# **Pools VMware Horizon et bureaux** --- # I - **SOMMAIRE** * Introduction * Assigner des vCPUs et la RAM * Configurer les switchs virtuels des hôtes VMware ESXi * Créer une machine virtuelle pour Windows 10 * Optimiser les performances des machines virtuelles --- # II **INTRODUCTION** La planification et le choix d’installation des machines virtuelles est appellé aussi "Capacity Planning". Nous pouvons réaliser de la "Capacity Planning" pour les serveurs ou pour les bureaux virtuelles (appelé aussi poste de travail virtuel). VDI (Virtual Desktop Infrastructure) ou poste de travail virtuel fait référence à l’exécution du poste de travail d’un utilisateur dans une machine virtuelle sur le serveur dans un datacenter. La "Capacity Planning" est la planification des besoins de consolidation et d’optimisation continue des machines virtuelles (serveurs ou bureaux). Il s’agit de déterminer les ressources nécessaires à la définition de l’architecture cible. Cette phase inclut la collecte d’informations sur un environnement existant. # 1. Avantages de la virtualisation de postes de travail L’intérêt principal de la virtualisation, au sens littéral du terme, est de s’affranchir des barrières physiques ou logicielles. La virtualisation va permettre à la DSI de transformer les silos physiques en capacité virtuelle évolutive. La virtualisation de postes de travail va ainsi offrir de nombreux avantages comme : Réduction des coûts d’exploitation (OPEX, Operational Expenditure) : * Nombre réduit d’appels au support ainsi que de déplacements. >* Déploiement de nouveaux postes de travail en quelques minutes seulement. >* Mises à jour des postes uniquement sur l’image de référence. >* Sauvegardes automatisées et complètes des postes de travail et des données utilisateurs. * Des utilisateurs plus productifs : >* Moins d’interruptions de fonctionnement des postes de travail. Accès aux postes de travail virtuels depuis n’importe où dans l’entreprise. >* Accès aux postes de travail virtuels via n’importe quel périphérique d’accès. >* Diminution des vols de matériels et de données utilisateurs. * Diminution des dépenses d’investissement (CAPEX, Capital Expenditures) : >* Renouvellement moins fréquent des postes, surtout avec l’utilisation de terminaux légers. >* Fonctionnement du télétravail sans forcément fournir d’ordinateurs portables aux utilisateurs. >* Consommation des licences de virtualisation de postes de travail en fonction des connexions simultanées. >* Diminution de la consommation électrique des postes de travail. La virtualisation va aussi permettre de transformer la sécurité statique et physique du poste de travail traditionnel en une sécurité dynamique et intégrée. # 2. Concepts de virtualisation de poste de travail Il existe deux approches différentes comme le montre le schéma ci-après : Les solutions proposant les postes de travail virtuels déportés dans l’infra-structure et s’exécutant sur les serveurs, architectures 2, 3 et 4 dans cet exemple, et communément appelées RCS (Remote Client Solutions). Les solutions offrant une exécution locale de la ou des machines virtuelles sur le poste de travail de l’utilisateur, architectures 5 et 6 dans cet exemple, et communément appelées Client Side VDI. ![](https://i.imgur.com/XZjL9cU.png) # 3. Étapes recommandées pour la gestion de projets « VDI » La première étape conseillée est de définir le périmètre d’usage de la virtualisation des postes de travail, c’est-à-dire la population cible qui utilisera VMware View. Une fois la cible trouvée, le plus simple est d’évaluer le produit dans son ensemble puis de collecter les informations d’utilisation actuelles des postes de travail et des applications (il est recommandé d’utiliser des outils comme **Liquidware** par exemple). ![](https://i.imgur.com/jZsoZfv.png) Il est aussi recommandé pendant la phase d’audit d’utiliser **VMware View Planner** afin de lancer des tests de montée en charge sur vos