# Négentropie ou le partage des savoirs sous licence libre pour lutter contre les phénomenes d'Entropie [TOC] ###### Néguentropie au Festival du Printemps des cartes 2024 ### l'esprit de la contre-culture pour réenchanter le monde ? Tim Berners-Lee, chercheur britannique, a inventé le Web au CERN en 1989. À l’origine, le projet, baptisé « World Wide Web », a été conçu et développé pour que des scientifiques travaillant dans des universités et instituts du monde entier puissent s'échanger des informations instantanément. [Naissance du web](https://https://home.web.cern.ch/fr/science/computing/birth-web) ### Pour un numérique néguanthropique #### Des technologies pour favoriser la noodiversité Comme l’a montré le philosophe Bernard Stiegler, les technologies numériques sont intrinsèquement ambivalentes : lorsqu’elles sont mises au service de l’économie des données et de la captation des attentions, elles donnent lieu à des processus d’uniformisation des pensées et de grégarisation des comportements. A l’inverse, lorsqu’elles sont conçues et développées comme des supports de savoirs contributifs, elles permettent l’expression des singularités et la confrontation des points de vues. Face aux innovations disruptives, comment mettre le numérique au service de la néguanthropie, c’est-à-dire, de la diversité noétique et de l’intelligence collective ? Nous explorerons ces questions à travers des réflexions théoriques qui s’articuleront à la présentation d’une œuvre à la fois numérique et sensible #### De la néguentropie à la néguanthropie : de l’information aux savoirs Dès les années 1970, Nicholas Georgescu-Roegen insistait sur la nécessité de dépasser le modèle mécaniste qui sous-tend l’économie classique pour envisager la dimension intrinsèquement entropique du processus économique. Bernard Stiegler soutient quant à lui que dans le champ philosophique et scientifique, la question de l’entropie a été ou bien ignorée, ou bien accaparée par la théorie de la communication, donnant lieu à toutes sortes de confusions. Pour clarifier ce débat et expliciter la notion, Bernard Stiegler engage à distinguer l’anti-entropie produite par l’organisation et l’évolution biologique et l’anti-anthropie produite par les savoirs toujours sociaux et collectifs. Alors que selon la théorie de la communication, la notion de « néguentropie » devait servir à calculer une quantité calculable d’information échangeable sur un marché, la théorie de l’exosomatisation conduit quant à elle à la notion de « néguanthropie », qui doit permettre de penser la valeur incalculable des savoirs, dans des sociétés de plus en plus automatisées et prolétarisées. Source : [Organoesis](https://organoesis.org/entropocene-et-epistemologie-complements) ### Néguentropie Néguentropie est une installation artistique qui vise à mobiliser les savoir-faire des participants en leur proposant de réaliser la construction d’un espace ludique et d'expérimenter un atelier de cartographie. A partir des recherches de Bernard Stiegler sur la néguanthropie, de Philippe Rivière sur les projections cartographiques et de quelques références au monde de Jean Oury, cet atelier permet de découvrir la diversité des représentations possibles de la planète et d'interroger leurs influences sur notre perception du monde. Comment les représentations (carto)graphiques du monde transforment-elles nos représentations mentales ? Ce questionnement est l’opportunité de faire émerger une multiplicité de points de vues et de nouvelles bifurcations qui seront documentées à travers un dispositif numérique permettant le partage des expériences et leur interprétation dans l'après-coup. ### La structure construite à partir de la Projection AirOcean de B. Fuller #### La projection AirOcean de B. Fuller par Philipe Rivière Le patent (brevet) sur la projection (déposé par Fuller) a expiré depuis longtemps, mais le code écrit par Gray pour le calcul n'avait pas de licence libre. J'ai recréé un code à partir de son article mathématique publié (car ça, c'est libre), et je l'ai placé dans le domaine public en 2018 <iframe width="100%" height="550" frameborder="0" src="https://observablehq.com/embed/@fil/buckminster-fullers-triangle-transformation?cells=TRIANGLE%2Cviewof+animation"></iframe> j'évite aussi de parler de la projection Dymaxion, car Dymaxion™ est un trademark. Dans D3 ça s'appelle donc la projection AirOcean de Fuller, et mon code