wizbii.com/monsieur-tshirt-interview) réalisée par La ruche. Le jeune Fondateur de la marque de vêtements Monsieur Tee-shirt explique que les réseaux sociaux sont “*au coeur de la stratégie médias*” de leur entreprise. Ainsi, nous allons nous intéresser à la façon dont les marques utilisent les réseaux sociaux pour booster leurs ventes.

### 2. Étude de terrain

Ainsi, j’ai réalisé une enquête de terrain à l’aide de Google Forms, afin d’en apprendre plus sur les comportements des utilisateurs de réseaux sociaux vis-à-vis des marques de prêt-à-porter. Le panel de personnes interrogées est de 50 utilisateurs, âgés de 17 à 25 ans, détenant tous un compte Instagram. La majorité d’entre eux sont abonnés à des comptes de marques de prêt-à-porter (61,5%), et ce même si les gammes proposées ne sont pas dans leurs budgets, comme avec le secteur du luxe (61,5%). La quasi-totalité du panel a affirmé avoir acheté un vêtement suite à sa découverte sur un réseau social (via la marque ou un influenceur) soit 84,6%.
Cette étude va nous permettre d’observer les habitudes de consommation des usagers et ainsi de développer notre réflexion tout au long du mémoire.