environnements virtuels pour mesurer notamment les accès en IOPS (Input/Output Per Second) de vos utilisateurs. ![](https://i.imgur.com/uxyYwLc.png) --- # III - **Assigner des vCPUs et la RAM** **Prérequis** * Serveur physique ou virtuel * Vshpere 6.5 installé et configuré * VMware view Horizon * ISO Windows 10 disponible * DHCP installé et configuré # 1. Configuration Matériel - CPU ## 1.1 Processeurs ## Dès qu’on parle de matériel informatique - clients (pc) ou serveurs -, la description commence dans 95 % des cas par le ou les processeurs. C’est logique car il s’agit du cœur… enfin des unités de calcul. Tout comme il y a des processeurs (sockets) physiques pour les machines - physiques - les machines virtuelles comportent aussi des processeurs - virtuels. On considère le **socket comme le processeur** dans toutes les descriptions de matériel que nous rencontrons. Ceci s’explique finalement assez simplement : au niveau matériel, le socket matériel représente la prise de la carte mère sur laquelle on enclenche le microprocesseur. Donc pour clarifier les choses, on parle de socket au lieu de processeur, ce qui évite les confusions avec les cœurs. ## 1.2 La notion de vCPU et HEC ## Qu’est-ce qu’un vCPU ? Un vCPU représente la possibilité pour une machine virtuelle de gérer des files d’instructions (des calculs) que l’on appelle « thread » ou « fil ». En parlant de vCPU, on part en fait du CPU qui signifie Central Processing Unit, ou unité centrale de traitement. C’est ce composant qui exécute les instructions envoyées par des programmes ou les systèmes d’exploitation. C’est à peu près la définition que l’on peut voir partout, cependant je trouve qu’il y manque un petit quelque chose, une précision qui fait que le doute n’est plus permis. L’idée sous-jacente est qu’un vCPU n’est qu’un CPU (virtuel, certes) et que donc comme la plupart des CPU sont multicœurs, les vCPU peuvent aussi comprendre plusieurs cœurs. C’est d’ailleurs (officiellement) prévu depuis vSphere 5, qui permet via l’interface graphique de configurer le nombre de « vCores » d’un vCPU. Ainsi donc, quand VMware parle de vCPU, il est supposé en fait : vCPU simple cœur (single core). Afin d’éviter toute confusion, on utilisera la notion de contexte d’exécution matériel (**HEC pour Hardware Execution Context**), qui correspond à la possibilité de gérer un thread. Ainsi, une machine virtuelle disposant de 8 HEC pourra être indifféremment configurée comme suit : * 1 vCPU - 8 cœurs * 2 vCPU - 4 cœurs chacun * 4 vCPU - 2 cœurs chacun En considérant le même nombre de HEC, quel est donc l’intérêt d’une configuration plutôt qu’une autre ? La notion de licences applicatives est un élément de réponse évidemment : certaines licences logicielles dépendent du nombre de processeurs (sockets) et il y a donc un bénéfice à multiplier le nombre de cœurs dans une machine virtuelle. D’ailleurs, ce cas n’est pas réservé aux machines virtuelles : les serveurs ESXi sont licenciés au processeur, sans limite au nombre de cœurs. En tout cas, lors de la configuration des machines virtuelles, il faut garder à l’esprit qu’il ne sera pas possible d’attribuer plus de HEC que ne permet la machine physique. Par exemple, pour un serveur bihexacore (2 processeurs de 6 cœurs chacun, donc 12 cœurs au total - hors hyperthreading), il ne sera pas possible de dépasser 12 HEC par machine virtuelle. Par contre, plusieurs machines virtuelles pourront utiliser 12 HEC (ou moins). Comment expliquer cela ? Ce n’est en fait pas très compliqué : un cœur de processeur est capable d’exécuter un nombre d’instructions en une seconde. Ce nombre est prédéfini (il peut varier, nous verrons cela plus tard). C’est la fréquence, exprimée en (Giga) Hertz. À partir du moment où ce processeur est à disposition du système ESXi, c’est ce dernier qui gère les « connexions » machine virtuelle - processeur physique (cœur). Ces connexions pouvant être modifiées très rapidement (de 2 à 40 