implémente la projection triangulaire de Gray/Fuller. <iframe width="100%" height="400" frameborder="0" src="https://observablehq.com/embed/@fil/airocean-projection?cells=AIROCEAN"></iframe> <iframe width="100%" height="500" frameborder="0" src="https://observablehq.com/embed/@fil/triangular-tiling-of-icosahedron?cells=viewof+bucky%2Cmap"></iframe> ### Montage de la structure et pliage de la toile l'œuvre Néguentropie se compose d'une structure en bambou recouverte d'une toile de jute sur laquelle nous avons fixer la projection AirOcean de Fuller. Afin de pouvoir déplacer l'œvre dans différents lieux et de permetre ainsi de nouvelle rencontre avec des partenaires, des intervenants et des publiques et ainsi favoriser la noodiversité, la structure en bambou est montable et demontable et la toile de jute à étè assemblé de maniére à pouvoir se plier. L'étape de montage préalable à l'atelier des Planètes de papier et de la vidéo time-lapse procéde au cheminement philosophique auquel j'invite les publiques à contribuer dans la mesure de leur disponibilité. Le dépliage et le pliage singulier de la toile s'adapte en fonction du lieu et du nombre de participants, celui-ci reste à inventer presque à chaque fois... ![Néguentropie - Pliage](https://hackmd.io/_uploads/SJbjwa1uC.jpg) ### La recette des Planètes de papier et la vidéo time-lapse Un atelier Vidéo Paper Planet est proposé au public : construction 3D en papier d'une projection réalisée à partir de la bibliothèque graphique JavaScript [D3](https://d3js.org/what-is-d3) qui permet l'affichage de données numériques sous une forme graphique et dynamique. Cet atelier permet de découvrir une pratique ludique du numérique sans écran et sollicite de nouveau l'attention profonde des participants qui est souvent délaissée voire malmenée par l'économie de l'attention. Ces planètes de papier ont été conçues pour la conférence D3.js de San Francisco, en septembre 2017, où elles ont été testées par un public d’informaticien·nes qui ont pu ainsi jouer à « couper/coller ». Rien de tel que ces manipulations manuelles pour comprendre la façon dont fonctionnent les projections cartographiques, et ressentir de combien elles diffèrent de la vraie forme du globe. Voici une recette pour les reproduire, et des fichiers PDF à télécharger si vous souhaitez les imprimer et jouer chez vous. https://www.visionscarto.net/la-recette-des-planetes-de-papier ### Do.Doc > Conçu par l'[Atelier des chercheurs](https://latelier-des-chercheurs.fr/) pour documenter et créer des récits à partir d'activités pratiques, do•doc (prononcer doudoc) est un outil libre et modulaire, qui permet de capturer des médias (photos, vidéos, sons et stop-motion), de les éditer, de les mettre en page et de les publier. Son design composite permet de le reconfigurer de manière à ce qu'il soit le plus adapté possible à la situation dans laquelle il est déployé. Une trace de l’expérience est conservée grâce au son, à la vidéo, à l’écrit via le logiciel Do.doc. Conçu par ,l'Atelier des chercheurs pour documenter et créer des récits à partir d'activités pratiques, do•doc (prononcer doudoc) est un outil libre et modulaire, qui permet de capturer des médias (photos, vidéos, sons et stop-motion), de les éditer, de les mettre en page et de les publier sur le web. Les vidéos réaliser ou le geste de "camerer" comme le dit Fernand Deligny, lors des différents moments des ateliers sont rassemblé sur l'outil Do•doc afin de s'inscrire symboliquement dans la démarche de l’« économie contributive » et du « web herméneutique » initier et penser par Bernard Stiegler notamment dans [La Société automatique 1. L'avenir du travail](https://www.fayard.fr/livre/la-societe-automatique-9782213685656/). Le tout sous Licence Art-Libre. https://do.doc.neguentropie.art/ ### La Licence Art Libre Avec la Licence Art Libre, l’autorisation est donnée de copier, de diffuser et de transformer librement les œuvres dans le respect des droits de l’auteur. Loin d’ignorer ces droits, la Licence Art Libre les reconnaît et les protège. Elle en reformule l’exercice en permettant à tout un chacun de faire un usage créatif des productions de l’esprit quels que soient leur genre et leur forme d’expression. Si, en règle générale, l’application du droit d’auteur conduit à restreindre l’accès aux œuvres de l’esprit, la Licence Art Libre, au contraire, le favorise. L’intention est d’autoriser l’utilisation