# Etude Linéaire *La Controverse de Valladolid* texte 2 ## Intro : Nous allons à travers Jean-Claude Carrière est un metteur en scène, scénariste, et écrivain contemporain né en 1931. En 1992, il publie La Controverse De Valladolid, œuvre adaptée au cinéma en 1993. Il s’agit d’un roman historique, inspiré d’une controverse qui eut lieu en Espagne, à Valladolid, sur deux périodes d’un mois en 1550 et 1551, à l’initiative de Charles Quint.. Nous allons à présent procéder à la lecture de l'extrait. ### *Lecture de l'extrait à lire* Dans La Controverse de Valladolid et notamment dans l'extrait de l'oeuvre que nous vous avons lu, le spectateur est témoin d'un débat opposant le dominicain Bartolomé de las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepulveda avec la question de savoir si les Espagnols pouvaient coloniser le Nouveau Monde et dominer les indigènes. Dans cet extrait intervient aussi la légat, c’est un homme d’Eglise qui essaie de respecter la justice en étant neutre,il est l'ami de Sépulvéda mais cela n’intervient pas dans son discours, il veut maintenir un bon équilibre entre politique et religion. Ces deux protagonistes nous exposent leur points de vues sur cette controverse qui animait leur époque. Nous sommes donc amenés à nous demander en quoi cet extrait relève-t-il deux conceptions radicalement differentes l'une de l'autre ? Nous allons découper l'analyse de ce passage de l'oeuvre de Jean-Claude Carrière en plusieurs parties. Dans un premier temps, nous verrons les arguments de Sepulveda en faveur des espagnols et la réponse que Las Casas apporte de la première ligne du texte à la ligne 15. Puis, dans un second temps nous analyserons le passage qui englobe les lignes 16 à 24 où nous avons une dérive du sujet supposé porté sur "l'innocence des Indiens" vers "la guerre". Nous terminerons par les lignes 25 à 29 avec le légat poussant Sepulveda et Las Casas au débat. Nous tâcherons d'apporter une conclusion sur ce texte et nous ouvrirons sur une autre oeuvre. ## Etude linéaire : #### Nous pouvons maintenant commencer l'analyse de ce texte par la partie avec les arguments de Sepulveda en faveur des espagnols et la réponse plutôt brève que las casas va lui apporter. Tout d'abord, nous retrouvons un enchainement de phrases exclamatives entre les lignes 2 et 6. Cela prouve l'énervement et l'indignation de Sépulvéda Des les lignes 2 à 4, Sépulvéda va défendre les espagnols avec une comparaison hyperbolique avec des "démons" ce qui engendre une déshumanisation des espagnols et suscite de l'indignation chez Sépulvéda. De plus, avec les exclamations "Quelle aberration! Quelle folie!" ligne 2, nous avons une hyperbole pour nous faire prendre Las Casas pour un fou, les spectateurs se rangent donc du côté de las casas tellement les propos qu'il avance sont inimaginables, impensables. Ensuite, il y a une opppostion entre "démons" et "forces supérieurs". Ils va appuyer ses arguments en disant que même les indiens, qu'il considèrent comme indigènes, qualifient les espanols comme des Dieux, des personnes qu'il faut vénerer et non des personnes qu'il faut craindre. Il va encore davantage soutenir ses propos avec la phrase: "Ils en étaient sûr" L4. Sepulveda attaque les indiens ainsi que Las Casas entre les lignes 4 et 6 avec "Mais comment vous suivre ?" L5 qui renvoie à ce qu'il diasait auparavant, comme quoi les propos de Las casas sont impensables, que personne ne peut être d'accord avec lui. Ils va faire références aux croyances indiennes sans pourtant les reconnaître en tant que Dieux, mais en tant qu'idoles avec "à leurs idoles" L5. Il va qualifier leurs croyances de meurtrières en avançant des nombres de sacrifices humains, malgré que lui-même ne soit pas sûr du nombre de sacrifices commis. En effet il vas dire: "des milliers, des dizaines de millers, Quatre-vingt milles juste pour la contruction du temple de Mexico" L6. il va utiliser une gradation pour se donner de la crédibilité malgré qu'il expose une certaine hésitation sur les chiffres. La réponse brève de Las Casas à la ligne 7 va totalement contrer le dernier argument de Sépulvida avec, je cite "Le chiffre est loin d'être prouvé" à la même ligne, il va introduire son opposition à Sépulvéda. Entre les ligne 8 et 10, il y a une déshumanisation, cette fois-ci des indigènes, avec les superlatifs "le plus barbare, le plus sanglant des peuples". Il les qualifient aussi de "sodomites" et de "cannibales" pour montrer un certain côté bestial chez ces Indiens. Il accentue le termes de "cannibales" aux lignes 9 et 10 avec "le ventre gonflé de chair humaine" et "ils ont tué des Espagnols et les ont mangés" Ces paroles renvoient à des Indiens sauvages, primitifs voire même bestiaux. Et