millisecondes), les processeurs physiques sont utilisés au mieux et par plusieurs machines virtuelles simultanément. Chaque machine virtuelle consomme en fait ce qu’on appelle du « temps CPU ». Dans l’exemple du serveur bihexacore, il est donc possible de configurer plusieurs machines virtuelles avec 12 HEC. ## 1.3. Le multicœur et l’hyperthreading ## ### a. Les différences L’hyperthreading consiste à faire voir à un OS deux processeurs physiques alors qu’il n’y en a qu’un seul en réalité. Les avantages de l’hyperthreading sont les suivants : Amélioration du support de code multithreadé (le code doit supporter le multithread). Gestion de plusieurs threads en même temps. Potentielle augmentation de nombre d’utilisateurs. Le multicœur consiste à faire voir à un OS plusieurs processeurs (cœurs physiques) qui font partie (ou non) du même processeur physique. Les avantages du multicœur sont les mêmes que pour l’hyperthreading. Par contre, il faut distinguer les inconvénients des deux. Dans le cas de l’hyperthreading, le processeur fait croire à l’OS qu’il y a deux processeurs en créant deux processeurs logiques, cependant, autant les deux processeurs logiques ont des registres séparés, autant le bus et le cache système sont bel et bien partagés. En général, les performances d’une application en multithreading sont meilleures en multicœur qu’en hyperthreading. Dans le cas ou une application gère l’hyperthreading, cela peut devenir très intéressant et le gain de performance peut aller jusqu’à 30 %. Dans ce cas et pour simplifier, l’application va envoyer plusieurs instructions simultanément et en attendre le résultat mais l’astuce réside dans le fait que les instructions sont de nature différente et peuvent être calculées par le même cœur quasiment simultanément. ### b. La gestion de l’ESXi Le serveur ESXi gère l’hyperthreading et il est conseillé de l’activer dans le BIOS ou EFI du serveur. Si l’on ne souhaite pas utiliser l’hyperthreading, il est possible de le désactiver au niveau du serveur ESXi. Sachant que l’hyperviseur prend en compte l’hyperthreading, le désactiver est réservé pour des situations particulières. Ce qu’il faut savoir c’est que pour une machine virtuelle, si celle-ci a plus d’un HEC, ces HEC ne seront pas liés au même cœur physique. Voici un exemple de machine virtuelle contenant 4 vCPU simple cœur sur un processeur physique bicœur avec hyperthreading activé : ![](https://i.imgur.com/kZDDfzk.png) Le HEC utilisé pour un vCPU peut changer régulièrement car c’est le VMkernel qui gère la répartition et l’équilibrage de charge. Le changement de HEC pour un vCPU peut avoir lieu aussi souvent que toutes les 20 millisecondes. Pour toute exécution d’une instruction, l’hyperviseur devra disposer d’un HEC libre. Dans le schéma précédent, la machine virtuelle, qu’elle soit configurée avec un vCPU de quatre cœurs, quatre vCPU simple cœurs ou deux vCPU bicœurs, dispose de 4 HEC. L’hyperviseur « attendra » d’avoir 4 HEC à disposition avant d’exécuter une instruction CPU pour cette VM. Le fait de configurer la plupart des machines virtuelles avec plusieurs vcores ou vCPU se révèle être une source potentielle de ralentissements et latences au niveau de l’infrastructure virtuelle. Il est donc conseillé d’attribuer un vCPU simple cœur par défaut à chaque machine virtuelle sauf indications ou prérequis contraires (généralement cela concerne l’application qui fonctionnera sur le système invité). # 2. Configuration Matériel - RAM --- RAM "Random Access Memory", "mémoire vive" ou "mémoire" est la mémoire informatique dans laquelle peuvent être stockées, puis effacées, les informations traitées par un appareil informatique. La dotation en mémoire a explosé ces dernières années, et ceci peut être attribué en majorité à la virtualisation. Il n’est pas rare aujourd’hui de voir des serveurs contenant plus de 400 Go de mémoire vive. Évidemment, ces serveurs sont destinés à supporter la couche