des ressources d’une œuvre ; créer de nouvelles conditions de création pour amplifier les possibilités de création. La Licence Art Libre permet d’avoir jouissance des œuvres tout en reconnaissant les droits et les responsabilités de chacun. Avec le développement du numérique, l’invention d’internet et des logiciels libres, les modalités de création ont évolué : les productions de l’esprit s’offrent naturellement à la circulation, à l’échange et aux transformations. Elles se prêtent favorablement à la réalisation d’œuvres communes que chacun peut augmenter pour l’avantage de tous. C’est la raison essentielle de la Licence Art Libre : promouvoir et protéger ces productions de l’esprit selon les principes du copyleft : liberté d’usage, de copie, de diffusion, de transformation et interdiction d’appropriation exclusive. https://artlibre.org/ ### le rytme de l'œuvre "se faisant" ouvre une voie vers le point gris d'où le monde se cristallise et nous apparait. « Abîme » dit Cézanne. Paul Klee dit : « Chaos. » L’abîme est l’ouvert du chaos, qui est béance. La première réponse à l’abîme est le vertige. Dans le vertige nous sommes en proie à tout l’espace, lui-même abîmé en lui-même dans une dérobade universelle autour de nous et en nous. Le vertige est une inversion et une contamination du proche et du lointain. Pour l’homme pris de vertige dans une paroi, l’amont, côté protecteur et proche, se redresse jusqu’à devenir surplombant et vibre d’un mouvement d’expulsion sans fin, tandis que l’aval là-bas se creuse encore davantage dans un lointain de plus en plus profond et qui commence sous ses pieds. Le ciel bascule avec la terre dans un tournoiement sans prise. Ni l’homme n’est le centre, ni l’espace le lieu. Il n’y a plus de là. Le vertige est l’automouvement du chaos. Dans une de ses leçons de base au Bauhaus, Paul Klee appelle le chaos un « non-concept ». Il n’est en balance avec rien, il reste éternellement sans poids ni mesure. « Étant néant ou néant étant », ignorant la loi des contradictions, « son symbole graphique est le point qui n’est pas proprement un point : le point mathématique. Son symbole sensible est le gris. » Le chaos est le point gris qui n’est ni blanc ni noir, ni chaud ni froid, ni en haut ni en bas, « point non dimensionnel, perdu entre les dimensions ». Hegel l’appelle la nuit du concept et il ajoute cette chose étrange : que le concept est, dans sa nuit, « le secret créateur de sa naissance » Paul Klee dit de même, dans un autre langage, que le monde naît du point gris par lui-même chaos. « Le moment cosmogénétique est là : la fixation d’un point gris dans le chaos. » Ainsi le même point qui représente le chaos est à l’origine du monde. Où donc est la différence ? Klee la formule ainsi : « Un point dans le chaos : le point gris établi saute par-dessus lui-même dans le champ où il crée l’ordre... De lui rayonne l’ordre, ainsi éveillé, dans toutes les dimensions » . Entre ce faisceau embrouillé de lignes aberrantes où le regard est sans prises, par quoi Paul Klee illustre le chaos, et le rayonnement de l’espace à partir d’une origine instaurée dans un saut, il n’y a rien d’autre que le Rythme. C’est par lui que s’opère le passage du chaos à l’ordre. « Au commencement était le rythme » dit Hans von Bülow. Le Rythme est la seconde réponse à l’abîme. « Werk ist Weg » dit Paul Klee, « Œuvre est voie. » Une œuvre est le chemin d’elle-même. Elle n’existe qu’à frayer le chemin de sa propre formation. Aussi Klee la nomme-t-il en allemand non pas Gestalt (= forme, structure) mais Gestaltung (= formation, organisation formatrice). « La théorie de la Gestaltung se préoccupe des chemins qui mènent à la Gestalt (forme). C’est la théorie de la forme mais telle qu’elle met l’accent sur la voie qui y mène » [17]. Cette voie n’est pas extérieure à la forme elle-même, puisqu’elle est celle d’une genèse. « La genèse comme mouvement à la fois formel et formateur, dit Paul Klee, est l’essentiel de l’œuvre » [18]. Il n’y a donc pas d’œuvre « faite », mais seulement « se faisant ». Les formes en leur genèse non seulement configurent leur espace mais elles le configurent temporellement. Les chemins de la forme sont des « chemins qui marchent » ou des courants sans rives. Loin d’être un vecteur, repérable et calculable par rapport à un système de référence permanent, une forme esthétique crée son système de référence à chaque instant décisif de son