cela va à l'encontre de ce que Las Casas a dit plus tôt, puisque là ou Las Casa avait déshumanisé les Espagnols, Sépulvéda va faire la même chose avec les Indiens. Pour finir sur cette partie, "Peau de chrétien" à la ligne 11 avec donc la mention du terme "chrétien" à la place d'Espagnol ainsi que le fait qu'il ne considère pas les dieux indiens comme de vrais Dieux prouve qu'il considère la religion chrétienne comme supérieure à la religion indigène, et que tuer et manger un chrétien est un acte impardonnable qui fait offense direct à la religion. #### A présent, nous enchainons sur la partie avec une dérive du supposé porté sur "l'innocence des Indiens" vers "la guerre". "Las casas prend une note rapide" à la ligne 15 montre qu'il prend en considération les propos de Sepulveda mais sans réel intêret derrière, comme nous le laisse concevoir l'adjectif épithète "rapide". Les didascalies à la ligne 16 représantant Sépulaveda changeant de ton et s'adressant au légat nous suggère que Sepulveda a fini de s'attaquer à Las casas et prend potentiellement un ton moins agressif avec le légat étant donné que les deux personnages sont liés par une relation d'amicale. Lorsque Sepulveda dit à la ligne 17 "à supposer même l'absurde, à supposer qu'ils soient innocents", nous retrouvons une anaphore de "à supposer" qui connecte l'absurdité et le fait que les Espagnols seraient innocents. Puis, il va replacer le mot "innocent" mais cette fois pour qualifier les espagnols et va répéter deux fois le mot "guerre" lorsqu'il s'exclame "notre guerre ne serait-elle pas justifiée, une guerre menée pour protéger des innocents contre des chefs tyranniques qui mettaient à mort leurs hommes pour les dévorer". Cette réplique constitue une question rétorique puisqu'il est impossible de la contredire, de plus, cela est dit de manière interogative montrant son envie de convaincre. On retrouve aussi une opposition entre "innocents" et "chefs tyrraniques" L'apostrophe « professeur » au début de la ligne 20 montre une certaine neutralité du côté du légat puisqu'il lui parle sans aucune familiarité. Dans la phrase "nous ne sommes pas ici pour parler de guerre! Nous pourrions discuter longtemps pour savoir qui sont les chefs tyranniques, et qui les innocents" l20-21, le légat encadre le débat afin que le sujet reste si les indigènes sont des êtres innocents ou des animaux sauvages. Son action sera respéctée à la ligne 22 par Sepulveda avec "je l'admets". On note une certaine autorité chez le légat dans son rôle de modérateur. Contre toute attente, le légat va sortir de son rôle de meneur du débat et va prendre publiquement le parti de Sepulveda à la ligne 24: "innocents qui jamais ne nous appelèrent à leur secours." Cette réplique du légat sera donc suivi de Sepulveda qui va saisir l'opportunité de surenchérir sur ces dits "innocents" avec " mais qui acceptèrent qu'on les libérât". #### Maintenant que l'analyse de cette deuxième est finie, nous allons mettre en lumière l'envie du légat de debattre davantage. Nous retrouvons un oxymore à la ligne 25 des verbes "commence" et "s’achève" qui renvoie à l'ignorance vis à vis du droit d'intervenir à l'étranger. Et puis, des lignes 25 à 29, le légat, de son rôle de meneur du débat, poursuit son discours avec des phrases intérrogatives et relance de potentiels débats toujours autour de cette controverse. ## Conclusion : En conclusion, dans cet extrait nous avons un débat entre Sepulveda et las casas sous le regard du légat. Au sein de ce dialogue il est question de savoir si les indigènes méritent ou non les atrocités que les Espagnols leur font subir. On a donc ici Sépulveda qui prend le parti des espagnols en affirmant, à travers divers arguments plus ou moins fondés, son opposition face aux indigènes, Las casas, quant à lui, défend paisiblement les indigènes, puis nous avons le Legat qui ne préfère pas donner son avis ici. S'opposant à la sérénité dont Las Casas fait preuve, nous retrouvons un Sépulveda plus ou moins énervé. Ce texte constitue donc ici deux visions radicalement différentes. Une plutôt en défaveur des indigènes et l'autre qui prend totalement parti avec ces derniers. Enfin, nous pouvons nous pencher sur la célèbre oeuvre de Montaigne, *Les essais* où dans le chapitre "des cannibales", celui-ci parle du nouveau monde indiens et de son avis plutôt pessimiste au sujet de cette controverse. ###### Après le passage héroique de Druez Maxime sur le champ de bataille, Nous pouvons estimer la note à 15/20 ! Merci à Druez Maxime d'avoir combattu pour sa patrie, d'avoir risqué sa vie sur le champ de bataille pour sauver sa patrie !Prenez son exemple et engagez vous dans les cours de De Maen ! On peut l'applaudir ! ######