logicielle ESXi (ou tout autre hyperviseur, en fait). La mémoire est souvent considérée comme le deuxième goulet d’étranglement ou facteur limitant après le stockage. Lorsqu’on crée des machines virtuelles et qu’on observe au niveau des interfaces d’administration, il convient de distinguer : La Host physical memory : c’est la mémoire visible par l’hôte physique. La Guest physical memory : c’est la mémoire que voit l’OS invité dans la machine virtuelle. La Guest virtual memory : c’est un espace mémoire contigu présenté par l’OS invité aux applications. ![](https://i.imgur.com/R5rgRD0.png) ## 2.1. Allocation L’allocation de mémoire au niveau d’un système invité paraît simple : on configure la machine virtuelle avec la quantité de mémoire qu’on lui attribue. Par contre, la notion un peu moins simple est la suivante : il n’y a pas de lien direct entre la quantité de mémoire qu’on peut attribuer à une machine virtuelle et la quantité de mémoire physiquement présente au niveau de l’ESXi. En d’autres termes, on peut attribuer autant de mémoire qu’on veut à une machine virtuelle, même si l’on dépasse la quantité de mémoire totale d’un ESXi. ## 2.2. Surallocation Attribuer plus de mémoire que ce qui est réellement disponible est appelé surallocation ou « overcommitment ». Ce n’est pas un problème, à partir du moment où ce phénomène est contrôlé. Prenons l’exemple d’un hyperviseur doté de 128 Go de mémoire vive. Dans l’inventaire de ce serveur, il y a 20 machines virtuelles. Ces 20 machines virtuelles sont configurées avec 12 Go de mémoire vive. Après un rapide calcul, on se rend compte qu’on a attribué 12 x 20 = 240 Go de RAM. Est-ce un problème ? C’est possible. Si seulement un quart des machines virtuelles est régulièrement en fonctionnement, cela fait 12 x 5 = 60 Go de mémoire. Aucun souci vu que le serveur a 128 Go de RAM. Il convient de prendre en compte le fait suivant : la précédente affirmation est valide si on considère que chaque machine virtuelle consomme systématiquement 100 % de la mémoire vive attribuée. Il est donc encore plus tentant de faire de la surallocation quand les machines virtuelles n’utilisent pas la totalité de la mémoire, ce qui est assez souvent le cas. La surallocation n’est donc absolument pas nocive pour un environnement virtualisé tant qu’elle est surveillée. L’hyperviseur dispose cependant de mécanismes d’économie (optimisation) de la mémoire vive. ## 2.3. Transparent Page Sharing intra et inter VM Le TPS, ou Transparent Page Sharing est le plus cité, et paradoxalement le moins bien connu. C’est le premier processus d’optimisation de la mémoire déclenché par l’hyperviseur. Le principe est simple : il y a plusieurs machines virtuelles en fonctionnement hébergées sur un hyperviseur. Pour toutes ces machines virtuelles, L’ESXi parcourt les pages mémoires chargées et utilisées. Les pages identiques sont mutualisées et un pointeur est créé afin qu’une seule copie soit chargée et utilisée par plusieurs machines virtuelles ou plusieurs processus dans une machine virtuelle. Il n’y a aucune incidence au niveau des systèmes invités car à chaque modification d’une page mémoire en particulier, le serveur hôte crée une copie spéciale (copy on write). Il peut y avoir des pages identiques pour une même machine virtuelle, ou des pages identiques retrouvées au niveau de plusieurs machines virtuelles. On parle donc de TPS intra-VM ou TPS inter-VM : ![](https://i.imgur.com/DCZmc7N.png) Plus il y a de machines virtuelles du même type (système d’exploitation et applications) fonctionnant sur un hyperviseur, plus le Transparent Page Sharing se révèle efficace. C’est particulièrement approprié pour les machines de type VDI (Virtual Desktop Infrastructure - virtualisation de postes de travail). # 3. **Configurer les switchs virtuels des hôtes VMware ESXi** En matière de réseau, on peut noter que chez VMware, les concepts associés au réseau virtuel sont assez simples à comprendre. C’est