autogenèse. Une forme, une œuvre fonctionnent comme un monde. Elles ne sont pas dans l’espace et le temps ; mais — comme ils sont dans le monde — l’espace et le temps sont en elles. Henri Maldiney , « L’esthétique des rythmes », Rhuthmos, 27 décembre 2011 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article477 ### Intervention d'Anne Alombert #### Présentation du livre Bifurquer "Il n'y a pas d'alternative" Quelles transitions énergétiques pour les trois écologies ? Entropies, écologies, économies dans l’Entropocène. « Les perturbations écologiques de l’environnement ne sont que la partie visible d’un mal plus profond et plus considérable, relatif aux façons de vivre et d’être en société sur cette planète. L’écologie environnementale devrait être pensée d’un seul tenant avec l’écologie sociale et l’écologie mentale, à travers une écosophie de caractère éthico-politique. » F. Guattari, Les trois écologies, 1989. « Notre principale thèse est que l’ère Anthropocène peut être décrite comme une ère Entropocène, dans la mesure où elle se caractérise avant tout par un processus d’augmentation massive de l’entropie sous toutes ses formes (physique, biologique et informationnelle). » « ...les dérèglements divers qui caractérisent le stade actuel de l’ère Anthropocène consistent tous en une augmentation des taux d’entropie thermodynamique, comme dissipation de l’énergie, biologique, comme réduction de la biodiversité, et informationnelle [ou psycho-sociale], comme réduction des savoirs à des données et à des calculs – et corrélativement, comme perte de crédit, défiance, mimétisme généralisé et domination de ce qui a été appelé l’ère post-vérité... » B. Stiegler et al., Bifurquer, 2020. 1. L’Anthropocène comme Entropocène : la crise entropique des trois écologies avec Félix Guattari 2. Sortir de l’Entropocène : repenser la valeur des savoirs et des désirs « Le savoir est ce qui permet aux êtres humains de faire en sorte que leurs organes exosomatiques soient porteurs de plus de néguanthropie que d’anthropie. Sous toutes ses formes, comme savoir vivre, savoir faire ou savoir conceptualiser, le savoir est ce qui permet aux êtres humains de prendre soin d’eux-mêmes, et avec eux, de leur environnement et de l’avenir de la vie sur Terre. » « Autrement dit, la valeur produite par les activités de travail et à travers la pratique des savoirs n’est pas compréhensible en termes de valeur d’usage ou de valeur d’échange : contrairement à l’information, le savoir ne se dévalorise pas avec le temps, il ne s’use pas en étant pratiqué, mais s’enrichit au contraire à mesure qu’il est transmis : il est inusable en ce sens ; le savoir est structurellement partageable et partagé par les pairs comme à travers les générations, il s’enrichit à mesure qu’il est pratiqué, et sa valeur n’augmente pas en fonction de sa rareté. » « Nous disons qu’il s’agit véritablement de changer de paradigme et de voir le caractère limite de la situation actuelle : le désir industriellement traité conduit à la destruction du désir, ce qui engendre la démotivation et du travailleur et du consommateur (...) Nous disons que c’est un problème écologique. On a exploité des champs de pétrole, de charbon et on a détruit ce qu’on exploitait, et il faut trouver des énergies renouvelables. C’est la même chose dans le domaine du désir, il faut trouver une énergie renouvelable de la libido. » « Si nous voulons que des transformations significatives se produisent dans l’avenir de la planète au niveau, par exemple, du climat, il faut que les comportements individuels se transforment. Que ces comportements individuels deviennent plus conscients, plus attentifs, plus soigneux de ce qui les entoure. Et qu’ils en fassent un objet de désir. Cela passe par une élévation de l’intelligence collective, c’est à dire par une relance du désir. On ingère de plus en plus de sucre et de graisse , on éjecte et on produit de plus en plus de CO2 parce qu’on est dans cette misère symbolique, que l’on essaie de compenser par des choses qui nous amènent à consommer énormément de matières, et des matières qui, consommées dans ces conditions-là, produisent énormément de toxiques. Mais cette toxicité est d’abord celle de la destruction du symbolique... » B. Stiegler, « De l’économie libidinale à l’écologie de l’esprit », Multitudes, 2006. Comment on passe du signe au symbole ? [Accélération Une critique sociale du temps Hartmut