aussi certainement grâce à la représentation proposée au niveau des interfaces graphiques. Les principes principaux sont les suivants : Le réseau est présenté sous la forme de commutateurs Ethernet virtuels ou vSwitches. Il peut y avoir plusieurs vSwitches par hyperviseur. Les éléments principaux sont les suivants : Les cartes réseau physiques (pNIC pour physical network interface cards) appelées vmnic au niveau de l’hyperviseur. Une vmnic ne peut être rattachée qu’à un seul vSwitch. Un vSwitch peut être configuré avec plusieurs vmnic. Les cartes réseau virtuelles (vNIC) dont chaque machine virtuelle dispose (au moins une). Les groupes de ports (ports groups), ensemble logique comprenant un ou plusieurs ports virtuels. Les ports groups sont configurés sur les vSwitches. Il existe deux types de ports (groups) : VMkernel port : ce port permet à l’hyperviseur de communiquer avec le milieu extérieur. Les cas pratiques sont : l’accès au stockage sur le réseau (NAS, SAN iSCSI ou FCoE) ainsi que les migrations de machines virtuelles par exemple (vMotion). Une adresse IP est requise pour chaque VMkernel port. Virtual Machine Port Group (VMPG) : ce type de groupe de ports permet aux machines virtuelles de communiquer avec d’autres machines virtuelles et des machines physiques. Une vNIC (d’une machine virtuelle) doit être connectée à un VMPG. Une machine virtuelle peut avoir plusieurs vNIC connectées à des VMPG différents. ## 3.1. Le vSwitch standard Le vSwitch standard ou vSS (vNetwork Standard Switch) est le plus courant. Il existe depuis bien avant vSphere (Virtual infrastructure en version 3.x par exemple). Un vSwitch est local au serveur ESXi, c’est-à-dire que la configuration doit être répétée sur chaque hyperviseur pour obtenir une configuration unifiée. Chaque hyperviseur VMware installé comporte un vSwitch (vSwitch0) avec la configuration suivante : ![](https://i.imgur.com/lssJeRc.png) On remarque que, par défaut, aucun VLAN n’est configuré. ## 3.2. Le vSwitch vMotion Le vSwitch1 avec la configuration suivante implémente l'option vMotion ![](https://i.imgur.com/4WsPFW2.png) Vmotion une option qui a pour but de faciliter la gestion et l'organisation des machines virtuelles au sein d'une entreprise. En effet, le "vMotion" est un module de la suite VMware vSphere qui permet de migrer des machines virtuelles "à chaud" sans qu’il y ait d’interruption de service. Il est bien évidemment possible également d'effectuer cette opération "à froid". ## 3.3. Le vSwitch Management Le vSwitch2 serait configure pour un réseau dédié a l’administration ou « Management Network » ![](https://i.imgur.com/JE8Xrhr.png) Il est conseillé de mettre au moins 2 interfaces physiques pour assurer la disponibilité de l’interface d’administration ## 3.4. Choisir le bon protocole d’affichage La solution de virtualisation de poste de travail sous VMware View repose techniquement sur le déport d’affichage de machines virtuelles ou physiques vers le poste client ou le terminal léger. Afin de proposer une bonne expérience utilisateur sur la solution VMware View, il est fondamental de bien comprendre et de bien choisir le protocole d’affichage. VMware View propose 3 protocoles d’affichage comme Microsoft RDP (Remote Desktop Protocol), PCoIP (PC over IP émanant de Teradici) et HP RGS (Remote Graphic Software). ### 3.4.1. Microsoft RDP Le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) de Microsoft est inclus par défaut dans toutes les versions de Microsoft Windows. VMware View ne supporte que les versions de RDP supérieur à la version 6.0. Il est recommandé de mettre à jour le client RDP sur les postes distants afin de bénéficier des meilleures performances et des fonctionnalités avancées de RDP. Windows XP SP3 ainsi que Windows Vista incluent la version 6.1 de Microsoft RDP. Windows 7 intègre la version 7.0 de RDP et Windows 7 SP1 inclut la version 7.1. La version 7.1 de RDP inclut certaines fonctionnalités