Rosa](https://www.editionsladecouverte.fr/acceleration-9782707154828) [Psychanalyse de l'« objet ». « Objet-drogue », « objet-alcool »](https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2001-1-page-17.htm) [Trauma et la fonction symbolique de la psyché](https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2003-3-page-50.htm) --- ### Article sur Pixflowave pour info [Néguentropie : Une invitation à la création et à la réflexion](https://)(https://pixflowave.fr/neguentropie-au-festival-du-printemps-des-cartes) Néguentropie : Une invitation à la création et à la réflexion Festival du Printemps des Cartes du 23 au 26 Mai 2024 à Montmorillon (86) L’installation Néguentropie, conçue en 2020 par Aline Perdereau, Luc Léger, Philippe Rivière et Erwan Bozec membres de la coopérative Artéfacts, va au-delà d’une simple exposition d’art. Elle se veut une expérience immersive et interactive qui invite les participants à s’impliquer activement dans le processus de création. Un espace ludique et collaboratif Les visiteurs sont conviés à participer à la construction d’un espace en forme d’icosaèdre ludique et stimulant représentant la projection Airocean de Buckminster Fuller. Cet espace, conçu collectivement à partir des travaux de recherche de Philippe Rivière sur D3js.org devient le support d’une réflexion sur les représentations du monde et les liens profonds entre cartographie et imaginaire. Un atelier de cartographie pour explorer les perceptions Suite à la construction de l’espace ludique, un atelier de cartographie est proposé aux participants. Cet atelier, animé par Erwan Bozec, permet de découvrir la diversité des représentations de planètes grâce au support planète de papier réalisé par Philippe Rivière . Ces différentes projections de papier permettent de fabriquer à l’aide de simples découpages des objets en 3D. Le temps de ces réalisations interroge notre perception du monde. Les participants découvrent comment les cartes, loin d’être des représentations neutres de l’espace, sont imprégnées de nos perceptions, de nos valeurs et de notre imaginaire. Afin de conserver une trace de ces contributions il est proposé de réaliser une vidéo time lapse qui pourra ensuite être publiée sur l’espace numérique Dodoc développé par l’atelier des chercheurs. Un dialogue entre l’art et la science Néguentropie se distingue par son approche interdisciplinaire, mêlant harmonieusement art, science et technologie. Elle favorise le dialogue entre ces domaines, soulignant le pouvoir de la cartographie comme outil d’exploration et de création. Néguentropie s’inscrit pleinement dans le cheminement de Bernard Stiegler qui propose de p(a)nser les outils numériques de manière à stimuler davantage la noodiversité que la grégarisation des comportements. C’est aussi une sensibilisation à la notion de l’importance du rôle du rythme dans le passage du chaos à l’ordre. C’est par le rythme, selon Henry Maldiney que du chaos initial de l’abîme décrit par Paul Klee comme étant un point gris, se cristallise le monde structuré et organisé que nous percevons. Une expérience accessible à tous Néguentropie s’adresse à un large public, curieux de cartographie, d’art ou simplement désireux de découvrir de nouvelles perspectives sur le monde. L’installation et l’atelier sont conçus pour être accessibles à tous, avec des supports d’information et des activités adaptées aux différents publics. Un rendez-vous à ne pas manquer Le Festival du Printemps des Cartes est l’occasion rêvée de découvrir l’installation Néguentropie et de participer à l’atelier de cartographie. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous ceux qui souhaitent explorer les liens entre cartographie, art, science et imaginaire ! L’installation artistique Néguentropie propose une expérience unique qui invite le public à explorer le concept du point gris, de la néguentropie et du pouvoir transformateur de l’art. En créant un espace immersif et propice à l’expérimentation, Néguentropie nous encourage à repenser nos perceptions du monde et à découvrir de nouvelles possibilités de création. Licence Art Libre Il est important de noter que l’œuvre Néguentropie est sous licence Art Libre, permettant sa diffusion, sa modification et sa reproduction selon les termes de la licence. Cela encourage la collaboration et le partage des connaissances, en accord avec l’esprit d’ouverture et d’échange qui anime l’installation.