issues du rachat de Calista par Microsoft dont notamment la partie RemoteFX. RemoteFX va permettre d’améliorer l’expérience utilisateur en offrant une expérience 3D complète au sein d’une machine virtuelle (comme la gestion de la couche Aero, Flash ainsi que Microsoft Silverlight). RemoteFX va aussi apporter plus de possibilités de redirections de périphériques USB connectés sur les postes client vers les postes de travail distants sous VMware View, virtuels aussi bien que physiques. RemoteFX apporte une couche de gestion des imprimantes locales via Easy Print, permettant ainsi à l’utilisateur final d’utiliser l’imprimante locale USB ou sur port LPT dans la session distante. Le protocole va aussi inclure une fonctionnalité de redirection des disques locaux évolués en "plug and play", notamment autour des disques USB. Grâce à RemoteFX les utilisateurs pourront aussi s’authentifier sur leurs postes de travail distants via des lecteurs de cartes à puce (ou clés token) installés en local sur les postes clients et redirigés dans les sessions distantes. RemoteFX inclut aussi plusieurs canaux virtuels permettant de faire transiter des données audio bidirectionnelles en incluant la gestion des microphones sur le poste client. Pour pouvoir l’utiliser avec VMware View, il faut seulement activer la fonctionnalité. Sous Windows 10, il faut activer les options d’Utilisation à distance comme ci-dessous : ![](https://i.imgur.com/mng3eUr.png) Il faudra faire bien attention à ajouter les groupes d’utilisateurs VMware View dans la liste des utilisateurs pouvant utiliser le bureau à distance comme montré dans l’exemple ci-dessus. Il est recommandé de créer un groupe du domaine contenant l’ensemble des utilisateurs de VMware View et d’ajouter directement ce groupe dans le poste de travail distant aux utilisateurs ayant les droits d’utilisation du bureau distant. Une fois les manipulations utilisateur effectuées, il est important de configurer le firewall des postes de travail distants sous VMware View afin d’accepter en entrée le port TCP de Microsoft RDP, le 3389. 2. PCoIP Le protocole PCoIP (PC over Internet Protocol) est fourni sous VMware View grâce au codéveloppement avec la société Canadienne Teradici. ![](https://i.imgur.com/EaGEDVs.png) PCoIP est un protocole de haute performance qui améliore grandement l’expérience de l’utilisateur sur son poste de travail VMware View. Avec la nouvelle version VMware View 5, PCoIP est proposé comme protocole d’affichage à distance par défaut. Le protocole PCoIP est un protocole approprié pour les utilisateurs exécutant des tâches récurrentes jusqu’aux utilisateurs exécutant des tâches de conception nécessitant une haute qualité d’affichage ainsi qu’un nombre élevé d’images par seconde. Le protocole PCoIP est conçu pour une utilisation à la fois sur un réseau LAN et WAN : Sur les réseaux locaux, le rendu est plus rapide et plus fluide qu’avec les protocoles d’affichage distants traditionnels. Sur les réseaux WAN, le protocole d’affichage permet de fonctionner avec des latences plus élevées ou une bande passante réduite. Le protocole PCoIP est un protocole sécurisé et utilise le cryptage et la compression logicielle (ou matérielle via l’utilisation de cartes physiques Teradici). La principale différence entre le protocole PCoIP et les autres protocoles du marché réside dans le fait que PCoIP est basé sur le protocole UDP (User Datagram Protocol). Contrairement au protocole TCP, où il n’y a aucune donnée manquante même après de nombreuses interruptions d’envoi de données, en UDP quand un message est envoyé, il n’y a aucune vérification de sa bonne réception. Il n’y a donc aucune notion de reconnaissance, retransmission ou timeout. Cependant, le PCoIP valide occasionnellement la bonne réception des paquets via le port TCP 4172 pour s’assurer que la machine virtuelle ou physique est toujours active. # IV - **Créer une machine virtuelle pour Windows 10** Ce guide d'installation explique, étape par étape, l'installation du système d'exploitation Windows 10 sur une machine virtuelle (VM) exécutée dans l'environnement VMware ESXi 6.5. La prise en charge officielle de Windows 10 dans les produits VMWare est disponible dans les versions suivantes d'ESXi: • ESXi 5.5, ESXi 5.5 Update 1, Update 2 et Update 3 • ESXi 6.5 et supérieur Nous allons utiliser l'image Windows 10 au format de fichier ISO. Celui-ci est disponible en téléchargement sur le site Web de Microsoft. Dans notre exemple, nous utilisons l'image « Windows 10 x64 Professional Fr » avec pour version « 1909 : Windows 10 November 2019 Update ». Cette image est présente dans la banque de données "DTS-LUN0-SAS" accessible l'onglet stockage. ![](https://i.imgur.com/f32w1UF.png) * Connectez-vous à votre console de gestion VMware via vSphere Client. Vous devez créer une nouvelle machine virtuelle. Sélectionnez l'hôte ESXi souhaité, faites un clic droit dessus et sélectionnez Nouvelle machine virtuelle . ![](https://i.imgur.com/V0PaNL5.png) * Entrez le nom de la machine virtuelle (vm_master_w10) ![](https://i.imgur.com/RgjtRt0.png) * Sélectionnez une ressource de calcul ![](https://i.imgur.com/oYCoV3I.png) * Sélectionnez un stockage ![](https://i.imgur.com/wVcVnNT.png) * Sélectionnez la compatibilité "version ESXi 6.5 et ultérieures" ![](https://i.imgur.com/y5k75BY.png) * Sélection un système exploitation invité ![](https://i.imgur.com/XiAFJun.png) * Sélection 2 CPU, 1 coeur par socket et cochez l'option "Activez l'ajout à chaud du CPU" ![](https://i.imgur.com/zcjrZiW.png) * Sélection 4096 Mo de capacité mémoire et cochez l'option "Connexion mémoire à chaud" ![](https://i.imgur.com/P7NOLPt.png) * Acceptez par défaut les 32 Go pour le disque dur ![](https://i.imgur.com/xvFV6zx.png) * Acceptez par défaut la configuration "VM Network" et la case cochée "Connecter" ![](https://i.imgur.com/IxOY5Am.png) * Connectez le fichier ISO Windows 10 pro au lecteur CD/DVD >* Choisissez "Fichier ISO Banque" au niveau de la ressource "Nouveau lecteur CD/DVD" ![](https://i.imgur.com/Y47D7sD.png) >* Cliquez la case "Connecter" ![](https://i.imgur.com/9SgXW1U.png) >* Sélectionnez Fichier "Win10_1909_French_x64.iso"" au niveau du répertoire "ISO" du LUN "DTS-LUN0-SAS" ![](https://i.imgur.com/Yo2amAJ.png) >* Cochez la case "Connecter" puis cliquez sur suivant ![](https://i.imgur.com/9SCTmrc.png) * Cliquez sur "Terminer" ![](https://i.imgur.com/SA2y01X.png) La VM "vm_master_w10" * Démarrez la VM en cliquant sur "Mettre sous tension" ![](https://i.imgur.com/cG1iMz2.png) * Cliquez sur l'icone de la "console VMware à distance" ![](https://i.imgur.com/JHIpG1q.png) * Cliquez sur le bouton "Ouvrir VMware Remote Console" ![](https://i.imgur.com/WZHpbPt.png) * La connexion est en cours ![](https://i.imgur.com/RQPWk30.png) * Saissez les préférences de langue, clavier, format horaire et monaitaire puis cliquez sur suivant ![](https://i.imgur.com/448Z7cf.png) * Cliquez sur "Installer maintenant" ![](https://i.imgur.com/qk1PjEA.png) * Acceptez les termes du contrat de licence et cliquez sur "Suivant" ![](https://i.imgur.com/DjRGXIp.png) * Cliquez sur le paragraphe "Personnalisé : installer uniquement Windows (avancé)" ![](https://i.imgur.com/auUi1l5.png) * Cliquez sur "Lecteur 0 Espace non alloué" puis sur "Suivant" ![](https://i.imgur.com/JP3AcOt.png) * Visualisez l'installation de windows ![](https://i.imgur.com/WkL0lcY.png) * Sélectionnez la région "France" puis sur le boutton "Oui" ![](https://i.imgur.com/2ZqDxN5.png) * Sélectionnez la disposition de clavier "Français" puis sur le boutton "Oui" ![](https://i.imgur.com/eLsqshu.png) * Saisissez un nom d'un utilisateur puis cliquez sur le bouton "Suivant" ![](https://i.imgur.com/dEobto3.png) * Saisissez un mot de passe puis cliquez sur le bouton "Suivant" ![](https://i.imgur.com/Gks4dJL.png) * Arrétez la VM ![](https://i.imgur.com/ixy9UZ8.png) * Sélection la VM, cliquez l'onglet "Configuration", "Matériel VM", décochez la case "Connecter" au niveau de la ressource "lecteur CD/DVD 1" ![](https://i.imgur.com/QMz5JYJ.png) * Sélectionnez dans la liste déroulante "Périphérique cliente" ![](https://i.imgur.com/4qpBUhe.png) * Démarrez la VM puis installez "VMtools" ![](https://i.imgur.com/wNHckJV.png) * Cliquez sur le lien "Installation de VMware Tools" ![](https://i.imgur.com/rIAVkV1.png) * Cliquez sur le bouton "Monter" ![](https://i.imgur.com/mlWk7nU.png) * Cliquez sur l'icone de la "console VMware à distance" ![](https://i.imgur.com/JHIpG1q.png) * Cliquez sur le bouton "Ouvrir VMware Remote Console" ![](https://i.imgur.com/WZHpbPt.png) * Ouvrir "Explorer" et cliquez sur le lecteur de DVD ![](https://i.imgur.com/fDJUnFV.png) * Cliquez sur le fichier "Setup64" ![](https://i.imgur.com/1rx2EJe.png) * Cliquez sur le bouton "Oui" ![](https://i.imgur.com/WKDLSUx.png) * Cliquez sur "Suivant" ![](https://i.imgur.com/M6h4aej.png) * Cliquez sur le bouton radio "Typique" puis sur le bouton "Suivant" ![](https://i.imgur.com/99RnItD.png) * Cliquez sur le bouton "Installer" ![](https://i.imgur.com/Rawd8kf.png) * Cliquez sur le bouton "Terminer" ![](https://i.imgur.com/v6QF2mB.png) * Cliquez sur le bouton "Oui" pour redémarrer le poste de travail ![](https://i.imgur.com/aitrknd.png) * Paramètrer les DNS au niveau des propriétés de protocoles TCP/IP puis redémarrer ![](https://i.imgur.com/C56GPqq.png) * Intégrer la machine dans le réseau formation-five.lan ![](https://i.imgur.com/kJ0sd2w.png) --- # V - **Optimiser les performances des machines virtuelles** # 1. Gestion énergétique * Ecrivez dans la barre de recherche Windows « Modifier le mode de gestion » et appuyez sur la touche entrée. ![](https://i.imgur.com/3HtW7kA.png) * Choisissez les paramètres "Jamais" pour "Eteindre l'éran" et "Mettre l'ordinateur en veille" et clique sur le bouton "Enregistrer les modifications" ![](https://i.imgur.com/htwdO3i.png) * Fermez la fenêtre "Options d'alimentation" ![](https://i.imgur.com/hQFwcM0.png) # 2. Redirection de profil Faire suivre les données de l'utilisateur Utiliser les GPO pour la redirection de profile Toutes les données sont stockées sur un serveur de fichier en dehors du poste de travail Provisionner les applications de manière dynamique et par groupe d'utilisateur View Persona Management pour mécanisme sme plus poussés # 3. Désactivation du service Thèmes * Ecrivez dans la barre de recherche Windows « Services » et appuyez sur la touche entrée. ![](https://i.imgur.com/QKFrzWY.png) * Déplacez le curseur de l'ascenseur pour se positionner sur le service "Thèmes" puis cliquez sur le bouton droit de la souris et cliquez sur "Propriétés" ![](https://i.imgur.com/gD9oNyW.png) * Sélectionnez le type de démarrage "Manuel" et cliquez sur le bouton "Arréter" si le service est démarré puis cliquez sur "OK" ![](https://i.imgur.com/nYLsdPz.png) * Fermez la fenêtre "Services" ![](https://i.imgur.com/459BOZJ.png) # 3. Autres optimisation ## 3.1 - Options de performance * Ecrivez dans la barre de recherche Windows « Régler l'apparence » et appuyez sur la touche entrée. ![](https://i.imgur.com/s6fQW2h.png) * Cliquez sur le bouton radio "Ajuster afin d'obtenir les meilleures performances" et cliquez sur "OK" ![](https://i.imgur.com/EkoY0B1.png) ## 3.2 - Suppression des programmes * Ecrivez dans la barre de recherche Windows « Panneau de configuration » et appuyez sur la touche entrée. ![](https://i.imgur.com/LMlQSby.png) * Cliquez sur "Désinstaller un programme" ![](https://i.imgur.com/O7P9bwi.png) * Cliquez sur "Activer ou désactiver des fonctionnalités Windows" ![](https://i.imgur.com/HI21VzM.png) * Désactivez la ou les fonctionnalité(s) à désinstaller comme par exemple "Fonctionnalités multimédias" ou "Tablet"... puis cliquez sur "OK" ![](https://i.imgur.com/0xhGlze.png) * Cliquez sur la croix pour fermer la fenêtre "Programmes et fonctionnalités" ![](https://i.imgur.com/C2MXulz.png)